Échelle temporelle actuelle des évènements :
17 juillet 2071
Sous les décombres d'une maison abandonné depuis longtemps, dans un village abandonné depuis longtemps, une manieuse de vide ose s'aventurer à l'intérieur, en s'avançant prudemment à l'intérieur.
Elle regarde tout autour d'elle, voyant les photos d'un homme et d'une femme placés à chaque meuble.
Dès que la manieuse de vide est entrée, elle remarqua très vite un intérieur complètement détruit, noyé sous une teinte de noirceur à chaque recoin.
Elle s'avance très lentement, comme pour prévenir d'une attaque surprise pouvant venir de n'importe où, sa dague à la main, prête à être dégainée à tout moment.
????? :
(Qu'est-ce qui a bien pu se passer ici?
Ce serait bien que je puisses découvrir quelque chose de spécial ici, après tout c'est toujours amusant de découvrir le passé d'un lieu.
Je sens qu'en plus, cette maison a peut-être quelque chose en plus par rapport aux autres maisons que j'ai pu découvrir, sans pouvoir dire quoi.)
Alors que la femme n'était qu'au rez-de-chaussée, d'un coup, une puissante odeur pestilentielle qui ne manqua pas de presque la faire vomir sur l'instant, se ressent.
Une odeur qu'elle reconnait mais amplifié.
Elle s'arrête immédiatement pour pincer son nez, atténuant un peu les effets de l'odeur sur elle.
????? :
(Oh bon sang !
J'ai failli y rester avec cette odeur, on a tué un troupeau d'animaux ici ou quoi ?
Je retire ce que j'ai pu penser sur cette endroit, dans quelle galère je me suis embarqué ?
Je vais finir dans la durée par être incapable de continuer si cette odeur est aussi forte.)
Au lieu de continuer à explorer le salon ou la cuisine de la maison, la femme va là où l'odeur se fait ressentir, c'est à dire à l'étage, pour découvrir ce qui peut provoquer cette odeur, comme elle le peut.
En prenant les escaliers, elle ressent bien qu'à chaque pas, sa résistance à l'odeur baisse de plus en plus, pourtant elle continue sans penser à rien, à monter les escaliers jusqu'à atteindre le premier étage.
????? :
(Cette odeur va vraiment me rendre folle, ça doit être ici qu'elle est la plus présente, vu ce que je dois endurer ici pour ne pas me laisser dominer par cette odeur de mort.)
La femme continue d'avancer dans ce premier étage, supportant de moins en moins l'odeur.
Ironiquement, elle a réussi à s'habituer à cette odeur à force d'y être exposé.
Ça n'atténue pas les effets, mais cela réduit au moins les effets immédiats que peut produire l'odeur, comme l'envie de vomir qu'elle a ressentie la première fois.
En avançant dans l'étage, elle finit par savoir instinctivement et par expérience d'où l'odeur provenait.
L'étage possède trois chambres, une à gauche au fond du petit couloir de l'étage et deux chambres à droite plus proche des escaliers.
C'est cette chambre à gauche que la femme soupçonne être la chambre d'où cette odeur cauchemardesque provient.
En marchant tout le long, elle finit par atteindre cette chambre et y rentrer.
De là une scène d'horreur se joue devant ses yeux.
?????:
Putain de merde !
C'est quoi ce bordel !
La femme voyait devant elle un adolescent couvert de chair et sang, assis en train de manger son propre bras, tout près du squelette d'une femme et de squelettes d'enfants, éparpillés tout autour de lui.
La femme n'en croyait pas ses yeux, elle avait beau avoir vu des choses en tant que manieuse de vide, ce qu'elle était en train de voir dépassait tout ce qu'elle a vécue en terme d'horreur.
Incapable de résister plus longtemps, elle s'agenouille et se met à vomir violemment, incapable de résister plus longtemps.
????? :
Blurrrgh!
Blurrg!
(Qu'est-ce que c'est que ce truc ?!)
Blurrrgh!
Loin de se soucier de quoi que ce soit, le jeune garçon continuait de manger son bras sans bouger, sans croiser le regard de la femme.
Il continuait simplement de manger son propre bras, tout en montrant bien sous tous les détails, la chair et les os de son bras vifs, exposés à l'air libre.
Ce n'est que 30 secondes plus tard que la femme se ressaisit, après avoir déglutit tout son mal-être.
Elle se relève pour observer plus attentivement le jeune homme.
Elle essuie sa bouche pour enlever les restes de vomis.
En faisant ça, elle remarqua que ce n'est qu'après avoir vomi qu'elle pût ne plus faire attention à l'odeur comme avant.
L'odeur est immonde et infecte, pourtant la femme a développé une résistance à force d'être exposé à cette odeur, ça l'aide à présent à pouvoir regarder comme elle le veut le jeune garçon.
????? :
(De base, je ne suis pas le genre de filles à être choqué quand je vois du sang.
Mais là, je doutes que qui que ce soit puisses résister à cette vision.)
La femme remarque un détail maintenant qu'elle regarde plus attentivement le jeune homme.
????? :
(Hein?
Son bras se reconstitue, comment c'est possible?
Ce garçon n'a pas l'âge pour manier l'énergie du vide, c'est impossible qu'il puisse faire ça en utilisant un pouvoir du vide.
En plus, je détecte pas d'énergie du vide venant de son corps.)
Pendant qu'elle continue de regarder le jeune garçon, il continue toujours insoucieusement de manger son bras, cette fois ci, complètement reconstitué.
????? :
(Bon sang tu vas t'arrêter oui!)
La femme s'élance rapidement vers le jeune garçon.
Elle l'empêche de continuer de manger son bras, en attrapant son bras et en tirant vers elle son bras, tout en poussant vers l'arrière la tête du jeune garçon avec son autre main.
????? :
Arrête ça !
Est-ce que tu te rends compte de ce que tu fais?
Tu te fais du mal à toi même !
Maintenant que la femme est plus près, elle peut voir à quel point les yeux du jeune garçon paraissent vides, comme si l'esprit du jeune garçon a disparu depuis longtemps.
Il n'essaye même pas de se débattre, il ne fait que regarder au même endroit, sans émettre de sons ou de résistance, la femme pensa directement en le voyant.
?????:
(Est-ce qu'il est encore vivant mentalement ?
Je n'arrête pas de me poser des questions en continu sur ce garçon, il est spécial sur trop de points pour que je puisses deviner quoi que ce soit sur lui.)
L'odeur du jeune homme est au delà de toute description, à l'épicentre de la mauvaise odeur qui se sent dans la maison, la femme sent qu'elle ne résistera pas longtemps.
????? :
(Putain, cette odeur de chair en décomposition autour de lui, je sens que je vais vomir encore une fois.)
Agh.
(J'ai la nausée qui revient.
Tu sais quoi, il vaut mieux arrêter de se prendre la tête et juste l'emmener avec moi jusqu'à la faction, on verra ce qu'on fera de lui.)
De-là, tenant toujours le bras du jeune garçon, elle décide de le porter en le mettant sur son épaule, et de courir vers la seule fenêtre de la chambre qui donne sur l'extérieur.
Sans hésiter, elle brise la fenêtre, en prenant soin de recevoir elle même tous les dégâts que cela peut entraîner, en utilisant son énergie du vide sur elle et le jeune garçon.
En plein dans les airs, elle continue d'utiliser son énergie du vide pour atténuer la chute de 3 mètres qu'elle vient de faire, s'écrasant au sol sur ses deux pieds, tout en gardant près d'elle le jeune garçon.
????? :
Oh oui de l'air frais, c'est ce qui me fallait bon sang !
Phew, je respire de nouveau ça y est !
(Cette odeur de mort reste à cause de ce garçon, mais c'est plus pareil au moins.)
La femme lâche doucement le jeune adolescent en l'asseyant par terre, avant qu'elle ait l'idée de s'allonger au sol.
Elle voyait en cette période d'été un magnifique soleil en plein après-midi, accompagné de vents frais qui font bouger toutes les fleurs aux alentours à l'unisson, donnant un paysage époustouflant à admirer.
Un paysage qui contraste fortement avec les bouts de chair disposés sur le t-shirt et la chemise à carreau de la femme, créant pour chacun des deux, une puanteur difficile à ignorer.
????? :
Haahh.
(Je revis bon sang, il m'en faut pas plus pour me sentir bien là maintenant.)
La femme resta là allongé, pendant quelques minutes, ramassant et admirant la beauté de certaines fleurs pendant qu'elle restait allongé, restant dans un état de sérénité absolue.
Ce moment de relaxation passé, elle se releva tout en restant en position assise, regardant le jeune adolescent qu'elle vient d'extirper de cette maison.
?????:
Hoh t'est sérieux là?
Sérieusement.
La femme visiblement désespéré, tape gentiment par exaspération son front en étant témoin de ce spectacle.
Le jeune adolescent, visiblement ayant commencé pendant qu'elle ne regardait pas, à manger de nouveau son bras.
Il continue de se nourrir depuis son bras, le bras regagnant une apparence sordide, montrant bien tous les muscles et os de son bras.
????? :
(Wow, j'en perds mes mots honnêtement.
Je me demande sérieusement qu'est-ce qu'aurait fait une personne normale face à cette situation.
Parce que là, je sais à peine comment réagir.
Bon, je vais juste faire ce que je sais le mieux faire, et puis tant pis.)
La femme se lève et prend de sa poche une sucette, qu'elle garde généralement pour remonter son moral quand elle passe une mauvaise journée, et elle la met dans la bouche du jeune adolescent.
En n'oubliant pas de lui retirer son bras de la bouche.
????? :
Petit, garde-la dans ta bouche jusqu'à qu'on revienne à la guilde Sun Hope.
Je suis sûr que tu comprends rien à ce que je dis, mais si tu comprends ce que je dis, tiens toi à carreau jusqu'à qu'on arrive là bas.
(Ça risque d'être difficile à assumer si des habitants le voient en train de manger son bras.
Heureusement que j'ai plein des sucettes, ça nous éviteras des situation pas très marrantes si jamais ça lui prend de vouloir manger son bras.
J'espère qu'en étant attiré par le goût, il n'aura plus envie de manger son bras.)
Le jeune adolescent ne montrait au départ aucune émotion comme depuis le début.
Sauf que cette fois, dès qu'il commença à sentir le goût de la sucette envahir sa bouche, il se mit immédiatement à regarder fixement la femme, debout devant lui.
Cela surpris la femme qui ne s'attendait pas à ça, le jeune adolescent se mit ensuite à pleurer devant elle.
????? :
Qu'est-ce qui t'arrive d'un coup?
Tu as mal quelque part?
Le jeune adolescent se met à projeter ses bras vers elle, comme pour demander un câlin.
Toujours avec un visage sans émotions, il lui dit en pleurant.
???? :
Maman, maman.
Maman.
Comme si elle comprenait sans comprendre à la fois, la femme porta avec ses bras, sous ses épaules, le jeune adolescent vers elle.
Un adolescent qu'elle savait léger, avec la peau sur les os, aussi léger qu'un enfant.
De là, elle lui fait un câlin, entendant en boucle le jeune adolescent dire calmement, sans élever la voix, la même chose en boucle.
En pleurant.
???? :
Maman, maman.
Elle ne voulait pas pleurer, pleurer est quelque chose d'inutile dans ce monde elle se disait, ce n'est pas en pleurant qu'elle a réussi à gravir les échelons de la vie en devenant plus forte.
Pourtant, elle caresse la tête de cette adolescent sans se poser plus de questions, il n'y en avait pas à se poser en premier lieu, à ce moment précis, elle pleurait elle aussi.
Loin de s'abattre sur son sort, elle pleurait simplement car elle comprenait toute la vie de souffrance qu'elle venait d'extirper d'un coup.
D'une certaine manière, elle a permis à ce jeune d'adolescent de naître une deuxième fois.
?????:
Allons-y.
La femme pose le jeune adolescent par terre, avant de le placer sur son dos, le laissant agrippé fermement sur son dos.
Il continuait de pleurer sans une once d'émotion sur son visage, disant la même chose en boucle, comme si un déclencheur s'était activé.
La femme sécha ses larmes avant de commencer à marcher avec le jeune adolescent sur le dos, suivant le même chemin qui lui a permise de venir jusqu'ici.
?????:
Être appelée maman à mon âge, c'est vraiment blessant.
J'ai à peine 26 ans.
Attends toi à te faire gronder de ma part lorsqu'on rentrera chez moi, je te ferais passer l'envie de me traiter comme une maman.
La femme paraissait sourire face à cette situation, va savoir ce qu'elle pensait à ce moment-là.
En tout cas, les deux prenaient la route pour retourner à Richmond, la nouvelle capitale de la Virginie.
Une femme très forte avec des compétences immenses, avec sa dague et un adolescent qui est capable de se régénérer à volonté.
Quelle nouvelle aventure vont nous proposer ces deux là, une question en suspens à l'heure actuelle.
J'espère que vous avez hâte.
Voila ce qui achève la première partie d'un conte macabre d'hiver.