QUI TROMPE-T-ELLE ?

Il existe trois types d'amour. Il peut être facilement décrit à l'aide de vêtements. Prenons trois couleurs de vêtements : noir, blanc et gris. Accrochons ces vêtements dans un endroit ouvert où ils peuvent recevoir directement la lumière du soleil.

Quand le soleil brille, les vêtements noirs chauffent lentement et absorbent totalement la chaleur. Après le coucher du soleil, ils libèrent lentement la chaleur et prennent du temps à refroidir.

Quand il s'agit de vêtements blancs, sous la lumière du soleil, ils chauffent rapidement et reflètent la chaleur. Ils sont donc moins chauds que les vêtements noirs et gris. Et lorsque le soleil se couche, ils perdent rapidement leur chaleur aussi.

Quant aux vêtements gris, ils prennent la chaleur nécessaire du soleil et l'absorbent. Cependant, lorsque le soleil se couche, ils perdent progressivement leur chaleur.

L'amour est comme des vêtements noirs, il commence lentement et finalement, il devient l'amour le plus fort et il est difficile à oublier et à perdre. L'amour comme des vêtements blancs commence en une seconde et l'amour croît rapidement. Cependant, il se termine aussi rapidement. L'amour comme les vêtements gris est égoïste. Il utilise les autres au nom de l'amour. Et lorsque le moment de mettre fin arrive, il rompt progressivement la relation sans aucun sentiment blessant.

L'amour que Mu Liang avait pour Mu Lan était comme le vêtement noir. Ce PDG froid et anile était très prudent quand il s'agissait des femmes. Il avait vu beaucoup de femmes folles qui voulaient vendre leurs corps pour obtenir son pouvoir et son argent. On pourrait dire que son expérience passée l'a rendu prudent avec les femmes.

En Allemagne, ce n'était pas un coup de foudre. Quand il a entendu parler pour la première fois des fonctions du jeu, il est devenu curieux et l'a observée attentivement. C'était une jeune dame intelligente et courageuse. Elle n'était pas nerveuse lorsqu'elle répondait aux questions des juges. Elle avait un sens aigu de la réalité et à travers le monde virtuel, elle a fait comprendre que ce n'était pas un fantasme, c'était juste un jeu, pour rendre une personne plus forte pour le monde réel. C'était un jeu pour rendre les personnes mentalement faibles fortes pour un meilleur avenir. Il était stupéfait par l'idée du jeu. Elle était une bonne leader et aussi une grande amie. Pour la première fois dans sa vie, il s'est intéressé à une femme. Il a envoyé son assistant Ju Long pour la surveiller.

Elle était unique. Elle parlait à tout le monde. Si quelqu'un voulait l'intimider, elle renversait la situation et faisait d'eux les victimes. Elle avait un coeur pur bien qu'elle fut aussi espiègle. Une fois, elle a aidé un vieil homme qui était en réalité son grand-père. Une autre fois, elle a frappé un travailleur devant la police parce qu'il harcelait sexuellement une écolière.

Même Mu Liang ne pouvait pas dire quand il était vraiment tombé amoureux d'elle. Mais quand il a réalisé ses sentiments, il est devenu trop difficile de renoncer, même s'il savait où se trouvait réellement son cœur. Cependant, elle est soudainement entrée dans sa vie sans aucun souvenir. Cette fois, il ne pouvait pas se retenir. Il savait que ce n'était pas juste, mais à cause de ses trois années d'amour pour elle, il voulait soudainement tout bousculer.

L'envie de l'aimer, la passion de la toucher, la volonté de l'embrasser, le rêve de l'épouser ; tout devint sans retenue.

Cependant, la fille qu'il désirait depuis de nombreux mois l'évitait en fait. Et cela était impardonnable. Il comprenait très bien que c'était en partie de sa faute, mais il ne voulait pas l'admettre. Il devenait de plus en plus puéril, comme un garçon voulant un robot.

Il se dirigea lentement vers le lit.

Soudain, il s'arrêta. Il regarda la porte et trouva la table de lecture. Il s'y rendit et la remit à sa place initiale. Après cela, il déplaça la chaise et ouvrit la porte du balcon.

Une brise apaisante entra par la porte. Cela apaisa son coeur. Il regarda le ciel. C'était une pleine lune cette nuit. La lune partageait généreusement sa lumière. Naturellement, la chambre était également remplie d'une belle lumière argentée, la rendant plus magique et romantique.

Mu Lan était allongée aussi froide que le bois. Elle agissait comme si elle dormait. Elle ne le laisserait certainement pas savoir qu'elle était éveillée. Quand elle l'a entendu bouger la table et la chaise, elle ne voulait pas l'admettre mais elle se sentait plutôt coupable.

Mu Liang se tenait à côté du lit pendant un moment, comme s'il songeait à quelque chose. Ses actions rendaient Mu Lan encore plus nerveuse. Puis il enleva ses pantoufles et alla se coucher dans le lit juste à côté d'elle. Mu Lan ne pouvait pas dire ce qu'elle ressentait. Mais son cœur s'est presque arrêté.

Tout à coup, la pièce devint silencieuse. On aurait dit que même les oiseaux avaient oublié de chanter ce soir. Mu Lan retenait son souffle sans s'en rendre compte. Par contre, elle n'entendait même pas la respiration de Mu Liang !

Mu Liang faisait tout cela délibérément. Il savait parfaitement qu'elle était réveillée. Il cherchait seulement à voir son expression. Il n'était pas vraiment allongé. Il lui faisait face et une de ses mains était sur le lit tandis que l'autre soutenait sa tête. Il avait un doux sourire sur ses lèvres.

Après être resté dans cette position pendant un moment sans voir de réaction de sa part, son sourire s'élargit. 'Quelle capacité d'actrice!' Il pensait avec amusement. 'Quel corps humain reste si tendu pendant son sommeil? Qui essaie-t-elle de tromper?'

Tout à coup, il attrapa la couverture et la découvrit. Pourtant, Mu Lan ne bougea pas. Son visage faisait face à l'oreiller. On aurait dit qu'elle s'était promise de ne pas se montrer à Mu Liang aujourd'hui.

Mu Liang ne dit rien. Il l'observa. Elle portait une chemise de nuit en soie pure de couleur rose bébé. Son cou mince, ses clavicules, son décolleté étaient nus devant lui. De plus, il a vu les suçons rouges. Ils étaient encore visibles. Ses yeux bleus océan sombrèrent.

Mu Liang se couvrit avec la même couverture. Cette fois, il se coucha correctement. Puis, il toucha Mu Lan qui frémit légèrement à son contact. Ensuite, presque doucement, presque de force, il la tira dans son étreinte.