webnovel

Retour Courageux

L'auteur a combiné deux chapitres en un. S'il vous plaît, envisagez de voter si vous voulez plus de sorties de chapitres~~

,

À midi, les permanences d'Elise dans la chambre d'étude d'Ian se terminèrent lorsque Maroon arriva dans la pièce. L'homme jeta un regard aigu à Elise. Pour une raison quelconque, Elise ne pensait pas que l'homme était une mauvaise personne, cependant, il la rendait mal à l'aise avec le regard qu'il lui donnait. Elise n'attendit pas que Maroon continue de la fixer et s'inclina rapidement devant Ian pour s'excuser.

"Attends, chiot." Ian l'appela de son bureau, captivant le regard interrogateur d'Elise lorsqu'elle tourna la tête. "Puis-je vous aider en quoi que ce soit, Maître Ian ?"

"Tu as oublié le portrait de ta famille." Elise regarda à côté du canapé et remarqua que les mots d'Ian étaient justes. À cause de l'arrivée soudaine de Maroon, elle s'était sentie agitée et avait oublié l'important portrait de sa famille. Se sentant embarrassée par sa propre maladresse, Elise alla prendre le tableau posé sur le canapé et s'inclina devant Ian. "Merci beaucoup pour le rappel, maître."

"Je t'ai dit de ne pas être formelle, n'est-ce pas ? Bon, les vieilles habitudes ont la vie dure alors je laisserai passer pour cette fois, mais la prochaine fois, sois toi-même." Ian parla en agitant la main faiblement. Ses mots étaient doux et tendres. Elise prit ses mots gentils profondément à cœur et se mit à sourire grâce aux paroles qu'il avait prononcées légèrement.

"Je vais essayer de faire de mon mieux." Elise répondit doucement et passa à côté de Maroon sur sa gauche pour quitter la pièce. Après le léger claquement de la porte, Elise posa une main sur sa poitrine, sentant son cœur battre continuellement et quelque chose au tréfonds d'elle-même se réchauffant à cause d'Ian.

Elise s'arrêta dans sa chambre un moment et ouvrit l'emballage de son portrait pour contempler les visages souriants de sa petite famille. Son regard s'adoucit, mais elle ne voulait pas s'attarder dans la tristesse trop longtemps. Elle choisit un endroit pour accrocher le portrait et le contempla une minute avant de quitter la chambre et de poursuivre sa journée de travail avec un sourire plein d'entrain.

Ian était un homme occupé, inchangé par rapport à ce qu'il était il y a neuf ans. En fait, Elise sentait qu'il était même encore plus occupé maintenant. Il sortait souvent du manoir pour aller dans différents lieux pour son travail. La salutation du matin avant qu'Ian ne quitte le manoir était la seule façon pour Elise de le voir et de le saluer le matin. Pendant ce temps, Elise, qui est souvent jugée partiellement par les serviteurs, n'a pas fait beaucoup de progrès pour se faire de nouveaux amis. Cependant, elle parlait avec certaines des femmes de chambre qui ne la jugeait pas de manière négative.

Un après-midi, Elise se réveilla tôt le matin et avait pour tâche de nettoyer l'aile ouest du manoir. En partie parce qu'elle était la seule humaine après Mila dans le manoir et à cause de la jalousie et de l'envie croissantes des autres femmes de chambre qui la voyaient entretenir une relation proche avec le Seigneur, Elise n'avait pas beaucoup de personnes avec qui parler. Alors qu'elle balayait le long couloir, une femme de chambre expérimentée aux longs cheveux bruns bouclés nommée Tracey la repéra et l'appela. "Elise."

Elise tourna la tête, comme elle était une nouvelle femme de chambre, elle ne connaissait pas la plupart des noms des autres femmes de chambre et pensait qu'il serait impoli de demander, alors elle répondit brièvement tout en cachant son ignorance. "Puis-je vous aider ?"

"Sais-tu cuisiner ?"

Elise acquiesça. "Oui, mais je ne sais cuisiner que-" la nourriture des humains. Avant qu'elle ait fini ses mots, Tracey avait applaudi. "Bien ! Viens avec moi maintenant ! Nous sommes pressées pour préparer le dîner. Allons-y !"

Elise n'eut pas l'occasion de demander si le dîner pour lequel elle était censée aider était un repas normal comme ce que mangent habituellement les humains. Lorsqu'elle arriva à la cuisine, Tracey la dirigea pour éplucher des pommes de terre et elle s'assit là avec un petit couteau. Elle suivit sa manière habituelle d'éplucher les pommes de terre avec dextérité et remarqua que la femme à côté d'elle épluchait les carottes à un rythme très lent. Elle jeta un coup d'œil entre sa tête penchée et vit que la peau des carottes était très épaisse, comme des petits morceaux de carotte coupés. Inquiète, elle se demanda. La femme à côté d'elle sait-elle éplucher une carotte ?

Quand elle tourna la tête, elle croisa une autre paire d'yeux noirs et de longs cheveux soyeux noirs Corbeau tombant sur les épaules de la femme. "Vella."

Vella tourna la tête, sa main gauche tenait le même petit couteau qu'Elise et, dans sa main droite, elle tenait à un très petit morceau de carotte qui ressemblait à un tout petit bout de carotte restant. "Oh. C'est toi, Elise." Elle baissa les yeux sur la peau parfaitement épluchée des pommes de terre dans la main d'Elise et regarda sa propre carotte épluchée pour murmurer, "Tu es très douée pour éplucher les légumes." Elle ne voulait pas être sarcastique, mais en raison de son ton froid et cassant, elle semblait donner une critique sévère aux oreilles des autres.

Elise, qui voyait la fille à côté d'elle comme une bonne personne, ne prit pas ses intonations à cœur et lui rendit son sourire. "J'avais l'habitude d'aider à la cuisine dans ma ville natale. Veux-tu que je t'enseigne ?"

Vella ne dit rien un instant, elle regarda la main d'Elise et se rapprocha d'elle. "Je veux bien que tu me montres. Comment épluches-tu cette carotte ?"

Elise sourit, Vella semblait enthousiaste et du genre assidue. Elle leva son couteau, enseignant à la fille la façon la plus facile d'éplucher la peau des légumes. Après avoir observé la performance d'Elise, Vella leva ses beaux sourcils droits, presque fronçants, elle demanda. "Mais n'est-ce pas trop peu ?"

Elise regarda la peau épluchée que Vella mentionnait être "trop peu" et laissa échapper un rire. "Non, la peau n'est pas si épaisse." Mais en terminant de parler avec son doux rire, elle remarqua que peut-être son rire avait offensé Vella et s'expliqua. "Je suis désolée, mon petit frère me posait la même question."

Vella reporta son regard sur les carottes, semblant très concentrée mais elle répondit quand même. "Tu as un petit frère ? Quel âge a-t-il ?"

Elise ressentit une légère douleur dans son cœur. Elle secoua un peu la tête. La tristesse n'est pas une chose bien, si sa famille au ciel la voyait devenir plus mélancolique jour après jour, ils seraient sûrement attristés. "Quatorze ans cette année."

Vella chantonna un 'oh' en réponse et murmura. "Je suis fille unique, donc je n'ai pas de frères et sœurs, mais en avoir un semble amusant. Carmen est l'aînée chez elle, elle se plaint toujours de l'agitation de sa famille, mais en vérité, cela ne semble pas vraiment la déranger."

Elise se souvenait combien Carmen était rayonnante et pensait que son rôle d'aînée lui allait vraiment bien. En entendant les paroles de Vella, elle pouvait imaginer combien son amitié avec Carmen était plus proche qu'il n'y paraissait en surface.

"Vous deux, vous aviez l'air d'être de très bonnes amies." Elise murmura à haute voix.

Vella haussa les épaules en donnant un ton plaintif qui était à l'opposé de ce qu'elle ressentait. "On a été colocataires pendant sept ans, à quoi tu t'attendais ? Elle était tout le temps collée à moi."

Elise rit et remarqua que les carottes dans le seau de Vella semblaient avoir pris de la qualité. Elle félicita avec sincérité, "Tu t'es améliorée."

"Grâce à toi." Elle parla d'un ton bref mais sa reconnaissance était palpable.

Elise, qui venait de finir d'éplucher les pommes de terre, se leva mais se souvint d'une question qu'elle n'avait pas encore posée. Sa main trifouilla nerveusement le seau de pommes de terre épluchées et elle se tourna pour poser la question. "Euh, Vella."

Vella releva le menton, les yeux toujours concentrés sur ses carottes. "Qu'est-ce qu'il y a ?"

"Pourrais-tu-" Elise chercha les mots justes, mais ne sut quoi dire ni comment le dire correctement. Elle prit une grande inspiration et se donna du courage. "Veux-tu être mon amie ?"

À ses mots, Vella leva complètement le menton, ses yeux noirs fixés sur elle. Elle fronça légèrement les sourcils, ce qui fit réfléchir Elise sur sa propre question. Mais de façon inattendue, la femme répondit d'un ton profond. "N'étions-nous pas devenues amies depuis que nous mangeons ensemble ?"

Vraiment ? Elise se demanda intérieurement. N'ayant jamais eu d'amie de son âge dans sa petite ville natale, elle ne savait pas si une amitié se formait ainsi ou comment se faire des amis. Elle inclina la tête à la question de Vella et acquiesça.

"Carmen aussi te considère déjà comme une amie. Tu n'as pas à t'inquiéter ni à lui poser la même question." Vella abaissa les yeux vers la dernière carotte qu'elle venait d'éplucher et la plaça dans le seau, ajoutant, "J'ai aussi fini ma part. Nous devrions donner ça au cuisinier et notre travail ici sera terminé."

Peut-être que Vella était une personne froide extérieurement, mais pour accepter sa demande d'amitié, Elise doutait qu'elle soit aussi froide de cœur. Elle sourit joyeusement, disant. "Merci, Vella."

Vella se frotta la joue, un peu gênée par les mots d'Elise, et se leva à ses côtés. "Tu n'as pas à me remercier. Allons-y."

Après qu'Elise et Vella eurent terminé leur travail dans la cuisine, elles sortirent de la chambre pour poursuivre leur prochaine tâche au manoir, quand une femme à la peau bronzée leur barra la route. Son regard passa de Vella à Elise avant que son ton sarcastique ne s'échappe de ses lèvres. "La femme froide et la nouvelle femme de chambre salope. Quel couple parfait."

Elise fut surprise par les mots de la femme. Bien que ce fût la première fois qu'elles se rencontraient, elle les avait appelées, Vella et elle, par des surnoms très grossiers. Peut-être que les rumeurs avaient tourné à l'aigre ? Sans qu'elle ne s'en rende compte, les rumeurs s'étaient amplifiées au point de l'accuser d'avoir couché avec le Seigneur pour obtenir sa position.

Vella roula des yeux devant la stupidité et ricana avec mépris. "Tu es jalouse parce qu'elle a mangé avec le seigneur, Nancy ? Et maintenant tu viens te moquer des autres, quel embarras."

Nancy, la femme de chambre, claqua de la langue. "Je ne serais pas une plus grande honte pour toi, n'est-ce pas ? Mme l'ex-détenue-" puis la femme lâcha une exclamaison surprise, "Ah ! Pardon, j'avais oublié que ton nom a changé pour Mme Vella Tune. Ou peut-être Mme Vella Goone ? Comme tu changes constamment de nom, j'ai oublié lequel était le vrai."

Elise vit le visage de Vella devenir livide. Ses sourcils se froncèrent et sa paume se serra en un poing tendu. "Ramener mon passé dans cette histoire, je pense toujours que je ne suis pas plus basse que la femme qui adore dormir partout. En termes d'embarras, comme tu l'as dit, je viendrais en dernière position par rapport à toi."

"Comment oses-tu !" Nancy s'emporta. Êtant à moitié humaine et être mythique, Elise pouvait voir les pupilles de ses yeux se contracter en un ovale acéré. C'est une werecat ! Un werecat agité commence par prendre la forme d'un demi-félin, ce qui leur donne des griffes très aiguisées, bien plus dangereuses qu'un couteau ordinaire, une arme redoutable qui peut même ôter la vie. Sans parler du fait qu'elle était dans un état d'excitation, un état où les êtres mythiques deviennent généralement gagnés par la colère et, dans les pires cas, perdent le contrôle et attaquent tout le monde jusqu'à la mort. Elise réfléchit en une fraction de seconde et se plaça devant Vella pour la protéger.

"Excusez mon impolitesse, Mme Nancy." Elise parla avec le même ton doux qu'elle utilisait toujours, mais aujourd'hui sa voix était ferme pour protéger son amie. "Veuillez vous calmer. À l'instant, vous êtes la première à avoir abordé le sujet d'une manière très impolie."

Les yeux de Nancy se calmèrent un instant, elle haussa les sourcils. "Et ensuite ?"

"Selon les lois de l'Église, article vingt-trois partie quatre : ceux qui attaquent verbalement et provoquent une bagarre entre êtres mythiques méritent un maximum de sept ans de prison et également trois ans de travail forcé. En outre, article quatre partie dix : ceux qui manifestent un comportement agressif en tant qu'être mythique méritent par tous les droits un maximum de cinq ans de prison. Selon ces deux règles, Mme Nancy, vous êtes en tort en ce moment. Veuillez repenser à votre comportement maintenant ou vous regretterez les conséquences de vos actions." Elise cita les règles avec fluidité et un regard ferme. Entendant la peine de prison évoquée par Elise, la femme se tut instantanément. Son regard trahissait toujours son agacement mais il s'était atténué face à la réplique courageuse d'Elise.

"Je m'en souviendrai !" Nancy grogna et martela le sol de ses pieds pour s'en aller de l'endroit.

Vella regarda la femme partir et émit un ricanement méprisant. Elise, quant à elle, se sentit chanceuse que la femme soit encore quelqu'un avec qui elle pouvait raisonner. Si ce n'était pas le cas et qu'un combat physique se produisait, elle doutait qu'une humaine comme elle pouvait gagner face à leurs pouvoirs surhumains.

Siguiente capítulo