Lisa : Envoûtée (I)

LISA

Quand le clair de lune s'estompe et que le soleil se lève, je peux voir ma cellule avec plus de clarté.

La rouille s'accroche à mes poignets et chevilles, le métal mordant ma peau à chaque mouvement tremblant. Les chaînes cliquettent contre la pierre, un bruit qui se moque de ma panique grandissante. Peu importe combien je tire et me débats, elles tiennent bon, ignorant le sang qui coule le long de mes bras lorsque ma peau se fend sous la pression.

Cette cellule, cette prison, est un cauchemar rendu manifeste. L'air froid et humide s'infiltre dans mes os, et l'odeur de décomposition remplit mes narines. Aucun confort d'un lit ne m'accueille, seulement la dureté impitoyable du sol sous mon corps.

Un seul seau pourri est posé dans le coin le plus éloigné, une moquerie cruelle de besoins élémentaires refusés.