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Chapitre 7 : Une nouvelle détermination

De là, il se met à pleurer bien plus que devant Roy, relâchant la pression laissée derrière des années d'oppression et de souffrance, s'accumulant telle un bol de malheur sans fond.

Edward :

Ahh, snif !

Ahahh, snif !

Il pleura pendant une bonne minute, ne cherchant plus à cacher à lui même tout ce qu'il ressent.

Il se rappelait vaguement de toutes les mauvaises choses qu'ils lui sont arrivés, mais seules restaient dans ces pensées la douleur de ces blessures qui n'ont jamais guéries.

Il n'en veut pas réellement à ces habitants, il hait simplement cette douleur.

Tellement qu'il est prêt à pardonner n'importe qui qui serait capable de l'aider, ne serait ce qu'un peu, pour réduire cette douleur qui le ronge depuis qu'il a l'âge de penser de lui même, cette douleur qu'est la solitude.

Edward n'avait personne avec qui se confier, qui partager ses émotions ou passer un bon moment à parler de ses rêves et des loisirs qu'il aime.

Tout ce qu'il avait et a toujours eu sont les livres, des hommes et des femmes de différentes époques venant raconter leur histoire à un jeune Edward sans repères dans sa misérable vie, venant par delà la mort réconforter de leur chaude étreinte le corps froid d'Edward.

C'est tout ce que cela représente au final, un doux câlin imaginaire berçant les nuits et les journées d'un enfant qui n'a jamais appris à être un enfant ni à être un adulte, seulement à être lui, seulement lui dans cette solitude.

Il est temps comme il l'a sentit, de partir.

Maintenant que ceux qui l'ont élevé en vivant simplement leur vie et en partageant leur histoire sont partis pour de bon, il n'y a plus rien sur cette terre qui a la moindre valeur, il est temps de partir Edward.

Après cette minute passée à pleurer, Edward se remet de ses émotions et s'assoit en position assise au milieu de son lit, en sortant de sa poche un petit papier qui lui sert de mouchoir.

Edward :

Pvvtt!

Il jeta son mouchoir par terre dès qu'il n'en avait plus besoin, puis il essuya encore une fois ses larmes avec ses mains.

Edward :

Ouhh, ça va mieux.

(Je ne pensais pas que ce qu'il m'a dit m'aurait autant atteint, mais bizarrement cette fois, le fait d'entendre de sa bouche le fait qu'ils veulent tous se débarrasser de moi pour de bon m'a un peu bousculé.

Même si ça leur faisait pas plaisir, ils faisaient quand même en sorte que je sois en manque de rien pour ne pas mourir ou m'ennuyer, pourtant voila aujourd'hui où j'en suis.

À me battre pour espérer récupérer le seul plaisir que j'ai pu ressentir tout au long de ma vie.

Je pensais pas qu'Andy serait aussi sérieux, dans le pire des cas j'aurais pu me fournir ailleurs vu que c'est celui qui vend au moins cher les meilleurs livres disponibles, mais certainement pas le seul vendeur.

J'aurais pu espérer avoir une chance de m'en sortir, mais il a fallu que ce rat d'Andy et ses acolytes aille dire à Roy qu'il ne m'en vendais plus pour me faire souffrir.

Tout part de ça, et maintenant je me retrouve viré du vingt deuxième petit boulot que j'ai effectué.

Bien sûr, personne d'autre ne voudra plus me donner un petit boulot parce que je me suis fait viré trop de fois, à chaque fois pour des raisons toujours plus débiles.

Je la sens mal cette histoire, je ne veux pas mourir de faim et de déshydratation parce que les marchants du village n'accepte que l'argent que je gagne en travaillant.

À mon échelle, je suis pas vraiment capable de trouver un moyen pour cultiver un terrain à cause du fait que le village est minuscule et que toutes les terres sont déjà des propriétés que possèdent d'autres habitants.

La seule possibilité que j'ai, j'en ai bien peur mais c'est m'enfuir.

Quitte à sauter dans le vide et mourir en souffrant, je préfère ça plutôt que laisser les habitants m'affamer sans trouver aucun moyen de survivre.

Des deux options, continuer à vivre ici ou sauter vers ma mort, autant espérer une vie meilleure si j'arrive à survivre à une chute mortelle, au moins je pourrais espérer un résultat positif.

Je peux toujours espérer trouver un moyen de m'échapper, mais il faut que je sache quelles choses me permettrais de m'enfuir sans le danger d'être poursuivi ou de me faire tuer.

Pour l'instant j'en vois qu'une, voir les points faibles des habitants du village et prévoir leur réaction pour éviter qu'ils me tuent si jamais ils m'attrapent en pleine fuite.

Même si j'en doute.

Ça me permettrais au moins d'avoir une longueur d'avance sur eux au cas où ils me verraient m'enfuir, c'est pas plus mal de prévoir tous les cas de figure possible puisque je me suis résolue, pas de retour en arrière.

La chose que je redoute le plus n'est plus la mort mais bien toute une vie de souffrance, autant crever comme un chien plutôt que de vivre dans une prison à ciel ouvert avec comme voisins de cellules des meurtriers.

Pour ça,… Edward sort du lit…, je vais faire appel à tout ce que je sais qui peut m'être utile.)

Il se déplace vers le bureau de fortune présent à l'intérieur de sa chambre et prend un stylo plume très usé, ainsi qu'une feuille avec un peu plus de la moitié de la feuille déchirée.

Il prend aussi une autre bougie qu'il a gardé en stock dans le tiroir du bureau et l'allume pour s'éclairer avec un briquet présent sur le bureau.

Il pose ensuite la bougie sur son bureau, le bas de la bougie étant assez aplatis pour que cela soit possible.

Edward :

(Maintenant plus qu'à faire travailler ma mémoire, je dois voir quelles capacités ont les habitants, leurs points faibles et points forts pour pouvoir les empêcher de me neutraliser dans le cas où je me fais attraper en pleine évasion.

Heureusement ou malheureusement, j'ai vécu avec eux pendant toute ma vie donc ça va être simple de mettre ces informations, commençons par les points faibles.)

Il écrit …Points faibles… en grand en haut de la feuille.

Edward :

(Le premier qui me vient directement est qu'ils ont tous une personnalité colérique de nature.

Je pourrais m'en servir pour les troubler, en faisant croire par exemple à ceux qui montent la garde aux alentours que leurs collègues les a frappé avec une pierre si jamais j'ai l'occasion d'utiliser ce genre de diversions.

Je pourrais comme ça faire baisser leur garde.

Bien sûr, ça marchera sûrement de manière efficace que pendant la nuit, mais je peux utiliser ça pour la dernière étape de l'évasion.

Ensuite, ils ne seront sûrement pas capables de me suivre si je prends un chemin qui leur paraît bizarre.

Je les connais et je sais donc qu'ils suivent généralement leurs propres envies sans se soucier du reste, sans être curieux au niveau des autres.

C'est une carte que je pourrais utiliser pour me permettre de partir sans éveiller des soupçons de doute chez eux.

Bon je marque ça déjà.)

Il note scrupuleusement tous les points faibles qu'il vient d'imaginer.

Edward :

(Ensuite, qu'est-ce qui peut bien me venir à l'esprit comme points faibles ? Mmm, peut-être le fait que la plupart des habitants ont le cerveau d'une huître quand il s'agit de réfléchir, ce qui fait que je lis facilement leur intention.

Ça m'a toujours surpris d'ailleurs, comment ces gens peuvent être aussi stupides ?

À croire que c'est fait exprès par quelqu'un qui a voulu rassembler tout un tas de débiles dans un même endroit.

Ils ont beau gérer des bâtiments qui leur rapportent un semblant d'argent utilisable dans le village, ils sont incapables de réfléchir à d'autres choses que l'alcool, se battre, prendre du plaisir à rabaisser ceux qui sont plus faibles, manger et dormir.

C'est tout ce que leur cerveau pense en permanence sans qu'il n'y ait jamais eu de changements à ce niveau.

Je suppose que ça compte, ça vaut ce que ça vaut mais je le met quand même.)

Il écrit ce qu'il viens d'imaginer, sans être convaincu que ça aura une quelconque utilité.

Edward :

(Je pense qu'avec ça ce sera suffisant.

Honnêtement, j'ai rien de plus qui me vient en tête là comme points faibles que je pourrais utiliser contre eux.

Maintenant faut penser aux points forts des habitants.)

Il écrit …Points forts… en grand au milieu de la feuille.

Edward :

(De souvenir, les habitants ont une force physique inhumaine, une force tellement grande que je me demande pourquoi ils se sont embêtés à me laisser en vie alors qu'ils sont capables d'écraser ma tête comme une pastèque.

Rien qu'en me souvenant de la première fois où j'ai été témoin de cette force, j'ai encore un petit traumatisme d'enfance qui est resté malheureusement.)

Il repensait à cet évènement l'air un peu fatigué, en croisant les bras sur le bureau et en posant sa tête sur l'extérieur de ses bras.

Edward :

(C'était la première fois que je ressentais que ma vie était sérieusement en danger, et que si je ne faisait pas attention, je finirais comme cet homme.

On peut dire que j'ai été impressionné, pas qu'un peu.

Je me demande ce qui se serait passé si tout ça n'avait jamais eu lieu.)

Sans le savoir, il commença à succomber doucement à la fatigue qu'à généré sa journée de travail, s'endormant petit à petit.

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