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Chapitre 57 - Poursuite Cauchemardesque

Perçois-tu les lueurs qui forment ton esprit ?

- Que se passe-t-il ? 

Ma voix résonnait dans la pièce telle un écho. 

Voyons rassemble tes souvenirs, tu étais dans la cave que l'on creusait avec Bramwell.

- Ouvre tes yeux, tu les gardes fermés depuis si longtemps.* Système activé voie secondaire, Evorum, vous êtes en train de rêver* * Actualisation*

Mes sens sont engourdis, je me sens comme flotter dans l'espace, c'est curieux, mais pas déplaisant, et si je m'avançais de ce reptile qui me regarde depuis deux minutes.

En effet, il y a bien une sorte de serpent qui me regarde dans le coin de la pièce, elle fixe ses yeux sur mon reflet, je ne me ressemble pas cependant.

- Voyage et vois.

Dans un flash soudain, tel une transition de vieux western, je fus transporté sur une terre inconnue, détaillée en noir et blanc. C'est comme si je ne pouvais discerner uniquement ces deux couleurs.

Un arbuste, un vieil arbre, avec un homme attaché en son tronc, me contemplant de ses yeux vides et décolorés démontrant son absence de vue. Mais quel cauchemar vivais-je là ?

Je ne pouvais activer mes capacités dans ce monde malgré mes tentatives. Mais je pris conscience que je rêvais après l'apparition du système, du moins je l'espérais.

En m'avançant vers l'homme, un puits apparut devant ses pieds, plus bas. Un œil flottait en sa surface. Lorsque je recontemplais l'homme, l'œil lui manquait puis je tombai dans son sein, et une clé ouvragée aux gravures anciennes me surgit dans l'esprit. Lumineuse et éclairée dans mon rêve, comme promesse de butin et savoir précieux.

Mais ce n'était que le début du rêve, pensez-vous que je serais capable de m'en souvenir à travers le méandre qui s'en suit ?

[ Note de l'auteur : Et bien voilà que notre Evorum s'est mis dans un sacré rêve étrange, selon toi, cher lecteur, qu'est-ce qui peut en être la cause en vue de son passé ? Indice : Déviurique (piste à explorer, des indices seront maintenant disciminés) ]

Je vis une pièce, avec une étrange forme, tournoyer dans tous les sens pour enfin se figer sur un nom : Barjow I. 

Une gêne me touchait maintenant l'épaule, un tapotement, puis un second.

- EVORUM ! Tu vas te réveiller, non d'un boulon !

R-Bram me secouait ardûment.

- Oula, où sommes-nous ?

- À toi de me le dire, t'as deux sacs remplis de pierres précieuses qui valent une fortune, les gardes locaux courent dans tous les sens, et j'ai eu le temps de me boire que deux chopes avant que ça se produise !

Trou noir.

- Hein ? Je t'écoute ?

- Eh bien, voilà, je suis parti me boire un café, et j'ai mangé un steak, puis je suis revenu. ( D'où est-ce que je sortais ce mensonge ? Et surtout pour quelle raison, je sens que je suis en pilote automatique)

Il prit une pause réflexive.

- Je veux bien te croire, mais d'où viennent ces bijoux ?

Je songeai une seconde à la nuit passée, puis du livre qui détenait mon œil, le niveleur.

- Eh bien, du monde oval, voilà c'est des minerais que mes sbires ont miné, ils font du bon travail les orcs et les globins dans le monde que ton créateur, l'originel Nimrod Bramwell, a créé pour moi.

Je me doutais que le mensonge sentait le roussi à dix lieux, mais je misais sur le fait que malgré l'humanité de l'être cybernétique, il était trop jeune pour encore déceler les trop gros mensonges, une simple idée qui avait germé. Sans doute était-ce lié au fait que j'avais attribué des points dans mes statistiques d'intelligence.

- Mouais, ok, je retourne dans la mine, l'architecture est finie depuis 8 heures maintenant, on envoie les premiers chariots de spores de mana enrichis vers la surface. Et je dois dire que tes revenants font du très bon boulot, ils ne se reposent jamais et ne mangent pas.

Mais oui, c'était peut-être ça : J'ai fait trop de revenus, et mon énergie est en dessous de 0 pour subvenir à la charge. Je vérifiais mes stats, ma jauge théorique de déviurique est suffisante. Bon, peut-être ne suis-je pas encore bien réveillé pour faire de bonnes déductions.

- Tu peux aller me prendre un café Bramwell ?

- J'ai du boulot, mais comme mon rôle est de t'assister à 36%, je concocte actuellement un sérum haute charge d'adrénaline caféiné.

- Hein ? Rien compris. À peine eut-je prononcé ces mots que Bramwell projeta une flèche miniature par son cou, qui me toucha au torse.

En quelques secondes, mon pouls s'accéléra, ma peau prit une teinte rougeâtre, et je sentis mes sens s'accroître. 

- Que la partie commence, vubik. * Clin d'oeil *