le pari

À la fin de la journée, je ne pouvais que me maudire de lui avoir demandé de confirmer ce qu'il avait dit, au lieu de répondre "oui, Killian pourquoi pas".

Mais ma voix intérieure criait que comment aurait-elle pu savoir, qu'il n'accepterait pas ce qu'il avait dit.

Soupirant, j'ai accepté mon sort, "d'accord, d'accord tu ne l'as pas fait."

Il acquiesça de nouveau, restant silencieux. Le dîner terminé, j'avais même obtenu sa confirmation, qu'il me rejoindrait pour la fête. Mon travail pour aujourd'hui était achevé.

Je devais aller entendre la fin d'Isabelle aussi de la part de Norma.

"Bon alors, je vais y aller maintenant," l'informai-je mais il ne réagit pas.

'Est-il aussi perdu dans ses pensées que moi?' J'ai penché la tête sur le côté quand il murmura, "ça va, votre altesse?"

'Hein?' "Je vais bien je... Killian, je suis heureuse." Je répondis, confuse. "C'est toi qui as été blessé lors de nos deux précédentes rencontres, et je l'ai regretté. Je m'excuse, seigneur Killian."

Il secoua légèrement la tête, "ce n'était pas votre faute votre altesse, il n'y a pas besoin de s'excuser." répondit-il avec une voix plus douce.

Je me contentai de hocher la tête car je ne savais pas quoi répondre, il y avait tant d'erreurs. J'avais même mélangé du poison dans sa nourriture, mais je ne pouvais pas lui dire.

Même quand je suis revenue, je voulais me lier d'amitié avec lui seulement pour sauver ma vie. Quel droit avais-je de maudire les autres alors que j'étais moi-même pleine de désirs égoïstes?

Mais maintenant, quand je le regardais, il était plus à plaindre que moi. Bien que Cassius ne m'aimait pas, mon enfance fut pleine d'amour et de chaleur. Mon père m'a toujours chérie et ma mère a toujours joué avec moi, même lorsque ses proches se moquaient d'elle, disant qu'elle ne se comportait pas comme une dame noble parfois. Elle comblait encore chaque caprice que j'avais.

C'est vrai,

Mon prochain objectif était de jouer avec Killian.

"Lord Killian, que fais-tu pendant ton temps libre," lui demandai-je avec de grands yeux brillants clignotant vers lui.

"Je pratique l'épée et l'équitation. Je vais même à la bibliothèque pour lire l'histoire et l'économie de l'empire," répondit-il fièrement.

Je me moquai, qu'y a-t-il de si fier à être ennuyeux?

"Alors tu tentes de devenir le prochain Cassius, Killian." Je voulais répondre normalement mais ma voix sonnait toujours froide.

Il sentit la différence, je pouvais le voir dans ses yeux mais il hocha néanmoins la tête, "je suis l'héritier du duché votre altesse."

"Mais tu es aussi un enfant seigneur Killian." J'ai pointé l'évidence pourtant oubliée.

"Je ne suis plus un enfant votre altesse," répondit-il, relevant le menton.

Il essayait de paraître plus mature et plus grand, mais tout ce qu'il montrait, c'était l'air d'un bébé boudeur.

Je retins un rire et demandai, "Je préférerais de beaucoup que tu passes un peu de temps avec moi à jouer dans le jardin."

"Je ne suis pas un enfant, votre altesse." Il me répéta qu'il ne perdrait pas son temps à jouer.

Je hocha la tête, "Alors faisons un pari." répondis-je avec un éclat malicieux dans les yeux.

"Un pari," demanda-t-il, penchant la tête.

Je hocha la tête "oui, un pari, si je gagne, cela prouvera que tu es toujours un enfant. Alors, tu joueras avec moi dans le jardin. Mais si tu gagnes, je reconnaîtrai que tu as maintenant grandi, alors je ne te harcèlerai plus."

Il me regarda, pendant un moment. Réfléchissant s'il devait accepter l'idée ou non. Ce qui me parut une éternité, il acquiesça finalement, "quelle est la compétition."

"L'équitation," répondis-je, confiante.

"Es-tu sûre, votre altesse?" demanda-t-il en me regardant de haut en bas.

Je haussa un sourcil, 'me doute-t-il maintenant' "Je suis très sûre, Killian."

"Mais je ne t'ai jamais vue faire de l'équitation." demanda-t-il finalement ce qui le tracassait.

"Tu ne m'as pas vue faire beaucoup de choses Killian" répondis-je en riant.

Il acquiesça, reconnaissant qu'il ne savait pas grand-chose sur moi.

"Quand voudrais-tu faire la compétition?" demanda-t-il à nouveau.

"Dimanche, quand tu seras libre de tes études. Je ne veux pas que tu t'épuises." répondis-je avec un sourire, une démangeaison prenant place dans mes mains pour ébouriffer ses cheveux.

Il acquiesça, souriant à mon geste attentionné.

"Alors je vais prendre congé maintenant, à demain, dans la chambre, Killian," répondis-je en me levant.

"Bonne nuit votre altesse" répondit-il en se levant aussi.

"Euh, Killian, regarde ici," dis-je, me retournant soudainement.

Quand il le fit, je l'embrassai sur la joue et sortis précipitamment.

Il était trop stupéfait pour répondre mais j'avais vu ses yeux écarquillés, et ses oreilles devenir rouges.

Même les servantes me regardaient avec des yeux horrifiés comme si j'avais pris leur chasteté. Une chose dont j'étais sûre, c'est que bientôt leurs yeux resteraient exorbités de façon permanente. Je riais de la malice que j'avais faite.

C'est aussi le style de la belle méchante audacieuse en rouge. Ah, quel nom, si un livre était écrit sur moi dans l'empire je l'intitulerais la méchante en rouge.

Je marchais à grands pas vers ma propre chambre alors que la nuit s'était installée.

Juste quand je suis entrée, au lieu de m'allonger confortablement ou de prendre un thé, je me suis retournée et ai appelé,

"Norma" ma voix était remplie de curiosité et d'anxiété

Elle se mordit les lèvres de nervosité et acquiesça.

Mes yeux s'illuminèrent de joie.

"Laissez tout le monde, Norma reste et masse mes cheveux."

Tout le monde s'inclina et quitta la chambre. Quand je fus sûre que personne n'était autour, je m'assis sur le canapé et ordonnai

"Parle"

"Je lui ai donné le bouquet de roses blanches en disant que c'était un cadeau de la chambre royale, votre altesse."

"Et," demandai-je, impatiente

"Et elle l'a pris avec joie. Comme vous l'aviez prédit, Lady Isabella a commencé à se gratter les mains en quelques secondes."

(un matin doux pour tous les lecteurs qui m'ont soutenue, j'étais un peu émotionnelle hier soir car quelqu'un prétendait que je suis une voleuse. mais merci, vous avez raison. Je devrais me réjouir de vos gentils mots et ignorer ceux qui me critiquent. merci de renforcer ma confiance)