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Historique

Kai, sans même jeter un regard à l'inspecteur, se relève calmement. Il se dirigea vers le canapé, prend le dossier posé sur la table basse, et s'assit avec une sérénité dérangeante. Il feuilleta les pages du dossier tout en jetant un bref coup d'œil à Sato, qui se tordait encore au sol.

Kai a ouvert le dossier et a commencé à lire d'une voix posée, presque clinique, comme s'il énumérait les faits d'un criminel quelconque. « Sato... Inspecteur Hiroshi Sato. Né le 12 juin. Parents décédés il y a quelques années. Adresse actuelle : 15-2 Chome, Luminara... » Il laissa échapper un léger sourire tout en continuant à parcourir les pages du dossier. « Tu as eu une carrière impressionnante dans la police... »

Sato, allongé au sol, le visage déformé par la douleur, bouillait de colère. Il sentait chaque mot de Kai comme une nouvelle gifle, une humiliation supplémentaire.

Kai, imperturbable, continue. « Mais il y a quelque chose qui m'intrigue. À chaque grande arrestation, chaque succès que tu as eu... Le nom de Victor apparaît toujours quelque part. Comme s'il était... ton ange gardien. »

Sato, malgré la douleur, serra les dents et murmura des insultes, la rage montant en lui. Il tenta de se redresser, mais son bras brisé l'empêchait de faire le moindre mouvement sans hurler.

Kai relève les yeux, sans aucune émotion visible. « Tu vois, ce qui est étrange, c'est que ton dossier de l'académie de police... est vierge. Il n'y a rien. Pas une seule note, pas un seul rapport. Comme si tu avais... comment dire... sauter des étapes. » Il sourit légèrement, provocant selon Sato.

L'inspecteur, frustré et humilié, lance un juron entre ses dents. « Tu ne sais rien, sale gamin ! »

Kai se rapproche de lui, penché au-dessus de son corps affaibli. « Oh, mais je sais beaucoup de choses, Sato. Comme le fait que tu n'aurais jamais eu cette promotion sans l'aide de Victor. » Il tourne une page du dossier et la tapota du bout des doigts. « Une promotion après cette grande affaire de blanchiment d'argent... Mais ce qui est intéressant, c'est que tu as arrêté un grand nombre de personnes... seul. » Il marque une pause, le fixant droit dans les yeux. « Tu es devenu inspecteur du jour au lendemain grâce à cette affaire. Félicitations. »

Sato explose de rage. « Arrêtez vos conneries ! Je me suis battu pour ce poste ! J'ai fait ce qu'il fallait ! »

Kai serra la tête, imperturbable. « Vraiment ? Tout seul, sans aide ? Il semble que Victor ait joué un rôle beaucoup plus important que tu ne veux l'admettre. Et maintenant, regarde-toi... un pantin. »

La frustration de Sato éclata dans un cri furieux. « Tu ne comprends rien ! Ce monde n'est pas aussi simple que tu le crois ! »

Kai se redressa, prenant une posture détachée. « Oh, je comprends mieux que tu ne le penses. C'est toi qui ne veux pas voir la vérité en face. » Il fit quelques pas en arrière, laissant Sato avec sa douleur et sa colère.

Alors que Kai continuait de lire le dossier, il remarque du coin de l'œil un léger mouvement de Sato. L'inspecteur, malgré ses bras brisés, avait discrètement capturé son téléphone avec son autre main valide, imposant de composer un message en cachette. Ses doigts tremblants glissaient rapidement sur l'écran.

Kai, sans même lever la tête, attendit patiemment, ses sens en alerte. Au moment où Sato pensait avoir presque fini d'écrire son message, Kai se leva brusquement, traversant la pièce . D'un geste sec et rapide, il frappa le poignet de Sato, déclenchant un craquement sonore suivi d'un hurlement de douleur de l'inspecteur.

Le téléphone s'échappa des doigts de Sato et atterrit au sol avec un bruit sourd. Kai se pencha tranquillement pour le ramasser, puis le posa délicatement sur la table, hors de portée de l'inspecteur. Il regardait Sato, impassible, alors que celui-ci se tordait de douleur, hurlant des insultes et des malédictions.

« Vraiment, Sato ? » exigea Kai, un sourire en pièce. « Tu penses encore pouvoir me doubler ? »

L'inspecteur, toujours en proie à la douleur, continue à le maudire à voix haute, mais Kai ne s'en souciait pas. Il retourna s'asseoir calmement sur le canapé, récupérant le téléphone de Sato pour l'examinateur. Après quelques secondes, il pose le téléphone à côté de lui et croisa les bras.

« Maintenant, où en étions-nous ? Ah, oui... » Kai reprit, comme si de rien n'était, en se penchant légèrement vers l'inspecteur. « Ce fameux dossier. Fais-moi signer si tu commences à comprendre la gravité de la situation. »

Sato, malgré la douleur intense qui irradiait de ses deux bras brisés, tenta désespérément de garder son sang-froid. Ses yeux se remplissent de haine alors qu'il lançait à Kai un regard de défi. Il réussit tout de même à demander, la voix tremblante : « Qu'est-ce que tu veux, exactement ? »

Kai, toujours aussi calme et calculateur, laissa échapper à un léger sourire. Il s'approche lentement de l'inspecteur affalé sur le sol, ses yeux glaciaires rivés sur lui. « Enfin, tu demandes. »

Kai s'assit tranquillement sur un canapé à côté, jouant avec le téléphone qu'il venait de prendre à Sato. Il leva les yeux vers l'inspecteur, prenant un air détaché avant de poursuivre. « Dans quelques jours, vous recevrez un dossier, par voie postale. Ce dossier contient toutes les preuves que la famille d'Eliott a rassemblées contre ton cher ami, Victor. Je veux que tu acceptes leur plainte, ainsi que toutes les autres plaintes déposées contre lui. »

Sato grinça des dents en entendant le nom de Victor, risquant de ne pas montrer sa panique malgré la douleur croissante. Kai continue, sans aucune fois de compassion dans la voix. « Ce que je veux, c'est que tu acceptes leur plainte. Et pas seulement celle d'Eliott. Toutes les plaintes qui ont été étouffées sous l'influence de ton cher ami. »

Sato hurla de douleur et d'impuissance, tentant en vain de se redresser, mais Kai ne bougea pas d'un pouce. Il attendait simplement que l'inspecteur comprenne la gravité de la situation.

L'inspecteur, transpirant de douleur et d'angoisse, tourna péniblement la tête vers Kai. Entre deux gémissements, il réussit à balbutier, « Et... qu'est-ce que... je gagnerai en faisant ça ? »

Kai sourit doucement, son visage s'éclairant d'une satisfaction tranquille. « C'est simple, Sato. Ton dossier, celui que tu redoutes tant, ne sera pas dévoilé. Tu ne seras pas jugé pour tous les mensonges que tu as racontés à la police. Tu continues à jouer ton rôle de policier incompétent, comme si de rien n'était. Ta femme, tes enfants... ils ne sauront rien. Ils n'auront pas à avoir honte de leur père. »

Sato serra les dents, la douleur physique se mêlant à l'humiliation. Il savait qu'il était pris au piège. Le silence tomba dans la pièce, lourde et pesante, alors que l'inspecteur réalisait que Kai avait pensé à tout, que toute fuite impossible.

Kai se redressa, croisant les bras, toujours impassible. « Alors, qu'est-ce que tu en dis ? »

Sato hocha la tête, incapable de trouver des mots face à la menace directe et implacable de Kai. Il était déjà affaibli physiquement et mentalement par la douleur de son bras brisé, mais ce qui suivit le plongea dans une terre plus profonde encore.

Kai, toujours calme, s'approche encore, ses yeux fixant ceux de l'inspecteur avec froideur. « Écoute bien, Sato, si jamais tu essaies de me doubler en appelant Victor, ou en tentant de me piéger d'une manière ou d'une autre, je m'assurerai que chaque caméra de surveillance montre exactement avec qui tu étais ici, dans cette salle. »

L'inspecteur déglutit difficilement, ses pensées brouillées par l'intensité des menaces de Kai. « Tu vois, » poursuivit Kai en faisant lentement les cent pas autour de Sato, « je ne me contenterai pas d'envoyer ces images à ton épouse ou à tes enfants. Non. Je m'assurerai que ta belle-famille soit également informée. Je briserai ta vie de famille et je détruirai ta carrière en voyant toutes les preuves aux chaînes de télévision comme Zenara News. Ils sauront tous que non seulement tu as laissé le commissariat se faire infiltrer et brûler par un seul homme, mais qu'en plus, l'inspecteur 'respecté' que tu es a menti sur son parcours. »

Sato, blême, serrant la tête comme pour implorer silencieusement que tout cela s'arrête. Kai se pencha à nouveau vers lui, son visage à quelques centimètres du sien. « Tu imagines les conséquences, Sato ? Non seulement tu serais jugé pour avoir falsifié ton passé, mais ta réputation, tout ce que tu crois avoir bâti, serait réduite à néant en un instant. »

L'inspecteur, désemparé, ne pouvait qu'écouter alors que Kai continuait, sa voix devenant presque douce, mais menaçante dans chaque syllabe. « Alors, tu ferais mieux de bien réfléchir avant de faire quoi que ce soit. Parce qu'une fois que tu seras exposé, il n'y aura plus de retour en arrière. »

Kai, toujours assis sur le canapé, jeta un coup d'œil rapide au téléphone de Sato pour vérifier l'heure. Il hocha la tête doucement, comme s'il attendait un moment précis. « Elles ne vont pas tarder à revenir », murmura-t-il à voix haute, un sourire subtil se dessinant sur son visage.

Se levant calmement, il récupéra le dossier qu'il avait posé à côté de lui et plaça le téléphone de Sato sur la table basse, avec un soin méticuleux. Il attrapa également le plateau qu'il avait utilisé pour dissimuler ses véritables intentions. Ses mouvements étaient mesurés, contrôlés, comme s'il avait tout planifié à l'avance.

Avant de quitter la pièce, il se dirigea vers un sac il l'ouvrit est découvrit un uniforme de police il renferma le sac est le mis sur son dos il se tourne une dernière fois vers Sato, qui restait figé, incapable de bouger à cause de la douleur et de l'intensité de la situation. Kai plongea son regard dans celui de l'inspecteur, son ton devenant plus grave.

« Ta vie est entre tes mains, Sato. Ne l'oublie pas, a oui je prend ton uniforme avec moi dit-il.» 

Puis, sans un mot de plus, Kai quitta la salle VIP, fermant la porte doucement derrière lui, se fondant dans la foule du bowling comme une ombre.

Kai quitta la salle VIP sans un bruit, laissant derrière lui un silence lourd et pesant. Il a disparu dans la foule du bowling en un instant, comme s'il n'avait jamais été là. Dans la salle, Sato reste immobile, le corps affaibli et l'esprit bousculé. Il serrait toujours son bras brisé, la douleur pulsant à chaque seconde. La pièce, autrefois luxueuse et ordonnée, rappelle maintenant à un champ de bataille, les meubles renversés et les traces de lutte visibles partout.

Peu après, les trois femmes revinrent, l'air perplexe. L'une d'elles, la plus audacieuse, s'approche de Sato avec une expression d'incompréhension. « Le serveur a dit n'importe quoi, le patron n'avait pas besoin de nous », dit-elle en jetant un coup d'œil à la salle dévastée.

Lorsqu'elles virent l'état de la pièce et de Sato, elles s'immobilisèrent, choquées. Une des femmes s'approche rapidement de lui, cherchant à l'aider à se relever. Elle sortit son téléphone pour appeler les secours, mais fut immédiatement arrêtée par la voix cassée de Sato.

« Ne fais rien. » Sa voix, bien que faible, portait encore une certaine autorité. « C'était... un malentendu. Rien de grave. »

Les femmes échangèrent des regards confus. « Mais Sato... » tente l'une d'elles, hésitant à croire que tout allait bien vu l'état de la pièce.

« Écoutez », reprend Sato, forçant un sourire malgré la douleur. « Je vais m'en sortir. Il n'y a pas de quoi s'inquiéter. Tout sera pris en charge. Mais vous... ne dites rien de ce qui s'est passé ici. Rien. C'est clair ? »

Les trois femmes acquiescèrent silencieusement, toujours sous le choc de la scène à laquelle elles se succédèrent d'assister. Sato se relève lentement, ses mouvements rigides à cause de son soutien-gorge meurtri, et ajusta sa veste avec difficulté. « Les dommages de la salle », ajouta-t-il avec une grimace, « je m'en occuperai. Vous n'avez rien vu, et vous n'avez rien entendu. »

D'un pas hésitant, il quitta la salle VIP, son esprit encore embrume par la menace de Kai.

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Plus tard dans la soirée, un jeune serveur rentra précipitamment dans le bureau du patron.

« Monsieur, nous avons retrouvé Antoine !»

« Où était-il, bon sang ?!»

« .... Justement à propos de ça ... »

« Alors, dis-moi ! »

« ... Il était inconscient dans le placard à balais... en slip ... » 

« Hein ? »

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