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Un visage qui mérite d'être griffé ——2

" J'étais juste… aïe," Mo Qiang claqua sa mâchoire en place alors qu'elle regardait Mo Xifeng qui gardait toujours ses poings devant elle en posture défensive. " Baisse tes poings, je voulais juste demander comment attacher le masque !"

" Pourquoi ? Tu ne sais pas le faire ?" Mo Xifeng répliqua tout en fixant Mo Qiang, elle connaissait trop bien sa sœur, c'est pourquoi elle s'attendait à ce que Mo Qiang l'attaque, mais à sa surprise, la femme ne fit aucun geste, au lieu de cela elle la regarda puis dit avec une expression têtue, " Je ne sais pas, je ne me souviens pas... qu'est-ce que tu vas faire ? Me tuer parce que je ne me souviens pas comment mettre un masque maintenant ?"

" Qu'est-ce que tu as dit ?" Mo Xifeng regarda la femme qui lui disait qu'elle ne se souvenait pas comment placer le masque, mais ensuite elle prit un regard plus attentif sur Mo Qiang dont le teint était pâle et ses lèvres tournaient également au bleu pâle. Mo Qiang était quelqu'un qui se souciait beaucoup de son apparence et qui appliquait toujours du rouge à lèvres rouge foncé sur ses lèvres, mais maintenant ces lèvres n'avaient pas la moindre teinte de rouge et semblaient gercées et craquelaient tout en saignant par endroits.

Les cloches d'alarme se mirent à sonner dans sa tête, même si Mo Qiang était une enfant gâtée et que sa mère et son père n'étaient pas contents de voir leur fille aînée agir comme une voyou, Mo Xifeng savait que ses parents adoraient leur sœur jusqu'aux os, même sa mère qui se plaignait souvent de Mo Qiang auprès d'elle, si ce n'était pas le cas, elle ne l'aurait pas envoyée à la recherche de Mo Qiang.

Si quelque chose arrivait à sa sœur alors —— qu'arriverait-il à ses parents ? Surtout à son papa qui aimait sa fille au point qu'il s'était disputé avec sa femme hier soir et lui avait griffé le visage.

Leur papa ne tuerait-il pas leur mère ?

Elle ne pouvait pas permettre qu'une telle chose se produise !

Mo Xifeng s'empara précipitamment du masque des mains de Mo Qiang et puis le lui pressa devant la bouche. Dès qu'elle fit cela, le masque commença à fonctionner tout seul en s'allongeant et en couvrant la bouche de Mo Qiang en accrochant les bandes fines et longues autour de ses oreilles.

" Oh, c'est automatique ——Woah ! Hé ? Où m'emmènes-tu ?" demanda Mo Qiang dont le poignet était maintenant entre les mains de Mo Xifeng qui l'entraînait hors de la ruelle et vers la fin de la clinique.

" Tu as inhalé beaucoup de gaz toxiques, on doit t'examiner !" dit Mo Xifeng à travers ses dents serrées en tirant sa sœur avec elle, elle avait une fois souhaité être la seule fille de ses parents mais maintenant que Mo Qiang avait l'air de mourir, elle ne pouvait pas la laisser seule !

Ce maudit démon encombrant, elle ne la laisserait pas avoir un jour de paix !

….

" Ouvre grand la bouche, plus grand, plus grand… un peu plus grand——"

" Pourquoi ? Tu veux t'asseoir à l'intérieur de ma bouche ? Ma bouche est seulement aussi large, elle ne s'élargira pas par tes incantations !" s'emporta Mo Qiang qui avait été traînée à une clinique face au docteur corpulent avec de grosses lunettes alors qu'elle continuait à lui demander d'ouvrir la bouche toujours plus.

" Sois polie sœur !" Mo Xifeng semblait avoir compris que sa sœur ne se souvenait vraiment de rien et l'écoutait maintenant comme une gentille petite fille, c'est pourquoi elle n'avait plus peur de la gronder.

Comme prévu, dès que Mo Xifeng parla, Mo Qiang ferma les lèvres et se tourna pour regarder le docteur qui continuait à lui demander d'ouvrir la bouche plus grand et cette fois-ci, Mo Qiang coopéra silencieusement avec elle.

' Je fais ça seulement à cause de ces stats de favorabilité !' s'emporta Mo Qiang dans sa tête alors qu'elle sentait le côté de ses lèvres se fissurer en écartant encore plus sa bouche.

' Au fait, c'est quoi cette favorabilité ?' demanda-t-elle à la petite écureuil qui s'était présentée sous le nom de Jiao.

'C'est comme le mot le dit, ça montre la favorabilité d'une personne envers toi,' répondit Jiao dans sa tête car elles étaient comme deux gouttes d'eau, les deux pouvaient communiquer entre elles dans leurs têtes sans parler. ' Puisque tu as été choisie comme celle qui va réanimer la nature, si tu as une bonne favorabilité, tu seras prise pour quelqu'un de crédible. Plus tu es crédible, plus les gens suivront tes voies—— comme si tu leur demandes de recycler leurs déchets, ils feront ce que tu leur as demandé de faire.'

' Comme une sectaire,' murmura Mo Qiang dans sa tête, ce qui offensa tellement la petite Jiao qu'elle commença à se gratter le visage.

" Hey !"

" Maintenant, maintenant," Mo Xifeng qui semblait prendre un grand plaisir sadique à voir Mo Qiang souffrir saisit la petite Jiao du visage de cette dernière puis dit avec des lèvres qui tressautaient, " Je comprends que son visage te donne envie de la gratter mais tu ne peux pas faire ça…" elle se tourna ensuite vers Mo Qiang et demanda, " Tu as choisi un animal de compagnie décent cette fois-ci, sœur."

En souriant, Mo Xifeng semblait ensorceler la pièce pour la rendre encore plus lumineuse.

Mo Qiang : "….." Ne pense pas que je n'ai pas vu cette lueur amusée dans tes yeux.

" Au fait, docteur, qu'est-ce qui ne va pas avec ma sœur ?" demanda Mo Xifeng en se tournant vers le docteur qui posa sa lampe torche sur la table et dit ensuite avec un soupir léger, " Elle a inhalé beaucoup de gaz toxiques comme vous l'avez dit, il est normal qu'elle présente des effets secondaires."

Elle prit ensuite la tablette sur la table et y écrivit des médicaments sur l'écran vierge. Une fois qu'elle eut écrit les médicaments sur la tablette, le moniteur que Mo Xifeng portait avec elle s'alluma avec une notification de message, Mo Xifeng regarda la liste des médicaments puis dit, " Ce sont assez chers, docteur Chen."

Docteur Chen soupira et dit ensuite, " Eh bien, si vous ne voulez pas lui donner ces médicaments, alors vous pouvez l'amener à la ville impériale et lui faire vider l'estomac ainsi que les poumons. Sinon, sa vie pourrait être en danger."

Mo Qiang dont la vie était de nouveau en danger : "..." Fck ce monde ! Fck !

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