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LA BÊTE À L'INTÉRIEUR DE LUI

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Et tout à coup, le monstre en lui se tait lorsqu'il pose sa tête sur ses genoux.

-Anonyme- 

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La pluie commença à tomber à verse quand Raine tendit ses bras pour pousser le vieux portail noir de l'orphelinat où elle vivait depuis un an maintenant.

Elle n'avait aucun autre membre de famille pouvant la prendre en charge et s'occuper d'elle. Personne qu'elle connaissait ne voulait prendre cette responsabilité sur elle après qu'elle eut quitté l'institution mentale, alors le système l'avait automatiquement placée dans un orphelinat jusqu'à ce qu'elle atteigne dix-huit ans et puisse légalement vivre sa propre vie.

Alors que sa main allait ouvrir le portail, quelqu'un attrapa son épaule et la fit tourner brusquement.

Pendant deux secondes, elle leva la tête et vit l'homme qui l'avait contrainte à lui faire face et la première pensée qui lui traversa l'esprit était ; cet homme était beau. S'il n'y avait eu la pluie et si son corps n'avait pas commencé à grelotter à cause de la froide nuit, elle aurait rougi à cause de sa propre pensée.

Pour ne pas exagérer la description de cet homme, mais son apparence elle-même pouvait faire honte à un culturiste moyen, ses yeux enchanteurs la captivaient, ils étaient d'un noir d'encre. Sa taille et son poids étaient plus grands et plus lourds que les siens. Ses cheveux noirs bouclés étaient mouillés par les gouttelettes de la pluie qui tombait fort.

Les lèvres de Raine s'écartèrent comme si elle hurlait, mais aucun son ne sortait de sa bouche. Elle baissa les yeux pour cesser de le fixer et se tortilla pour se dégager de l'emprise de sa main sur son épaule.

Soudainement, l'homme mystérieux la tira dans son étreinte. Son grand bras entoura sa taille et son autre bras maintint son épaule fermement, mais assez doucement pour ne pas l'écraser.

« Mienne. » Il murmura à son oreille, provoquant un sentiment indéchiffrable jusqu'à son estomac.

La pluie tombait toujours quand enfin Raine retrouva ses esprits et se ressaisit pour sortir de cette situation. Elle essaya alors de se libérer de ses bras musclés.

Raine essaya de le pousser et lui frappa le côté, mais il semblait que ses efforts n'étaient même pas suffisants pour le faire bouger. 

Il la tenait serrée contre lui, indifférent aux tentatives de Raine pour se libérer, alors qu'il enfouissait sa tête sur son épaule pour respirer son parfum enivrant.

Son odeur unique était capable d'apaiser ses nerfs et avec son âme sœur dans ses bras, il pouvait ressentir la sérénité qu'il n'avait jamais pu goûter en des siècles de vie. L'étincelle provoquée par le contact peau contre peau avec sa moitié exaltait son loup et le rendait plus désireux.

Il avait l'impression de renaître. Ces siècles qui étaient passés sans son âme sœur paraissaient maintenant sans vie et épuisants, il commençait à se demander comment il avait pu vivre un seul jour sans elle.

Est-ce le lien d'âme sœur ? Il ne s'était jamais senti si impuissant, mais en même temps si puissant. Il avait même peur de ce qu'il ressentait maintenant. Il avait peur de ce que cette fille fragile, dont le sommet de la tête parvenait juste à atteindre son épaule, pouvait lui faire.

Il maudit la Déesse de la Lune d'avoir jeté un sort sur lui, mais aussi reconnaissant d'avoir enfin trouvé son âme sœur. Le sentiment était tout simplement insupportable… 

Torak sentit quelqu'un s'approcher dans sa direction, immédiatement son corps se tendit alors qu'il poussait un grognement sourd. Un avertissement.

À une centaine de mètres de là, Raphaël se tenait debout avec un parapluie dans sa main droite. « Torak, c'est moi… » Il s'arrêta de marcher lorsqu'il entendit son grognement et le vit se mettre en posture de défense. « Tu dois la relâcher. »

Au lieu de libérer Raine, il resserra son emprise sur sa taille, la faisant crier de douleur. Il ne voulait pas la blesser, mais dans son état actuel, il ne pouvait pas contrôler sa force. Pour un moment il s'était perdu, semblant ne pas reconnaître son Bêta.

« Torak, si tu continues comme ça, tu vas finir par la tuer. » Raphaël fit un pas de plus. « Tu fais mal à ton âme sœur. » 

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