Il la regarda avec émerveillement, se demandant quelles merveilleuses aventures elle pouvait lui réserver. Il la fit tournoyer entre ses doigts, admirant les reflets qui dansaient sur sa surface polie, comme si elle détenait tous les secrets de l'univers. Il remercia chaleureusement le maître du chien, sentant une bouffée d'émotion le submerger, se disant que ce petit objet était bien plus qu'un simple symbole, c'était un véritable trésor, un témoignage de l'amitié qui les liait désormais. . Il promit de le garder précieusement, comme un talisman de la belle vie qui s'ouvrait à lui. Il se jura de prendre soin de son futur compagnon, de l'aimer et de le protéger comme le maître du chien avait aimé et protégé le sien. Il était impatient de vivre cette belle aventure avec son nouveau compagnon à ses côtés.
Benjamin se tourna pour scruter l'horizon, à la recherche du bus qui devait l'emmener à destination. Il plissa les yeux, scrutant la rue. C'est alors qu'il s'aperçut que le chien et son maître avaient disparu. Il se demanda où ils étaient allés, comment ils avaient pu s'échapper si vite, comme s'ils étaient sortis de son imagination. Il se souvenait encore très bien de leur silhouette, comme si elle s'était imprimée dans son esprit, comme un mirage dans le désert. Il se demanda s'il était en train de rêver, mais les personnes qui attendaient le bus à côté de lui ne semblaient pas avoir remarqué la présence du chien et de son maître. Il se frotta les yeux, se demandant s'il devenait fou. Il sortit un porte-bonheur de sa poche et le serra dans sa main, puis monta dans le bus qui venait d'arriver.
L'objet en question était grand, imposant et rouillé, comme un vieux navire qui avait navigué sur une mer agitée, meurtrie par le temps et les tempêtes. Il avait des sièges en tissu usés, qui semblaient avoir été caressés par les mains de milliers de passagers. On pouvait presque entendre les chuchotements de leurs conversations passées, les rires et les pleurs qui avaient résonné dans ses couloirs. Les fenêtres étaient éraflées, mais elles laissaient entrer un flux de lumière qui dansait sur les surfaces poussiéreuses et créait des motifs changeants sur les sièges. Il y avait un air de nostalgie qui flottait dans l'air, comme si l'objet lui-même avait des souvenirs à partager. Il était un témoin silencieux de l'histoire et des voyages qui se déroulaient à bord de sa proue, gardant les secrets des personnes qui avaient navigué sur ses ponts et vécu des moments importants de leur vie. Il était comme un vieux journal de bord, plein d'anecdotes fascinantes et d'histoires à découvrir.
Benjamin traversa le bus bondé dans une recherche désespérée d'une place libre. Il se fraya un chemin à travers la foule de passagers, passa devant des visages fatigués et des corps pressés l'un contre l'autre. Il a finalement trouvé une place vacante à côté d'un enfant de 10 ans qui avait les cheveux bleu électrique, un sourire contagieux et une personnalité rayonnante. Il s'appelait Gerubael.