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Les Hommes Puissants Pleurent

Après un moment qui sembla avoir duré une éternité, le jeune président du groupe Suzuki Raiden s'était enfin calmé, même si ce dernier semblait toujours découragé. Ses yeux et son nez étaient enflés, et son beau visage rougi des pleures versés plus tôt. Dans sa détresse, il avait oublié où il se trouvait et avec qui il y était. Tout ce dont à quoi il avait pensait, c'était à quel point il avait été pathétique et égoïste.

Sans oublier, aveugle.

A cause de sa fierté - son propre désir égoïste de prouver à tout le monde qu'il pouvait porter les souliers abandonnées père après sa mort soudaine, il avait alors échoué dans son travail le plus important. L'époque où ils s'étaient retrouvés orphelins était chaotique. Ses proches avides avaient tous essayés pour saisir l'opportunité de les prendre, lui et Ara sous leurs ailes, mais leur seule intention était de les saigner à sec de leur héritage.

Alors, bien sûr, il avait refusé. Il avait obstinément pris le relais et avait travaillé jusqu'à épuisement pour leur montrer qu'il pouvait le faire - et il avait réussi, ne réalisant pas qu'Ara était dans une mauvaise passe de son côté.

"M. Homura," appela doucement Aki après un moment. Mais quand le prince fronça les sourcils, il s'éclaircit la gorge et utilisa son prénom. "Je veux dire Ryuu, qu'est-ce que tu comptes faire?"

Le froncement de sourcils qui ternissait le front du prince disparut soudainement, satisfait de l'avoir entendu utiliser son prénom.

"J'ai bien l'intention d'épouser Ara, bien sûr", répondit-il, en omettant cette fois le titre "miss" lorsqu'il parla de sa fiancée.

Kazehaya, qui était inquiété à propos de la position d'Aki plus tôt, était à présent totalement convaincue que ce dernier ne se mettrait pas en travers de leur union. Mais, quelque chose lui disait qu'il subsistait toujours une certaine hésitation de sa part comme si il n'était toujours pas certain de son choix.

"Y a-t-il un autre problème, Président?"

Aki se figea pendant un moment avant de divulguer ce qui le dérangeait. "Ce n'est pas un problème en soi …"

"Mais?"

"Mais est-il possible pour moi de demander une faveur?"

Ce fut alors au tour de Kazehaya d'être confus maintenant. "Si c'est pour les affaires -"

"Non, pas une entreprise." Aki secoua la tête. Ils avaient déjà tellement reçu. Il n'y avait aucun moyen qu'il puisse en demande plus.

"Qu'est ce que grand frère à en tête dans ce cas?", Demanda doucement Ryuu. Il ne voyait aucun problème à donner tout ce que Suzuki Aki voudrait tant qu'il n'annulait pas l'engagement.

"Pourrais-tu… pourrais-tu donner à Ara le temps de s'habituer à l'idée?" Demanda Aki. Ce qui semblaient rendre les autres soucieux, il s'expliqua alors immédiatement.

"Vous savez déjà que ma sœur a traversé beaucoup de choses. Je sais que c'est en partie de ma faute si les choses se sont passées ainsi. Mais, elle est ..." Aki réfléchit soigneusement à ses mots. Après tout il ne voulait pas offenser le prince.

"Je vais lui parler des fiançailles, mais pourriez-vous reporter le mariage jusqu'à ce qu'elle soit prête? Ou plus faite à l'idée? Je ne veux pas lui donner quelque chose qui pourrait peser lourd sur elle pour le moment. Après tout, le mariage est une étape si importante, et je pense qu'elle est encore trop jeune. "

Suzuki Ara avait dix-huit ans. Avec son approbation, elle aurait pu déjà légalement se mariée au

Koutaishidenka. Mais dix-huit ans semblait trop jeune puisque l'âge moyen des femmes japonaises pour se marier de nos jours était plus proche des trente ans.

"Elle va bientôt finir le lycée, mais elle n'y a pas vraiment passé un bon moment. Il y a toujours le problème avec cette fille qui a essayé de la tuer et sa réputation à l'école, alors ..." Aki déglutit, espérant pouvoir convaincre Ryuu. "Donc j'espère que tu pourrais lui donner le temps d'être juste elle-même."

Un silence momentané se fit entendre tandis que Suzuki et Kazehaya attendaient la réponse de Ryuu.

De son côté Kazehaya pensa que la requête n'était pas mauvaise - et qu'elle semblait plutôt logique. Seul quelqu'un se souciant vraiment d'Ara aurait pu demander quelque chose de la sorte. Connaissant sa situation, elle méritait de pouvoir s'amuser un peu avant de s'engager. Après tout, être la dame de la maison Homura était une tâche difficile. De plus, Suzuki Aki avait raison, ils étaient encore jeunes - et il n'y avait pas besoin de précipiter le mariage de toute façon, du moment qu'ils finissaient mariés à la fin.

Mais il ne put rien dire. Tout dépendait du Koutaishidenka. Il n'était pas certain que le prince serait faire un compromis après tout, il ne savait pas comment en faire puisqu'il n'avait jamais eu à en faire, de toute sa vie.

"J'ai une condition", déclara Ryuu après un certain temps, et les deux autres furent surpris de sa volonté de négocier.

"N'importe quoi," promit Aki.

"Je ferais vraiment partie de sa vie à partir de maintenant. Tu ne m'empêcheras pas de la voir. Nous sortirons, mangerons dehors si possible, irons dans divers endroits et plein d'autres choses", déclara sérieusement Homura Ryuu, ce qui fit rire silencieusement Kazehaya qui se trouvait à ses côtés.

Ce prince veut juste pouvoir avoir des rendez-vous galant, pensa-t-il puisqu'il ne pouvait pas le dire ou il se ferait réprimander.

Mais Aki fut plus loquace.

"Oh, tu veux aller à des rendez-vous galant?" Demanda Aki, maintenant d'une manière détendue. "Pas de problème. Je pense que c'est en fait le mieux, cela vous donnera le temps de vous connaître aussi. Au lieu de vous marier immédiatement, il vaut mieux commencer par être son petit ami d'abord non?"

Suzuki sourit au prince avec approbation.

Homura Ryuu, en revanche, sembla surpris pour la première fois. "P-petit ami?"

Cette fois, Kazehaya Gin qui se retenait jusque là, éclata de rire. "Oui, c'est ce qui vient avant de se fiancer, puis de se marier."

Ils pensèrent alors tous les deux qu'Homura allait se mettre en colère, mais à la place, il prit un air pensif, puis acquiesça. "Très bien. Dans ce cas pour le moment je serais son petit-ami."

Sur ce, la conversation sur les fiançailles prit fin et ils appelèrent les hôtesses pour obtenir un plus d'alcool. Suzuki Aki avait l'air d'avoir vraiment besoin d'un bon verre après tout le stress qu'il avait enduré cette nuit.

Kazehaya était plus qu'heureux de se saouler avec lui, mais étonnamment, le Koutaishidenka décida également de rester et de les accompagner.

«Je ne veux rien faire sans te le demander d'abord, mais as tu déjà des projets pour cette fille? » Demanda Aki avec une expression sombre, faisant référence à Okada Koharu.

"Envisages-tu de la faire disparaître?", Demanda légèrement Kazehaya comme s'il ne faisait que parler de la pluie et du beau temps.

"Je ne mentirai pas et je ne prétendrai pas que je ne veux pas lui faire de mal. J'aimerais la frapper en ce moment même si elle était là", admit Aki. Il se fichait pas mal que l'autre soit une femme. Elle avait blessé sa petite sœur.

"Son cas sera traité, bien sûr", déclara le Koutaishidenka doucement.

"C'est vrai. Le chef de la police a déjà été remplacé en ce moment même et tous les policiers impliqués dans la dissimulation des preuves ont été licenciés", ajouta Kazehaya, ce qui surprit Aki.

"Non seulement ça," continua Kazehaya, l'air toujours joyeux, mais bientôt ses yeux noisette semblèrent devenir froids. "Ses parents ont été licenciés de leurs emplois respectifs et tous leurs proches ont été mis en faillite."

Sauvage.

Aki n'avait pas d'autres mots. "Euh ... Merci?"

Kazehaya secoua la tête. "C'est notre devoir. Ils ont nui à la future Dame de la Maison Homura. Ils méritent de couler au fond du gouffre. Il ne reste que cette fille et celui qui a trafiqué la voiture. Nous essayons toujours de le localiser."

"Je vois," acquiesça Aki, puis il s'éclaircit la gorge en se rappelant son passage embarrassant de tout à l'heure.

"Je suis vraiment navré d'avoir montré une facette si faible de moi aujourd'hui." Aki avait l'air complètement désolé.

"Verser des larmes n'est pas un symbole de faiblesse. Les hommes forts pleurent", répondit le Koutaishidenka.

Cette déclaration fit réfléchir le jeune président pendant un certain temps avant de reprendre la parole. "As-tu déjà pleuré?"

Kazehaya Gin hocha vigoureusement sa tête brune. "Je pleure tout le temps."

"Ah, c'est donc normal."

Aki se tourna ensuite vers Ryuu qui avait une expression illisible sur le visage. Le silence demeura entre eux pendant quelques secondes, et il renonça à entendre une réponse quand le prince se mit à parle.

"Cela ne s'applique qu'aux Hommes."

Hein?

Aki fut alors abasourdi, ses yeux étaient remplis d'admiration. Mais bien sûr, Homura Ryuu était une existence si différente des gens ordinaires comme lui. Avec sa présence et ses capacités, il était tel un dieu.

Kazehaya Gin, en revanche, s'efforça de ne pas rire. Après tout, le Koutaishidenka n'était techniquement, pas vraiment humain.

"Ah ne parlons plus de choses déprimantes. Ce soir, buvons au contenu de nos cœurs!"

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