Je n'ai pas non plus perdu la mémoire

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"En quoi ta vie est-elle misérable ? Qu'y a-t-il de mal à appeler de temps en temps pour prendre des nouvelles de ses petits-enfants ?"

"C'est bien loin de "de temps en temps", Maman. Elle vit pratiquement chez moi, Maman ! J'envisage même de déménager hors de la ville avec ma femme, pour voir comment elle se débrouillera pour vadrouiller autour du monde."

Monica n'en croyait pas ses oreilles. "J'espère que ce n'est pas ce à quoi je pense."

Kilian avait un sourire espiègle en marchant vers la porte avant de dire ce qu'il pensait. "Bien sûr que si. Nous laissons ses petits-enfants derrière nous pour qu'elle puisse accomplir son objectif de vie en paix."

"Kilian !"

"Bonne nuit, Papa, bonne nuit, ma sœur," lança Kilian sans se retourner et la porte se ferma derrière lui, juste comme ça.

"Tu as entendu ton fils, William ?"

"Laisse-lui un peu d'espace, chérie. Il a raison," dit son mari doucement.