Chapitre 210 Au Nom du Roi

Federick— ou Fred, comme l'appelait autrefois sa famille—riait.

Même s'il était agenouillé de manière humiliée et misérable sur le sol devant les tribunes, les mains liées, le front touchant la terre, chaque organe de son corps gémissant de malaise.

La moitié de son visage était engourdie, son œil gauche avait été frappé lors de l'arrestation récente, enflé et presque aveugle, sa mâchoire écorchée avec une entaille qui continuait de saigner, ses côtes également frappées et douloureuses, son poignet gauche sévèrement tordu d'être lié derrière son dos, la douleur transperçant jusqu'au noyau.

Et ce n'était que le haut du corps.

Mais Fred riait toujours.

Son rire était exceptionnellement joyeux, exceptionnellement libérateur, exceptionnellement sincère, même avec des nuances de folie, peu importe comment les Officiers de Patrouille responsables de son escorte le réprimendaient avec une timidité intérieure masquée par un extérieur sévère pour se maîtriser.