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Je ne t'aimerai pas.

Je voyais les servantes, l'air inquiet, courir vers moi avec des médicaments. Elles me tenaient les mains et les nettoyaient pour les soigner.

Puis j'ai observé l'homme assis devant moi qui avait une expression indifférente, voire un peu de dégoût. Je me mordis les lèvres à sa réaction.

'Pensait-il que je me suis blessée pour attirer son attention ? Que c'est délirant !'

"Vous êtes beaucoup blessée ? Vous n'avez pas l'air bien ?" demanda-t-il comme s'il n'avait pas vu le flot de sang s'échapper de ses mains.

Même la servante qui enroulait mes mains tressaillit à ses mots glacials.

"Le thé était un peu chaud, alors j'ai juste exercé un peu plus de pression pour tenir la tasse, au cas où elle tomberait de mes mains." Me servant de cette piètre excuse, je détournai le regard. Ah, comme je le hais.

J'ai pris une gorgée d'eau froide pour me calmer. Cela ne devait pas être dit, mais je n'étais pas très contente de sa visite aujourd'hui. Même les servantes et les domestiques pouvaient sentir le changement en moi, alors est-il aveugle ou ne connaît-il tout simplement pas la différence en moi ?

Et pour quelle raison tentait-il de me rencontrer ces trois derniers jours. Cela ne présageait rien de bon de ce homme.

"Votre Altesse, puis-je me renseigner sur la raison de votre visite ?" demandai-je tout en gardant ma colère bouillonnante sous contrôle et en essayant de paraître aussi neutre que possible.

"Je souhaitais vous parler de l'incident d'il y a deux jours ?" demanda-t-il en me fixant intensément.

Je serrai mes mains blessées à sa déclaration. Le sang que Lina venait de contrôler se remit à couler. Elle me regarda avec des yeux inquiets.

Je lui offris un sourire chaleureux qui surprit la jeune fille. Mais quand je me retournai vers Cassius, mon regard était aussi froid que le sien. Il semblait également surpris alors que je voyais un changement dans son expression calme pour une fraction de seconde.

Mais il reprit vite son air habituel.

Je hochai la tête et demandai, "alors, qu'aimeriez-vous savoir à ce sujet, votre Altesse ?"

"On m'a informé que vous ne respiriez pas correctement et étiez malade. Quelques servantes ont même dit que vous étiez morte." Il interrompit ses paroles pour jauger ma réaction, mais mon expression était calme et sereine.

Comme s'il ne discutait pas de ma mort, mais de la météo. "vous souvenez-vous de ce qui s'est passé, car la première femme de chambre m'a dit que vous alliez parfaitement bien quand elle est venue le matin."

Bien qu'il le dise avec inquiétude. Mais je pouvais sentir que son ton était plein de suspicions. Je serrai à nouveau les dents. Mais quand je parlai, mon ton était toujours calme.

"Je ne me souviens pas, mon seigneur. Je me suis couchée la nuit et me suis réveillée le matin comme d'habitude. Je ne me suis sentie aucunement différente." J'ai même donné un faux sourire à la fin.

Cassius releva la tête à ma réponse et me regarda tranquillement avant de dire, "Vous souvenez-vous de cet événement par hasard ?"

"Cet événement ?" demandai-je en penchant la tête. Les premiers souvenirs de mon mariage sont flous. J'avais déjà la trentaine quand je suis morte.

"Il y a un mois, quand vous m'avez menacé de prendre du poison." Il répondit avec dégoût.

Je me concentrai sérieusement sur ma mémoire pour essayer de me rappeler ce dont il parlait. C'était la réception organisée par l'impératrice et j'étais invitée. Je voulais qu'il m'accompagne là-bas pour montrer à tout le monde que notre vie conjugale n'était pas étrangère, mais il m'a complètement ignorée.

Il n'a même pas pris la peine de me répondre, comme s'il ne pouvait ni me voir ni m'entendre. J'étais tellement frustrée que je l'ai menacé de mettre fin à ma vie en avalant du poison. Mais il n'a quand même montré aucune inquiétude.

Si quelqu'un avait vu la scène, il aurait pu penser qu'il était aveugle et sourd. Car l'expression de son visage n'a pas changé à ce moment-là.

Et maintenant, regardez son culot, la manière dont il me demande. J'ai ri, "mon seigneur, je pensais que vous ne m'aviez pas entendue ce jour-là."

"J'ai dit cela sous le coup de la colère, mais tout cela est du passé." Je me suis défendue. Je ne suis plus cette Marianne.

Il me regardait comme si je lui racontais une blague, son regard pénétrant essayait de me disséquer avec ses yeux. "Vous vouliez à nouveau attirer mon attention, n'est-ce pas, Marianne ?"

Ma mâchoire a failli toucher le sol, j'étais tellement incrédulement surprise. Pense-t-il sérieusement que j'ai essayé de me tuer ? Pour être honnête, je suis juste arrivée ici ce matin.

Je ne sais même pas de quoi il parle ? Je ne peux nier que j'ai fait des choses folles dans le passé pour attirer son attention, mais être suspectée pour quelque chose que je ne connais pas, c'est trop.

"J'avoue, j'ai plaidé coupable de quelques stratagèmes pour obtenir votre affection dans le passé.."

"Un couple ?" demanda-t-il avec dérision

"quelques-uns.." ai-je corrigé

"Quelques-uns ?" il insista encore. Regardez son culot.

"néanmoins ! Ce n'était pas le cas cette fois." J'ai fait de mon mieux pour maintenir une image de calme.

Même ainsi, le regard de l'homme trahissait ses doutes complets quant à la sincérité derrière mes mots. "peu importe votre stratagème, je ne serai pas capable de vous donner l'amour que vous désirez."

Ce n'est pas la première fois qu'il prononce ces mots cruels envers moi. Mais dans le passé, j'ai toujours pleuré et je lui demandais pourquoi diable m'avait-il alors épousée.

Mais cette fois-ci, ce n'est pas le cas, car maintenant c'est moi qui ne vous aimerai pas, quoi que vous fassiez.

En fait, je voudrais lui lancer de l'eau froide au visage. Ai-je même demandé son amour ou ses affections ? Cette Marianne est déjà morte.

"C'est bien, votre Altesse. Car moi aussi, je suis fatiguée de demander votre amour. Je n'ai plus besoin de vous dans ma vie." Ai-je répondu avec un sourire radieux.

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