Kone Oumar est un lycéen borné qui aime la bagarre. Dans ses péripéties, il fait la rencontre de Traoré Myriam une nouvelle élève de son lycée. Après une dispute, elle finira par le maudire en faisant de lui l’homme le plus poisseux au monde. Cependant, en le maudissant , Traoré Myriam lui transfère panpalalabombom, un objet maudit qui était scellé en elle. Désormais propriétaire de panpalalabombom, il devra gérer sa malédiction et faire face à l’ordre de La Croix renversé qui fera tout son possible pour récupérer cet objet.
Je suis un méchant.
Ça peut paraître bizarre dit comme ça mais, je le suis vraiment. Je n'aime pas les autres, leur présence m'insupporte.
Quand j'étais encore gamin, je devais avoir 8 ans un tuc du genre, mon père m'avais acheté une paire de Nike comme cadeau de noël.
J'étais vraiment content. Au retour des vacances d'hiver « Je dis vacances d'hiver mais il neige jamais ici. » c'est avec beaucoup d'enthousiasme que j'ai porté mes chaussures pour me rendre à l'école. Mais à peine arrivé qu'un type de ma classe m'a marché dessus sans faire exprès. Il laissa par la même occasion l'empreinte de boue de sa chaussure sur les miennes.
Une empreinte sur mes Nike... Blanche en plus. J'ai tout de suite su que ça n'allait jamais s'effacer même si je m'efforçais à le frotter avec acharnement. Je pensais qu'il allait s'excuser mais au contraire, il ne prit même pas conscience qu'il était en tort. Pris de colère, je l'ai tabassé. De retour à la maison, j'ai dû subir les coups de ceinture de mon père et les sermons de ma mère. En ce qui concerne mes Nike, je l'ai ai rangé dans un placard dans ma chambre et je ne les ai plus jamais porté.
En première année de collège, des grands de troisièmes m'ont piqué mon petit déjeuner. J'ai voulu rappliquer mais cette fois-ci, je me suis fait tabasser. Dans mon malheur, j'ai pu récupérer une petite miette de mon sandwich qui jonchait le sol. De retour à la maison, je l'ai rangé dans mon placard à coté de mes Nike.
En deuxième année de collège, les filles de ma classe ont fait le classement des garçons les plus beaux de la classe. Elles l'ont rédigé sur une feuille et l'ont accroché sur le mur de la classe, juste à côté du tableau. Mon nom ne figurait pas dans le top 10. J'ai alors arraché la liste du mur et je l'ai rangé chez moi, dans ma chambre, à l'intérieur de mon placard.
Plein de chose de ce genre se sont passée dans ma vie et ont fait de moi l'homme que je suis actuellement. Cela m'a permis de m'endurcir afin d'exploiter à fond l'antagoniste que je suis.
Pour que j'aie le respect que je mérite, il fallait que je l'impose aux autres. J'ai donc pris des cours d'art martiaux avec pour seul objectif, fracassé tous ceux qui m'énerve. Mais pour cela, il me fallait un mentale d'acier, une source de motivation.
Ainsi, chaque matin, avant de commencer mes activités quotidiennes, j'ouvrais mon placard pour observer les objets qu'elle renfermait. Les observé me rappelais des mauvais souvenirs, et cela suffisait à me motiver.
À la fin du collège, j'étais devenu assez fort pour pouvoir imposer le respect aux autres.
Lorsque j'ai eu mon diplôme, je me suis inscrit au lycée Pigier. C'est un lycée pour étudiant moyen. Là-bas j'ai passé une année scolaire rythmée par des bagarres que j'ai toujours remportées. La bagarre était devenue pour moi un moyen de communication.
Si je n'étais pas d'accord avec toi, je te le faisais savoir en te tabassant. Si je n'aimais pas ta tête, je te tabassais. Il suffit qu'une seule chose me contrarie pour que je me défoule. Tout était devenu tellement simple.
Les gens avaient peur de moi et n'osais pas me regarder dans les yeux. J'avais enfin le respect que j'avais toujours voulu. A présent en première, je suis devenu le roi de mon lycée.
Mon nom est Koné Oumar alias la bête sans cœur.
Ce lundi matin, avant que les cours ne débute, le proviseur m'avait convoqué dans son bureau. Comme d'habitude, il affichait un air sérieux. Plein de genre aurait eu peur en se tenant debout devant lui, mais ce n'était pas le cas pour moi. J'avais plutôt l'air décontracté.
'' Koné Oumar, élève de 1ere D. J'ai appris que tu as encore battue un de tes camarades de classe dans l'enceinte de cet établissement. ''
Le proviseur s'adressa à moi d'un ton sévère ce qui allait bien avec la mine qu'il affichait.
'' Je peux comprendre votre mécontentement monsieur le proviseur, et je suis sincèrement désolé. ''
Je m'excusais juste pour la forme. Si c'était à refaire, je le referai.
'' Si je t'ai fait venir ici, ce n'est pas seulement pour te sermonner mais aussi pour te mettre en garde. La majorité de tes professeurs se plaignent de ton comportement. Si tu continues, je serais dans l'obligation de te renvoyer. ''
'' J'avoue que ce serait dommage. ''
'' C'est tous ce que tu as à dire ? Figure-toi que si tu es encore un élève de ce lycée, c'est parce que je me démène en coulisse pour éviter ton expulsion. Tu peux t'avouer chanceux d'être parenté au proviseur. ''
Le proviseur, Mr Koné Jean Joël est en réalité mon oncle.
'' Je vous remercie pour toutes les actions que vous avez menée dans l'ombre pour moi. ''
Je m'inclinais légèrement pour lui montrer ma gratitude.
'' D'accord. Mais sache qu'en tant que proviseur, je ne peux pas continuer à te favoriser. Une autre erreur de ce genre et tu seras renvoyé. C'est compris ? ''
'' Oui. ''
J'ai répondu avec calme.
'' Bien. Si tu as compris, retourne dans ta classe. ''
La discussion avec le proviseur pris fin. Après être sorti de son bureau, je me suis dirigé vers ma salle de classe. Une fois arrivé devant la porte, j'ai poussé la porte coulissante et je suis entré à l'intérieur de la salle.
Le brourarah des élèves s'estompa lorsqu'ils me virent entrer. Le professeur n'était pas encore présent. J'avançais vers ma place qui était aux derniers bancs près de la fenêtre avec des pas lourd de sorte à faire un maximum de bruit.
Ça les intriguait. Ils avaient peur de moi. Une fois assis, je portais mon attention vers la fenêtre.
Quelques minutes plus tard, le professeur de français entra en classe. A sa vue, toutes les personnes présentes dans la pièce se levèrent, sauf moi. J'avais toujours la tête tourné vers la fenêtre. Mr Karamoko, professeur de français ne prit pas cela à cœur et passa à autre chose. Depuis le temps, il devait être habitué.
Après avoir signifié aux élèves qu'ils pouvaient s'assoir, il prit la parole.
'' Mes chers élèves. Aujourd'hui nous allons accueillir une nouvelle élève. Je compte sur vous pour l'aider à s'intégrer à la classe. ''
En entendant la nouvelle, les élèves de la classe furent tout excité. Les garçons en grande partie.
'' Une nouvelle élève ? Ça veut dire que c'est une fille ! ''
'' Vous croyez qu'elle est mignonne ? ''
Les bavardages au sujet de l'identité de notre nouvelle camarde de classe allaient bon train, mais elles furent stoppées par monsieur Karamoko qui demanda aux élèves de se calmer. Il fixa ensuite la porte d'entrée puis pris la parole.
'' Tu peux entrer. ''
Aussitôt dit, la porte coulissante s'ouvrit. Une fille entra à l'intérieur de la salle et nous fis face. L'espace d'un instant, le temps semblait se figer. Je ne faisais qu'observer cette fille qui affichait un regard dénué d'émotion.
'' Bonjour. Je me nomme Traoré Myriam, j'espère qu'on pourra s'entendre. ''
La salle sombra dans un silence au son de sa voix. Cette fille semblait très inaccessible. Cela se voyait dans son attitude.
Une des filles de la classe assise au premier banc de la première rangé se leva timidement et pris la parole.
'' Myriam... Bienvenue dans notre classe. ''
'' Merci. ''
'' Très bien. Tu peux aller t'assoir maintenant. ''
Mr Karamoko, indiqua une place vide à Myriam et celle-ci alla s'assoir. Une fois s'être assuré qu'elle était bien installé, Mr Karamoko se tourna vers le tableau et commença à écrire le titre de la leçon.
'' Bien. Le cours peut commencer. ''
Les lundis, nous avions cours de français jusqu'à midi, soit un total de quatre heures. C'est donc logiquement que je me suis endormi en classe pendant le cours.
Lorsque je me suis réveillé, le cours était déjà terminé. Il devait être midi vu qu'il n'y avait plus personne en salle excepté moi et la nouvelle élève.
'' Les cours de monsieur Karamoko sont de vrai somnifères. ''
J'ai marmonné cela pour moi-même, puis je me suis levé de ma chaise pour m'étirer. Une fois terminé, je posais mon regard sur la nouvelle élève. Elle lisait un livre sans se soucier de ce qui l'entourait. Intrigué, j'ai décidé de me rapprocher d'elle afin de lui adresser la parole.
'' Hé la nouvelle ! Je peux savoir quel genre de livre tu lis ? ''
Ma question semblait être entrée dans l'oreille d'un sourd. Elle n'a même pas dénié poser son regard sur moi. Frustré, je serais les poings et décidais de l'aborder de nouveau.
'' Hé ! Tu m'écoute quand je te parle ?! ''
Elle eut la même réaction que la première fois, c'est-à-dire aucune réponse. Cette fille était nouvelle. Elle ne savait pas vraiment qui j'étais. Je devais lui montrer à qui elle avait affaire.
Sans prévenir, j'ai arraché son livre de ses mains. Sa réaction fut tout à coup immédiate.
'' Rend le moi. ''
Dit-elle d'un ton calme.
Puis, elle posa pour la première fois son regard sur moi. Elle n'afficha aucune émotion particulière.
'' Quoi ? Tu veux que je te le rende ? T'as pas envie que je regarde c'est ça ? Avoue que tu lis des trucs cochons. ''
J'ai dit sur le ton de la rigolade.
'' Rend le moi. ''
Sans prendre en considération ses plaintes, je me suis mis à lire le titre écrit sur la couverture du livre.
'' ... Les... Bases de... L'exorcisme... ''
J'avais du mal à lire car la couverture du livre était être ancienne et mal entretenu. Mais maintenant que je savais...
'' Ne me dit pas que tu crois en ces bêtises ? ''
'' Rend le moi. ''
Elle ne faisait que me dire de lui rendre son livre et cela m'énervais.
'' C'est bon, tiens ton livre. ''
J'ai jeté son livre à l'autre bout de la pièce. Puis j'ai souris.
'' Oups. Je voulais dire, va chercher. ''
Elle pouvait être heureuse de s'en être sorti indemne. Si elle avait été un homme, je l'aurais déjà cogné.
'' Mon livre, va le chercher. ''
La jeune fille s'adressa à moi, mais cette fois-ci, la mine stoïque qu'elle affichait avait disparu. La colère avait pris le relais.
'' Et si je ne fais rien, que vas-tu faire ? ''
Lorsque j'ai prononcé ces mots, l'atmosphère de la salle changea subitement et la confiance que j'affichais sur mon visage disparu.
'' Torques matulu... Torques matulu. ''
Elle répétait ces mots sans s'arrêter. Ces mots ne voulaient rien dire et cela m'inquiétait. Puis d'un coup, elle commença à se rapprocher de moi.
'' Attend... Calme-toi, je vais... ''
Elle me saisit la main droite avant que je pus terminer ce que j'allais dire. L'atmosphère pesante disparu et le calme repris sa place.
Dans ce silence, j'entendis un bip sonore. Celle-ci provenait de ma main droite, celle qu'elle venait de toucher. Intrigué, j'ai regardé la paume de ma main droite et vu qu'une marque circulaire avec le pourcentage 100% était affiché.
'' C'est quoi ce bordel ?! ''
Je commençais à me frotter la main, mais elle ne s'effaçait pas.
'' Cette marque ne partira pas de cette manière car elle est ancré en toi. Je viens de te maudire. ''
'' ...Quoi ? ''
Elle vient de me maudire ? C'est quoi cette histoire ?
'' C'est une blague n'est-ce pas ? ''
A ce moment-là, j'y croyais à moitié à son histoire.
'' Ce pourcentage affiché sur la paume de ta main représente ton niveau de malchance. ''
'' Quoi ? ''
Mon visage se crispa subitement. Si ce qu'elle disait était vrai, j'avais un pourcentage de malchance de 100% !
'' La bonne nouvelle c'est que tu peux briser cette malédiction en faisant baisser le compteur jusqu'à zéro. Mais pour cela, il faudra que tu deviennes quelqu'un de bien, que tu réalises de bonne actions. ''
'' Réalisé de bonne actions... ? ''
Cela était contraire à mes convictions. Je suis un méchant moi.
'' Par contre, si tu décides de t'en prendre aux autres, le pourcentage augmentera ainsi que ta malchance. ''
Elle esquissa un sourire qui me glaça le sang.
'' Toi qui aimes tant harceler les autres, j'aimerais bien voir comment tu vas t'y prendre pour briser cette malédiction. ''
Fin de chapitre.