L'île sur laquelle vivait Adonis et l'ensemble de la concession était assez particulière, et ce pour de multiples raisons.
La première d'entre elle et la plus fondamentale était que les nuages, ce qu'ils nommaient voile du ciel, la recouvraient entièrement. Les rayons du soleil ne pouvaient pas traverser l'épaisseur de ses derniers. Vu de l'extérieur, cela donnait vie à un spectacle bien étrange. L'on aurait pensé à un cocon imperméable en observant cet endroit.
De nuit, ces derniers pouvaient s'étendre et s'amincir, permettant de fait d'entre apercevoir les astres tel que la lune et même la Canopé céleste. Mais dès les premières lueurs de l'aurore, le cocon regagnaient en densité.
Des récentes générations de la concession, très peu, voir quasiment personne n'aurait su expliquer l'origine de la lumière du jour, leur prisme se limitant à la volonté des nuages. Ils pouvaient naturellement admirer le lever du jour mais il s'agissait pour eux de voir des nuages multicolores faire une danse mystique alors qu'ils voyageaient et s'étendaient à l'infini.
L'état du monde extérieur leur était inconnu. Et l'inconnu génère bien souvent de la crainte. Néanmoins, ils restaient curieux et désireux d'en apprendre davantage sur ce monde. Ils n'étaient point des idiots. Ils avaient des archives, les récits des temps anciens, les récits des prédécesseurs, ainsi que de ceux de l'extérieur, ceux-là même qu'ils nommaient les étrangers.
Ils étaient au fait de l'existence d'autres formes de vie loin de ces terres. Par-delà les étendues d'eaux. A une certaine époque, la vie pullulait. A la lueur de cette connaissance, naquit en eux un esprit de découverte concernant l'état actuel des terres du dehors.
Ils s'arrangèrent donc à envoyer des jeunes aptes et compétents a l'exploration par-delà les étendus d'eau.
Ces explorations avaient déjà connu de nombreuses tentatives, se concluants notamment par des échecs. Mais cela n'empêchait pas les nouvelles tentatives.
Les archives étaient là, consultable par tous. Combien de personne entendaient l'appel de l'aventure après avoir lu des histoire sur des époques raffiné? Alors était-il possible de canaliser toutes ces personnes?
La réalité est qu'il s'agissait d'une mission impossible si l'on voulait conserver un semblant de stabilité et de cohésion dans la concession.
Ceux désireux de partir en aventure, et pas uniquement, se voyaient présenter le meilleur chemin et la meilleur méthode. D'autant plus que personne n'en était jamais rentré ni même leur corps pour la plus part, il aurait été impossible d'affirmer la mort de tous ces aventuriers.
Malgré tout, une chose était règle absolu et communes aux divers récits d'archives, la lumière du soleil était à craindre.
Ce fait semblait explicit et récurrent dans tous les parchemins.
Pour une raison ou une autre, les rayons solaire s'étaient montré nocifs pour les humains, certains d'entre eux ne pouvant plus soutenir cette présence.
Cela poussa l'humanité vers la conquête de nouvelles méthodes de survie face à une nature qui ne leur était plus accueillante.
Tout cela était contenu dans des archives et des récits ressassant l'histoire, par définition, il s'agissait d'époques passée.
Ainsi, ces faits n'avaient que peu de poids dans une ère où personne n'avait jamais vu un quelconque rayonnement solaire, pas même les marins qui s'aventuraient parfois profondément dans les étendus d'eau pour leur activités.
Peu importe ce qu'il en était dans le passé, pour l'ère actuelle, L'astre doré n'existait plus. Il n'y avait que les voiles du ciel. Le jour se définissait par leur éclat.
Et pourtant, en cet instant, Adonis était baigné dans les rayons doré venu de très haut.
C'était chaud mais ne brulait pas sa peau. S'était éclatant mais ne faisait pas souffrir. C'était comme une décente divine, s'il en avait su la signification. C'était magnifique tout en semblant le revigorer.
Néanmoins, Il n'eut pas le temps de savourer ou s'interroger lorsqu'il fut extirper de sa rêverie subite par les hurlements au-devant de lui.
Son père menait une bataille féroce.
…
Alors que Jason se réveillait après s'être évanoui a maintes reprises, il retrouva ses parents en train de se préparer, ils semblaient sur le départ pour une destination inconnu.
Se levant difficilement des lianes sur lesquelles il était allongé, il réalisa qu'ils n'était déjà plus dans la maison. Il s'agissait du grenier où il avait dépecer la peau du vieux sanglier plus tôt dans la soirée avec son frère ainée.
Mère, que se passe-t-il s'enquérait Jason alors qu'il se hâta à suivre le mouvement et à ramasser des armes de défenses. Il avait sorti la tête à l'extérieur un instant avant de confirmer que la maison était déjà complètement en flamme, il n'y avait plus espace pour y poser un orteil.
Il ne s'agissait clairement pas d'un rêve, si toute fois l'intense douleur qu'il ressentait ainsi que l'odeur de brulé n'avait pas suffi à l'en convaincre.
Des meutes se déchainent pas loin d'ici, affirma cette dernière alors qu'elle jeta un regard profond à son garçon l'espace d'un instant avant de retourner à sa tâche, il ne faudra pas longtemps avant que l'on en rencontre nous aussi. Ton père se charge du repérage, toi récupère plutôt quelques plantes de soin, de la baie de suite, une laine blanche, ainsi que des outils de traitement, la situation actuelle est inédite, garder nos blessure dans un bon état aidera à notre longévité. De plus les météorites sont imprévisibles alors garde un œil sur le ciel constamment.
Un léger tremblement parcouru l'échine de Jason en entendant cela. L'instant d'après, il reprit les tâches que lui avait été confié, une peur persistante dans son regard.
La nuit était profonde, les ombres semblaient prendre formes alors qu'elles dansaient à même l'herbe. Le ciel semblait en feu alors que la pluie de pierre ne perdait pas en intensité. Adonis n'aurait peut-être pas su ce qu'était une météorite, mais Jason en avait une idée plutôt imagé, une image ayant pris vie en ce jour.
Alors qu'ils rassemblaient divers outils pour leur survie, la terre se mis à trembler violemment. Des confins du ciel nocturne, une énorme météorite surgit et se dirigea vers la montagne de feu. Dans un fracas ahurissant, elle s'y écrasa.
Cela alarma instantanément ces trois-là, le père étant déjà retourner auprès d'eux.
Malgré tout, outre la première météorite qui avait frappé leur maison, il n'y eu plus d'incident de la sorte dans les environs.
Malheureusement, après l'énorme tremblement de terre, des loups, des chacals et autres animaux commençaient à se montrer aux alentours de leur maison. Et avec l'énorme feu de joie qu'était cette dernière en flamme, il était extrêmement difficile de passer inaperçu.
Le père fit face à des attaques décousu et peu intensive. L'objectif des bêtes n'était visiblement pas la chasse et le tremblement précédent semblait avoir amplifier leur désir de fuite. Certains d'entre eux contournaient la maison et se dirigeait vers un espace arrière. D'autre se battaient toujours entre eux, les plus audacieux n'oubliant pas leur nature animal et s'attaquant aux proies de providence sous leur yeux.
La gourmandise attaque le cœur de tous les êtres vivants, ces bêtes n'y faisaient pas exception.
Ainsi cette situation chaotique bénéficiait grandement à la petite famille qui malgré tout faisait face à un assaut terrible quoique amoindri par le désordre général.
Le tout n'évolua pas énormément pendant le temps qui s'en suivi. Jason soutenait de lui avec des flèches. Il avait une très bonne acuité visuelle, même dans un environnement ou la lumière se montrait si peu fiable. Le père changeait d'outils en fonction des exigences du moment, allant du long couteau à l'arc, lance, hache et tout arme que lui aurait rapporté Solatricia.
Ici était pleinement démontré ses aptitudes de guerriers. Chacune de ces attaques portaient avec elle la mort pour la cible visé.
Solatricia était la guetteuse du trio. Jason semblait avoir une meilleure vision qu'elle, mais il peinait à suivre l'élan de la bataille, ainsi il se focalisait sur des direction précises et se laissait diriger par leur guetteuse.
La marée de bête était mixte et pas du tout coordonnée, les animaux surgissaient de nul par et Solatricia s'assurait de les renvoyé dans l'obscurité avant qu'ils ne soient trop près. A défaut d'y parvenir par son adresse, elle signalait leur positions a ses partenaires.
Ce rôle avait eu la plus grande importance depuis l'avènement de cette marée. Sans cela, ils auraient été submergé peu de temps après être sorti. En fait, ils jouaient tous un rôle crucial en couvrant les angles morts les uns des autres, le tout semblant extrêmement harmonieux.
Malgré tout, il vint un moment ou Jason se mit à cracher du sang. Cela déséquilibra instantanément l'élan générale.
Il n'était pas dans un excellent état. A peine réveillé, il s'était engagé dans une bataille de long haleine et dans son état actuel, son corps semblait ne plus pouvoir tenir la cadence. Il atteignait ses limites alors qu'il saignait de ses trois orifices faciaux.
Il s'écroula sans crier garde.
La mère lâcha peu après son arbalète alors qu'elle rattrapait son jeune homme dans sa chute. Il n'était pas dans le meilleur des états mais il pourrait s'en sortir.
Le père se retrouva être la dernière défense face à la marée décroissante mais rageuse de bêtes.
Sa longue accumulation d'expérience fut étalé et magnifié en cet instant. Il tenu bon comme un bouclier infaillible face aux attaques.
Quand Adonis sortit du boisson, il avait en face de lui un père qui avait donné de toute sa puissance, toute son énergie pour garder un enfant alité et une mère soucieuse hors de portée de la marée.
A ce stade, se ne pouvait même plus être qualifiée de marée. Mais quelques prédateurs rodaient encore aux alentours et attaquaient sournoisement.
Il vit un de ces prédateurs s'emparer du bras de son père. Ce dernier sera les dents a les fissurés mais aucun son ne sortit de sa gorge.
Sans un instant de réflexion, Adonis lança le canif qu'il tenait encore en direction du chacal qui avait l'avant-bras de son père dans la gueule. Le cheval se mit à hennir alors qu'il accélérait précipitamment.
Avant que le canif ne put atteindre sa cible, ce qui semblait destiné à se produire, un autre chacal se retrouva au milieu de la course du projectif. Il s'écroula au sol l'instant d'après la gorge perforée. L'animal visé, content de sa conquête ne s'attarda pas aux alentours et disparu dans la broussaille alentours.
Adonis rejoint rapidement son père accroupi, ce dernier était vraiment mal en point. Du sang giclait de son bras, son dos en état également recouvert. Sueur, sang et poussière se mélangeait sur sa peau.
C'était très laid à voir.
Il avait les yeux rouges. Son visage avait beau se montrer inexpressif, la douleur y était transparente.
Il aida son père à se rapprocher du grenier où était mère et frère, puis le léguant a cette dernière, elle accouru avec attaché la partie restante du membre amputé.
Comparé aux trois autres, elle était dans un meilleur état physique mais loin de l'idéale. Elle transpirait a grosse goutte. Du sang s'échappait de ses narines, sa voix se faisait douce mais ferme alors qu'elle intimait a son homme très peu conscient de garder les yeux ouverts et de serrer les dents pendant qu'elle lui attachait une attelle au bras.
Adonis se tenait à quelques pas d'eux, occupant désormais la place qu'occupait précédemment son père.
Il devint le nouveau bouclier.
A ce moment-là, l'attaque était déjà bien amoindri.
…
Norm avait la tête baissé, une mine affreuse y transparaissait. Il était couvert de sueur. Il se releva et regarda autour de lui, constatant les dégâts.
Depuis qu'ils s'étaient séparé de Adonis, ils n'avaient pas eu la vie facile de leur côté. Ils avaient croisé plusieurs meutes isolé et n'avaient eu d'autres choix que changer de chemins, malheureusement ce n'était pas tout le temps possible et ils se faisaient parfois poursuivre.
Il arrivait également qu'ils aillent a la rencontre d'une meute de prédateurs intentionnellement lorsqu'ils soupçonnaient que ces derniers s'attaquaient à quelqu'un de familier.
Il était le meneur du groupe et ce groupe contenait sa nièce. Il ne pouvait pas se permettre d'abandonner des habitants encore vivants criant à l'aide.
Le cas de Adonis était assez particulier parce que outre Héra, il n'était pas vraiment apprécié par les membres du groupe donc il utilisa l'avis du groupe afin de convaincre Héra de la nécessité de laisser Adonis s'en aller.
Ils s'étaient confondu a plusieurs adversaire et avaient déjà perdu plusieurs membres, en en gagnant quelques-uns au passage.
Néanmoins, il avait une mine féroce.
Jusqu'à présent, il ne parvenait pas à retrouver sa fille. Il avait beau s'être promener dans le village, le jour se levait déjà mais il n'avait pas progressé dans ce domaine.
Il aurait adoré abandonné toutes ses personnes à leur sorts et se focaliser uniquement sur sa fille mais il ne le pouvait pas.
Il avait beau avoir de l'expérience, il n'était pas un grand guerrier. Les hommes qui l'accompagnaient étaient en quelques sortes sa force de défense. Il en avait besoin pour se mouvoir dans le village.
Mais cette force était également son entrave, elle le protégeait tout en l'empêchant d'atteindre son but de manière direct.
Bientôt ils tombèrent sur une autre maison en flamme d'où quelqu'un semblait crier de douleur. Sans attendre les instructions de Norm, l'un des guetteurs se jeta en avant et fonça vers la maison en flamme. Le temps qu'il y parvienne, son occupante en sorti.
Une odeur qu'ils reconnaissaient déjà tous se propagea dans l'air.
Elle était une pleine combustion. Sa chair cuisait a vue d'œil. Elle brulait vive, sa voix ne parvenant même pas à exprimer la douleur qui parcourait son corps.
Le guetteur en question se mit à pleurer à son tour, mais il ne s'en approcha pas. Il semble qu'il la connaissait suffisamment pour tenter de la sortie de la maison en flamme mais ne se tenta pas à la toucher avec le feu qui la parcourait.
Lorsqu'elle croisa son regard, le désespoir dans ses yeux sembla s'évaporer l'espace d'un instant alors qu'elle supplia, Elric… aide, moi…
A peine eût-elle terminé de parler qu'une flèche vint se loger dans sa poitrine.
Elle mourut sur le coup alors que sa combustion continuait.
Norm rangea son arc après avoir décoché. Plusieurs regards se posèrent sur lui mais personne ne dit quoi que ce soit. D'autant plus que ce n'était pas la première fois qu'ils assistaient à cela.
La seule personne qui ne masqua pas son choc et son effroi fut Héra, d'autant plus qu'elle reconnut la torche humaine inerte. Madame Iris, dit-elle en sanglotant. Elle lança un regard désapprobateur a son oncle avec des larmes lui courant sur le visage.
Elle connaissait cette éducatrice depuis sa plus tendre enfance, elle avait en quelques sortes grandi à ces côtés. Cette dame lui avait donnée le désir de l'aventure. Elle lui avait prêté des livres, raconté des histoires, nourri ses espoirs pour les terres extérieurs. Elle était l'une de ses élève les plus dévoué. En fait, c'est lors d'un de ses cours où Adonis essayait déjà de s'absenter lorsqu'ils étaient plus jeunes que le jeune couple s'était rencontré, puis s'était mis à jouer ensemble.
Et maintenant, cette dame était méconnaissable, sans vie alors que le feu semblait dévorer chaque parcelle de ce qui faisait d'elle une personne. Elle avait plus l'apparence d'une bûche de bois après avoir été au feu pendant une longue période.
Le spectacle était insoutenable.
Héra observait tout cela alors que les larmes se tarissaient dans ses yeux. Sa voix se faisait faible mais ses émotions n'en étaient qu'exacerbé.
Au cours de cette funeste soirée, elle venai de perdre une personne qui avait une véritable signification à ses yeux. Le sentiment éprouvé à ce moment donné n'était pas comparable à ce qu'elle pouvait ressentir en voyant des morts vaguement reconnaissable tout du long.
Cette fois était personnelle.
La maison en face brulait tel un feu de joie dans la nuit.
Elle était faite de bois et de terre, ainsi comme toutes les autres habitations qui avaient prises feux, aucunes parti n'était épargné.
Le feu consumait tout, exception faite du boite semblant faite de métal à l'arrière.
…
Les voiles du ciel se balançaient de nouveau dans une valse céleste singulière. Ce spectacle gardait son caractère unique. L'on aurait pu observer le ciel chaque jour pendant des année que l'on assisterait jamais deux fois à la même danse.
Seul le ciel savait ce que le ciel avait à raconter.
Malgré tout, Adonis le regard rivé vers le réalisait que le spectacle de cette fois avait un aspect encore plus particulier.
Les nuages avaient certes augmenté en densité, mais il restait possible de voir l'ombre des lueurs qui les traversait.
Chaque fragment de météorite qui voyageait donnait un nouvel aspect aux nuages, une nouvelle lueur, un nouveau visage.
Cette fresque semblait d'une effroyable beauté.
Le monde paraissait comme à la déroute. Les météorites n'atteignaient plus la terre de Adonis mais elles semblaient loin d'avoir terminé leur mission.
La terre quant à elle tremblait toujours, a risque moindre mais toujours de manière inquiétante.
Adonis avait réussi à défendre sa position. Il était dans un mauvais état, mais les bêtes qui l'avaient attaqué étaient dans un état bien pire. L'attaque avait prise fin à un moment donné.
Solatricia avait réussi à stabiliser l'état des deux autre pendant que Adonis se battait encore. En ce moment, seul Adonis restait dans un état pathétique visuellement. Même son père avec le bras arraché semblait avoir bien meilleur mine.
Que fait-on désormais ? Est-ce que c'est terminé? Cria-t-il en direction de sa mère. Même si l'attaque avait cessé, il était resté a une certaine distance pour parer à d'éventuels nouveaux assauts.
Solatricia lui jeta un regard, mais ne dis rien sur le coup.
A ces yeux, peu importe à quel point elle était aguerri, il s'agissait d'une situation sans précèdent.
Elle connaissait naturellement quelques secrets de l'histoire, notamment sur leur origine, la nature de cet endroit, d'autres mystères plus enfoui encore mais ce qu'il se passait en ce moment la dépassait complètement.
Elle y réfléchissait depuis un bon moment déjà, ainsi dans le grand éventail de possibilité, seul deux solutions concrètes lui venaient en tête.
La terre sur laquelle ils vivaient, ou plutôt l'ile, avait une histoire bien mystérieuse. Le temps en avait assombri bien des secrets mais certains chanceux, curieux ou influents avaient un aperçu de pas mal de ces-dits mystères.
L'ile disposait de ce qui était noté dans les archives secrètes comme des bunkers. Des bases souterraines construites dans un alliage inconnu a la population actuelle de l'ile.
Ces forteresses souterraines étaient extrêmes bien caché. Elles disposaient en leur sein de matériaux bien curieux, d'objets a usage inconnu et d'aliments de composition singulières.
Il semblait logique pour Solatricia de pouvoir se réfugier au sein de l'une de ces forteresse. Elle pourrait ainsi avec sa famille attendre que la situation particulière de l'ile retrouve un semblant de stabilité connue.
D'ailleurs, son père détenait secrètement une de ses forteresse souterraine.
Dans ses jeunes années, Nanfaros avait découvert par chance l'existence de l'un de ses endroits et il lui était immédiatement venu à l'esprit de construire sa maison au-dessus de cette dernière. Naturellement, sa fille le savait.
Le soucis étant que cette base particulière était très étroite, ne pouvant convenablement soutenu la location que de trois personnes dans le meilleur des cas.
Solatricia avait cela en mémoire, de plus elle avait également dans ses aventures de chasses découvertes quelques autres bases. Mais elle n'avait pas effectué ses découvertes toute seul donc il serait difficile pour elle de monopoliser assurément un de ses endroits.
De ca également, elle était consciente.
Chaque civilisation et culture respecte et honore le fort. Il lui attribut divers rôle. Le cœur humain par contre méprise et jalouse ce qui le dépasse.
Ainsi le couple le plus fort était certainement respecté et honoré. Mais dans cette situation critique et dans leur états individuels, qui pouvait garantir que ce respect subsisterait ?
Personne.
Ils étaient les plus forts, leur fils ainés pouvait répondre à ce titre, mais il était malgré marginaliser et mépriser dans les meilleurs jours. Qu'en serait-il d'aujourd'hui ?
Les anciens avaient envoyé différents groupes à la recherche d'éventuels survivants, pourtant jusqu'à présent, personne n'était venu les voir. Son fils avait même été abandonné par un de ces groupes.
Tous ces détails n'échappaient pas à Solatricia.
Cette première solution était viable mais les risques étaient un facteur à prendre en considération pour tout plans. Ici, les risques étaient très élevé.
Elle ne connaissait pas l'état de ses parents. Son partenaire était dans un état critique, son second fils également. Son premier fils ne semblait pas non plus être au mieux, même s'il prétendait aller au mieux, elle n'était pas dupe.
La seconde situation n'était pas mieux.
Si la terre n'était pas dans un état adéquat pour assurer leur survie, qu'en était-il des étendues d'eau ?
Le peuple de l'île ne vivait pas uniquement de chasse. L'alimentation y était diversifié au possible. Ainsi, il y avait chasse, cueillette, végétaux, pèche ainsi que quelques autres mécaniques qui avaient vu le jour dans des périodes oublié d l'histoire.
Pour chacune de ces méthodes, il y avait eu une évolution des moyens d'activités.
Cela concernait également la pèche, de fait les méthodes de déplacement sur les grandes étendues d'eaux.
Grace a des années de développement et sous la guidance des manuscrits hérité des prédécesseurs, ils étaient parvenus à concevoir des engins à usage manuels capables de grandes vitesse sur l'eau. Les bateaux de leur conceptions bien qu'artisanaux se montraient apte à des déplacements sur de longues distances.
Ces derniers étaient confié à ceux ayant atteints la maturité et décidant d'explorer par-delà les grandes étendues d'eaux.
La raison pour laquelle personne n'en revint demeurait par contre un mystère. Un de plus à ajouter à la pile déjà énorme.
De plus, ces engins avaient été bâti en quantité suffisantes pour subvenir aux besoins de la concession. Ils étaient de petites tailles mais nombreux.
Solatricia avait en mains un fil extrêmement fin fait d'un arbre souple que l'on retrouvait en forêt. Au bout du fils se trouvait une minuscule roche qui avait été affiné au maximum. Elle utilisait cette association afin de recoudre les plaies ouvertes des deux hommes à terre.
Elle faisait preuve d'une adresse exquise, même compte tenu de la situation critique actuelle.
Son esprit était d'autant plus en ébullition.
Elle envisageait soit de se rendre en forêt a la conquête d'une des forteresse souterraine, mais pour y parvenir elle ferait face à une résistance humaine féroce. La réussite était loin d'être garanti.
D'un autre cote, elle s'imaginait pouvoir s'échapper par les eaux profondes à bord d'un des bateaux de conquêtes.
Cette solution lui semblait plus viable.
Mais un instant après, elle réalisa un fait particulier dû à la situation actuelle.
Les bêtes qui les avaient attaqué plus tôt s'étaient toutes rendu sur la rive, elle en était certaine. Ainsi, un risque clair était de rencontrer une résistance animal féroce s'ils désiraient atteindre l'un de ces bateaux.
Plus important encore, le ciel ne cessait de s'illuminer. Certes la pluie de météorite ne touchait plus l'île mais sur les eaux, ce serait une toute autre histoire. Ils avaient une carte très limité de ces eaux. Le champs de vision n'y était pas non plus le plus clair. S'ils devaient se prendre un météore, les conséquences seraient définitives et fatidiques.
Aucunes de ces deux idées n'étaient concluantes. Les taux de réussites de chacune s'équilibraient presque.
Les autres possibilité qui lui venaient en tète étaient trop risqué ou absurde pour être considéré.
Il fallait faire un choix.
Elle était rapide et concise lorsqu'il fallait agir, et la encore après mure réflexion, elle avait fait le sien.
Elle se leva et soutenu le dos de son partenaire qui avait retrouvé ses esprits et tentait de se remettre sur pied.
Adonis, équipe toi, nous irons en forêt… annonça-t-elle à ce dernier qui accouru tout de suite après. Réveille ton frère également, nous aurons encore un petit effort à faire, continua t'elle en accrochant la main valide son partenaire a ses épaules.
Adonis s'exécuta.
Il entra ensuite dans le grenier et se recouvra d'un arsenal. Certaines de ses armes furent par contre changer par sa mère lorsqu'il revenait avec.
Ainsi, tous se mirent en route.
…
Mère, est-ce l'on se rend chez Grand Pa, demanda Adonis en marchant à l'avant, accompagné par Jason. Ils avaient pris la direction de la forêt depuis peu, ainsi il s'interrogeait. Mais pour toute réponse, elle secoua la tête.
Il se tut de nouveau et continua à avancer. A certain moments, elle lui corrigea la trajectoire.
Dis Jason, tu sais où on se rend comme ça ? En plus marcher dans la forêt actuellement est très risqué avec tous les animaux en rage qui se baladent. Il communiquait avec son frère.
Non pas la moindre idée mais je ne pense pas qu'on fera face à ce genre d'attaque pour le moment, Affirma ce dernier. Il poursuivi en marchant aux cote de son ainé, la plus part des animaux que l'on rencontre souvent en forêt se sont rué vers le large. Avec la situation actuel, ceux encore dans les environs sont certainement les plus faibles. Rien que tu ne puisse pas gérer grand frère. Conclu-t-il avec un large sourire.
Adonis lui lança un regard sans dire un mot, il savait que son frère souffrait énormément en cet instant. D'autant plus que ce dernier ne supportait pas vraiment la douleur. Ce constat s'était fait de lui-même au cours de leur année de vie. Donc il savait à quel point ce sourire pouvait être lourd.
Le petit groupe continua d'avancer sur une certaine distance. Ils ne rencontrèrent aucun problème. A un moment donnée, sans la pluie de météore au-dessus des nuages et leur blessure respectives, quiconque les verrait se serait imaginer une balade en famille.
La terre qui jusque-là produisait des secousses par intermittence s'était arrêtée. Il n'y avait pas âme qui vive dans les environs. Excepté eux, la forêt était silencieuse. Le bruit de leur pas était le seul éco de la nature.
Pourtant ils parlaient le moins possible, chacun d'eux faisant preuve d'une grande vigilance.
Ils n'étaient pas à l'abris du danger.
Mais alors qu'ils observaient à chacun de leur pas, dans chaque direction, de très loin se fendit un bruit sourd qui alarma l'île entière.
Adonis qui fut le plus prompt à réagir ne put constater avec effroi que les nuages qui lui avaient permis d'entre apercevoir la lumière plus tôt changeaient de nouveau de couleur.
Et cette fois était des plus inquiétantes, car avec ce changement soudain se propagea une odeur étouffante qui englouti la forêt entière en l'espace de quelques respirations.
Les nuages, voile du ciel autre fois cotonneux et paisibles, s'étiraient et se tordaient dans un spectacle de lente agonie. Ils prenaient une teinte sombre, d'un gris fait de rouge et de noir.
Ils s'amoncelaient, compactes, étouffants et finissaient par gagner en opacité. Seulement d'une teinte nouvelle.
Cette nouvelle teinte occulta encore plus les rayonnements provenant de plus haut et ainsi plongeait la forêt en contrebas dans une nouvelle obscurité, plus sinistre encore.
Des vents violents naquirent. Ils portaient en eux des murmures étouffés, des gémissements sourds qui semblait provenir de la montagne de feu.
La forêt, déjà aux prises avec un silence inhabituel, frissonnait sous ce ciel menaçant. Les arbres, dresses, comme des gardiens impuissants, semblaient au loin se plier sous la pressure informe. L'air autrefois empli de vitalité et de fraicheur, était désormais lourd de cendre en ascension.
Une fine couche de poussière métallique commençait à recouvrir les feuillages, les branches se transformant en bras couverts de suie.
Adonis, de sa position, pouvait ressentir le souffle de la montagne. Cela traversait la forêt entière.
Il sentit le sol vibrer de nouveau, d'abord doucement, puis avec une intensité croissante. Le fracas distant des premières coulé de lave, bien que dissimulé a ces yeux par la végétation dense autour de lui, se faisait écho à travers l'espace. Il aurait cru au rugissement sourd d'une bête d'une férocité jamais rencontré.
Adonis se tourna immédiatement vers l'arrière. Suivant le regard de son père, il porta Jason et se mit à courir dans la direction opposé de là où ils se dirigeait initialement.
Il s'agissait désormais d'une course contre le temps, contre l'espace et contre la nature.
La montagne de feu s'était mis à hurler, Adonis ne savait pas ce que cela signifiait mais ses parents ni semblaient pas étrangers. Ainsi, une course folle naquit.
Le plan qui consistait à se rendre dans une forteresse sous terre ne pouvait plus être appliqué au vue de l'évolution de la situation. Maintenant, il s'agissait d'atteindre le rivage au plus vite.
Ils coururent de toutes leurs forces, Adonis portant Jason et Solatricia se tenant fermement à son partenaire. Lorsque les tremblements gagnaient en intensité, ils ne pouvaient que soit s'accrocher a des arbres en chemin soit foncer au risque de trébucher. Ils trébuchèrent a mainte reprises. La nouvelle obscurité du ciel ne les aidant en rien.
Puis vinrent les premières décharges dans le ciel. Les voiles du ciels se fendirent sous la pression, on pouvait de nouveau voir les météores voyageant très haut, par contre même s'il faisait jour, aucun rayons solaire ne parvenait à s'exprimer dans cet espace. Totalement recouvert.
Les premiers éclairs se furent entendre. Ils étaient violents et frappaient avec fracas. Certains d'entre eux touchèrent le sol, la forêt, donnant naissance à de nouveaux embrasements.
Les éclairs étaient la seule lumière qui voyageait dans ce monde en cet instant. Ils étaient majestueux et sublime. Adonis n'en avait vu que très rarement, et citait toujours un spectacle de grande beauté. Mais en ce moment, il n'osait même pas lever les yeux au ciel.
Chaque coup de tonnerre faisait trembler la forêt entière. Les quelques petits animaux encore aux alentours étaient eux aussi en effervescence. Chacun d'eux cherchant refuge à sa manière dans les arbres, sous terre et autre.
La pluie ne tarda pas à suivre.
Mais elle était accompagné de l'horreur.
Ce n'était plus la pluie nourricière qui enveloppait ces terres par moment. Elle était lourde, visqueuse, chargé de cendres et de résidu a composition inconnu. Elle s'écrasait sur le sol en lourdes gouttes sombres.
Elle étouffait les arbres, transformait le sol en boue collante, étreignait chaque forme de vie sous une couverture funèbre.
La forêt entière subissait une métamorphose terrifiante. Sous l'influence de ces forces déchainés, elle devenait une ombre de ce qu'elle était la veille. Une silhouette mourante piégé dans un brasier sans commune mesure en devenir.
Face à une nature déchainé, quatre petits être tachaient de se créer un chemin de survie.
La boue les ralentissaient, la fumée se montrait toxique, attaquant à la fois leur yeux et leur poumons. La pluie, longtemps vénéré, ne semblait pas se soucier de leur existence. Chaque goutte de pluie ne les éloignant que davantage de leur but.
Malgré tout, ils parvinrent à sortir de la dense forêt. La clairière pouvait être aperçu au loin, mais c'était faisable. Ils pouvaient y arriver. Adonis en était convaincu.
Les éléments étaient déchainé, mais ils restaient des éléments de la nature. Impartiale et impitoyable. Ils ne ciblaient personnes en particulier mais ciblaient tous en générale.
Bientôt le groupe de Adonis rejoignent un autre groupe en chemin, puis un autre et encore d'autre.
C'était au départ une petite communauté, ils se connaissaient tous. Mais en ce moment, personne ne faisait plus attention aux autres. Seulement aux siens.
Adonis avait croisé jusque-là des personnes suppliant de l'aide, des ainés incapable de respirer dans cette brume toxique. Des personnes blessé et criant au secours.
Mais leur cris et plaintes se faisaient avaler par la pluie, le tonnerre et les éclairs.
Adonis pouvaient le voir, ils approchaient du port. Les bateaux étaient en nombres bien réduits, il semblent que les premiers s'étaient déjà servi. Mais ce n'était pas trop tard, ils pouvaient les atteindre. En choisir un, en prendre un, signifiait la survie. Personne ne parlait dans cette situation mais tout le monde le comprenait.
Rrraooouh !
Ce rugissement sorti immédiatement Adonis de son état frénétique. Il réalisa qu'il avait omis une information cruciale.
Plutôt, après l'assaut sur le village, la horde de bête s'étaient rué vers le rivage. Et maintenant, ils étaient tous là.
Humain et bêtes se retrouvaient dans la même situation essayant de s'échapper d'une situation périlleuse.
Néanmoins, si les hommes pouvaient s'entendre et coopérer en temps de crises entre eux, ce n'était pas le cas des autres espèces.
Une fois encore, un nouveau massacre s'initia.
Les animaux s'attaquaient a toute espèce qui ne leur était pas identique, parfois même cette règle n'était pas respecté.
Adonis décocha, encore et encore. Martela chaque bête qui s'approchait d'un peu trop prêt. Poignarda ceux qui bondissaient. Il révélait la encore toute l'étendue de sa force.
Krrrghh… Pfft !
Il cracha du sang. Une grande bouché. Sa robustesse était louable mais ses plaies ne faisaient que prendre de l'ampleur a la mesure de ses efforts.
Pourtant il ne pensait a rien d'autre et fonçait dans le tas. De plus en plus de bateaux étaient pris et le nombre diminuait a vu d'œil.
Certain bateau n'avaient même pas à être rempli que le navigateur se mettait à l'eau.
Personne ne pensait à autrui.
Des cris se faisaient entendre, des pleurs, gémissements, supplications. Mais chacune d'entre elles retombaient dans le silence.
Adonis avait le regard fixé vers l'avant. Il était le seul à même d'assurer la sécurité et le passage des siens dans l'état actuel des évènements.
Son père et son frère le soutenaient mais ne faisaient preuve que de capacité limité.
Adonis décocha de nouveau et frappa un cerf qui surgit au-devant d'eux.
C'est alors que son regard devint diffus. Il crépita un instant. Son corps parcouru de tremblement.
Au loin, son regard croisa celui d'une bête, une qu'il reconnaissait pleinement pour l'avoir rencontré la veille. L'impression que lui avait fait cette dernière était toujours gravé dans son esprit. Il rencontrait ce prédateur féroce pour la seconde fois.
Mais cette fois, la situation était bien différente, drastiquement plus chaotique.
Même l'énorme et féroce Jaguar tachait de se frayer un chemin vers les eaux. Son avantage étant qu'il n'avait aucun être essayant de lui barrer la route. Mais on ne pouvait pas dire autant de ses petits. Ces derniers plus rebelles s'attaquaient à chaque être étant a porté de leur griffe. Et ces derniers le leur rendait.
Ainsi le prédateur revenait sur ses pas à chaque fois que l'un des petits se retrouvait coincé par un autre groupe.
Adonis avait intentionnellement ajusté le parcours de son groupe, évitant dans une grande largeur le prédateur au-devant de lui.
Ainsi, même dans ce chaos sanglant, humains et bêtes suivaient leur propre chemin.
Rrraooouh ! Rrraooouh ! Rrraooouh !
Adonis entendu ces rugissements terrible. Il avait à peine lâcher du regard le prédateur, lorsqu'il se retourna, il vit de des petits mortellement blessé.
De ce qui pouvait être compris, ces deux derniers en s'attaquant à un groupe humain sur leur passage furent ciblé par ces derniers. Ils reçurent une salve de flèche qui ne leur laissa aucunes chances de survie.
Les pupilles de Adonis se recroquevillaient a la taille d'une épingle à coudre. Il regarda la bête mordre ses petits l'un après l'autre, sans aucun retour de ses derniers. Pour une raison ou une autre, il se souvint des mots de son grand Pa.
L'instant d'après, on aurait cru qu'une nouvelle météorite s'abattait sur ces terres.
Des hurlements de douleurs se furent entendre.
Ayant perdu deux petits, la bête se mit à massacrer chaque être dans son champs de vision. Les autres animaux n'y échappaient pas, mais au vue du nombre de victime humaine, on pouvait clairement voir qu'il ciblait un groupe en particulier.
Ces groupes ne restaient pas non plus immobile et se défendaient au mieux. Mais chaque coup qu'il recevait, chaque blessure semblait le stimuler davantage, accroitre sa férocité à leur endroit. Il fit pleuvoir du sang au milieu de cette brume toxique.
Et peu importe la résistance humaine, sans aucune coordination ou soutien entre les différents groupe, il s'agirent juste d'un massacre à sens unique.
Le sang giclait vers le ciel.
Des membres se faisaient emporter.
L'air, la brume avait gagné une teinte morbide. Le sang se mêlant au gaz. Le tout devenu d'autant plus irrespirable.
Adonis observa tout cela avec une expression horrible sur le visage.
Lui ainsi que les siens étaient parvenus à embarquer sur un bateau de moyenne taille. Il y restait encore assez de place pour contenir un moins 3 autres groupe de taille similaire au leur. Et contrairement à certaines familles les précédent, ils avaient décidé d'attendre que les plus chanceux les rejoignent.
En ce qui concerne la bataille ayant lieu sur terre ferme, ceux s'étant refugié sur les bateaux étaient en relative sureté.
Mais cela restait relatif, la montagne de feu continuait de cracher de la lave. Alors même si cela était à une certaine distance d'eux, elle les atteindrait tôt ou tard. De plus l'air ne faisait que se réchauffer, la température ambiante devenant lentement corrosive pour la respiration.
Tout ce mélange urgeait le départ de l'ile.
Malgré tout, les parents de Adonis se refusaient à s'en aller dans l'immédiat. Ils n'étaient pas disposé à descendre aider les autres mais pouvaient bien soutenir ceux qui parviendraient à se frayer un chemin.
Adonis quant à lui ne savait plus que penser. Les évènements s'enchainaient bien trop rapidement pour que son esprit puisse suivre. Son état se détériorait lentement, il avait des quinte de toux et à chaque fois, du sang s'en échappait. Ses yeux verts développaient une teinte grise, il semblait avoir perdu tout repère.
Afin de leur permettre de se réfugier, il avait donné beaucoup plus que son état actuelle pouvait tolérer. Et maintenant leur situation stabiliser pour peu, il subissait le contrecoup de sa bravoure.
Il était sérieusement mal en point.
Un autre groupe de trois personne parvint à se joindre à eux.
En bas, les supplications ne cessaient de se faire entendre. Les cris et les sanglots étaient englouti par les éclairs. Les animaux apte à la nage n'hésitaient pas à se jeter à l'eau. Ceux en étant incapable couraient sur le rivage après un but inconnu.
Dans le ciel, la pluie faisait rage, les cendres gagnaient en densité. Le tonnerre était violent, accompagné d'éclair dansant dans les nuages. Il arrivait même que certain s'abattent sur terre, emportant quelques malheureux dans leur sillage.
La situation n'évolua pas en s'améliorant, elle empirait à mesure que les victimes s'entassaient.
Les nouveaux arrivants mirent la pression pour s'en aller. Ils n'étaient point désireux d'attendre davantage. Et la situation leur donnait raison. Solatricia ne put plus patienter davantage et s'apprêtait à hisser les voiles.
Mais in extremis, un nouveau groupe s'approcha et embarqua avant que le bateau ne quitte le port déjà en ruine.
Au sein de ce groupe se trouvait Héra.
…
Le bateau s'engageait sur les eaux déchainées.
Il avait à son bord une dizaine de passagers, pourtant il y régnait un silence mortuaire. La plus part des personnes présentent se connaissaient d'une manière ou d'une autre pourtant les différents groupes restaient chacun de leur côté.
Il provenaient tous du même lieu. Pourtant en l'espace d'une nuit, ils avaient vécu des expériences différentes, changeant certainement leur perceptions de la vie.
Certain avaient des expressions laides, d'autres tremblaient à chaque hurlement du tonnerre, d'autres encore sanglotaient en silence.
L'atmosphère générale était lugubre.
Adonis observait Héra qui s'était installé toute seule dans un coin sombre. Elle n'avait pas dit un mot depuis qu'elle avait embarqué. Elle était recouverte de sang, mais cela ne semblait pas être le sien.
A vue d'œil, l'on pouvait voir qu'elle tremblait encore silencieusement.
Adonis tenta de lui adresser la parole mais fut retenu par Jason, Laisse la seule grand frere, regarde ni son père ni sa mère n'étaient avec elle. Je ne sais pas ce qui a pu se passer mais je pense qu'elle a besoin d'être seule un moment. Jason lui expliqua. Il ajouta De plus, mère t'appelle dans la cabine.
La quoi ? demanda Adonis, le regard perplexe.
Désole, la chambre à l'avant je voulais dire, repris Jason en souriant légèrement a son ainée.
Adonis se retourna péniblement et s'en alla.
Héra l'observa du coin de l'œil, puis baissa de nouveau la tête.
Une fois entré dans la cabine, Adonis retrouva sa mère assise. Elle semblait en pleine réflexion. Quant à son père, il était au gouvernail. Il sembla dans un bien meilleur état malgré son membre disparu.
Comment allez-vous père ?
Dans la tribu de Adonis, la force était valorisé et promulgué au-dessus de tout. Adonis adhérait a cette considération ainsi il avait pour son père le plus grand respect et la plus grande considération.
Ton père se porte tres bien mon garçon, tu as été extrêmement compété plutôt et a protégé cette famine. Excuse ton père de ne pas avoir pu en faire assez.
Adonis en entendant ces mots en eu presque les larmes aux yeux.
Son cœur s'en trouva presque stimulé. Il sourit et les deux hommes ne dirent plus rien l'un a l'autre.
Il alla ensuite s'asseoir près de sa mère.
Je t'aime mon fils.
Tel fut les mots qui entrèrent dans les oreilles de Adonis lorsqu'il s'assit.
Adonis n'allait pas bien.
Pas uniquement son état physique déplorable.
Son état mental était bien pire encore. En l'espace d'une nuit, il avait perdu pratiquement l'intégralité de sa vie. Le quotidien qu'il chérissait s'était évaporé de la plus brutale des manières sans qu'il n'y fut préparer. Il n'y comprenait rien, tout cela avait l'air d'un horrible rêve.
Ou plutôt d'un effroyable cauchemar. Il ne pouvait pas en trouver la cause, était incapable d'y apporter une quelconque solution. Tout cela fut trop brutale et abrupte. Sa force et sa vaillance aussi grande fit-elle ne put que préserver le semblant de vie de son entourage.
Il était totalement perdu.
Je t'aime mon fils !!! Je vous aime plus que tous mes garçons.
Il écouta la voix de sa mère dans un silence timide.
Ton frère et toi avez été aussi brave que je le pense de vous dans cette situation particulière. Tu as su tenir un rôle qui n'est pas tien et nous a tous protégé. Je suis tellement fière de toi mon grand.
Adonis ouvrit la bouche, puis la referma.
Tu n'as pas à te demander les raisons de tout ceci. Il n'y en a pas. Ne cherche pas à comprendre tout ce qui se passe, je vois bien à quel point cela te trouble. Les choses sont ce qu'elles sont. Protège ton frère. Je t'en prie, si nous ne parvenons pas à veiller sur vous deux, toi, prends soin de lui.
Vous deux êtes ma plus grande fierté et je sais qu'ensemble, vous vous en sortirez toujours.
Les choses ne sont pas encore résolu et comme tu l'as vu, la nature n'est pas notre seul adversaire en ce moment.
Il ne s'agissait de rien de plus simple que quelques mots de réconfort, pourtant Adonis sentait son cœur s'alléger. Du début à la fin, il ne dit pas mot.
Le bateau continuait de se balancer sur les eaux. Un certain moment s'était écoulé, il était déjà à bonne distance de la cote, même si cette dernière pouvait encore être visible au loin.
Le souci désormais était qu'il n'y avait pas de destination a ce voyage.
L'embarquement visait principalement à échapper à l'ile le temps que la crise se tasse. Pourtant cette dernière ne semblait pas désireuse de le faire.
Une demi-journée était ainsi écoulé.
Le ciel était toujours sombre, par moment on entendait le tonnerre gronder avec les éclairs qui parcouraient le ciel accompagnant les météorites qui ne cessaient de se montrer.
Les violentes bourrasques de vents avaient transporté les différents bateaux à bonne distance de l'ile.
Adonis était allongé sur le sol du bateau. Son esprit vagabondait. Un peu plutôt, il avait finalement pu parler a Héra qui lui expliqua larmes aux yeux l'absence de ses parents. Une histoire sans originalité mais qui ne manqua pas de peiner davantage ce dernier. Héra lui remis ensuite un bracelet particulier qu'elle avait reçu de sa mère avant qu'ils ne fussent séparer.
Apres avoir pleurer davantage dans ses bras, elle s'endormit.
Adonis lui ne parvenait pas à fermer les yeux.
Son esprit était dans meilleur état qu'au moment de l'embarquement. Mais ses blessures elle étaient bien sévères, et malheureusement tout herbe ou outil de traitement palliatif se trouvait sur terre ferme.
A côté de lui se trouvait Jason. Il respirait lourdement mais avait réussi à s'endormir.
Adonis le regarda puis repensa à ce que sa mère lui avait dit.
Il se remémorait diverses choses en ce moment lorsqu'il entendu la voix hurlante de sa mère.
Jason… Adonis…
Il entendit son nom, sursauta, attrapa son frère.
L'instant d'après, ils étaient engloutit.
…
Solatricia était allongé derrière son partenaire. Ce dernier naviguait tant bien que mal en ces eaux turbulentes.
En principe, il y aurait fallu un certain nombre de marins pour faire bouger ce bateau, le permettant de se mouvoir aisément. Mais la situation particulière actuelle avait son avantage. L'eau était en mouvement, ondulant dans une perpétuelle valse directionnelle. Les vents allaient et venaient, frappant les voiles qui propulsaient les différents bateaux où bon leur semblaient.
Solatricia observant son partenaire se débattre contre les vents déchainés avait une expression douce. Elle se leva puis le rejoint.
Elle apposa sa tête sur le dos large de ce dernier, lui caressant au passage les quelques plaies visibles, Cette situation ne semble pas proche d'une conclusion.
Son expression était tendre, cendré, elle semblait d'une vulnérabilité qui aurait surpris les autres s'ils la voyait.
Josephia, mon tendre, que doit-on faire pour les protégé ? La terre aurait-elle encore de quoi nous abriter ? J'ai bien pu voir que le regard de Adonis a perdu son éclat, Jason ne semble pas encore prendre conscience de l'étendue de la situation.
Tu penses que père a réussi à s'abriter avec mère avant que la situation ne dégénère ainsi ?
Notre monde est sur le point de changer et j'en ai peur. Que sommes-nous censé faire pour les préservé maintenant qu'ils ont traversé tant de choses ?
Elle disait tout ce qui lui venait à l'esprit, exprimant ses craintes et désirs vers la seule personne en qui elle croyait. Ce dernier se retourna, l'enlaça. Leur étreinte était douce et tendre. Qu'il ait eu une main ou deux, Solatricia pouvait sentir sa chaleur. Elle s'apaisa graduellement alors qu'elle l'entendait dire, Nous les avons élevés pour qu'ils soient les plus forts, les plus sages et les plus valeureux des guerriers. Nous pouvons leur faire confiance quant à leur aptitude à affronter ce chaos. Et jusqu'à ce qu'ils soient pleinement accompli, nous veillerons sur eux, tout autant que je veillerai sur ce qui est avenir.
Pour toute réponse, Solatricia s'enfonça davantage dans l'étreinte de ce dernier.
Merci mon tendre Josephia !!!
Il reprit le contrôle du gouvernail. Elle se tenait à ses côtés, observant les eaux et le ciels qui se déchainaient dans leur domaine respectifs.
Alors que le bateau changeait de direction une fois de plus, une énorme vague se développa en se dirigeant vers eux. Elle avait englouti plusieurs bateaux qui voyageaient à proximité d'eux.
Sans un moment d'hésitation alors que son partenaire se chargeait de stabiliser le bateau, Solatricia courut vers les cabines où reposaient ses garçons.
Jason… Jason… Adonis…
Elle cria dans les couloirs jusqu'à atteindre la cabine avant que la vague ne les submerge.
PLoump… Swouch… !!!
Alors qu'elle arriva à l'entrée de leur cabine, elle vu Adonis étreindre son cadet.
Elle sourit alors que la terreur se lisait sur son visage.
L'instant d'après, tous étaient emporté alors que le bateau se retourna.
La vague engloutit tout, tiraillant les bateaux dans toutes les directions possibles.
Les vents ne baissaient pas en intensité alors qu'ils frappaient la cote, menaçant de fracasser cette dernière déjà sous grande pression.
Certain bateaux ne résistèrent pas au choc alors qu'ils s'éparpillaient sur les eaux déchainés. Il ne restait même pas une poutre indemne où s'accrocher.
C'était un véritable désastre.
Des corps volaient alors qu'ils se faisaient déchiqueté par les lames de vents.
Une tempête s'était formé dans tout ce chaos.
Elle n'épargnait rien ni personne, emportant tout dans les airs avant de les laisser se fracasser contre le ventre robuste de la surface de l'eau. Si cela ne suffisait pas, le spectacle se reproduisait à l'infini.
Sur un certain bateau qui s'était scindé en deux, Adonis serrait un autre être dans ses bras alors que la nature semblait lui interdire un tel acte.
Solatricia qui se faisait emporter par les torrents d'eau fut saisi par son partenaire qui avait depuis longtemps abandonné le gouvernail.
Il la saisit par sa seul main valide, puis de ses deux pieds, il se saisit d'une poutre qui résistait encore au torrent.
Héra qui s'était installé dans un compartiment isolé ne fut pas grandement affecté par cet étalage de force de la nature. Son compartiment tint le coup. Et dans les tournoiement, elle perdu connaissance.
Les deux personnes qui avaient survécu plutôt avec elles fut emporté alors qu'elles se noyaient.
Jason ne retint pas sa respiration assez longtemps pour soutenir l'effort jusqu'au passage de la tempête. Alors qu'il était fortement retenu par son frère, il perdit connaissance.
Adonis réalisant que son frère ne se mouvait plus enfoui profondément le visage de ce dernier dans sa poitrine. Ensuite il s'engagea à nager à contrecourant. Aussi vite qu'il ne pouvait. Son cœur supportait de moins en moins un tel degré d'effort.
Ses membres commençaient à s'engourdir. Du sang lui sortaient de ses orifices faciale. La pression était énorme.
Au bout d'un moment de persévérance, il put enfin atteindre un morceau de coque d'un bateau qui semblait remonter à la surface. Il s'y accrocha ainsi que son frère alors que sa vision était de plus en plus trouble.
Mais au moment où Tous deux s'y refusaient, il sentit qu'ils s'enfonçaient de nouveau, les courants d'eau restaient assez impressionnant même s'ils avaient traversé le gros de la tempête.
Réalisant ce fait, il y accrocha Jason, l'attachant avec les quelques lianes qui lui recouvraient encore le corps.
Il se retira, regardant dans un floue constant la coque qui remontait. Il essaya de poursuivre cette dernière vers la surface mais n'osait pas s'y accrocher.
Il nagea autant qu'il put avant que l'engourdissement se propage à son corps tout entier.
Il relâcha les dernières bribes d'air qu'il lui restait encore dans les poumons.
Sa vision s'obscurcit jusqu'à ce que le noir complet le submerge, son corps se faisant emporter par les courants.
Les eaux regagnaient en tranquillité comme si la nature Se montrait satisfaite du résultat.
Un silence de mort et une nuit profonde emplirent le paysage.
Dans le ciel étoilé, les météore qui ne cessaient de pleuvoir illuminaient leur passage de trainé cramoisie. Les braises enflammaient les nuages alors qu'ils déchiraient l'atmosphère sur leur passage.
Un météore encore plus large et imposant que la montagne de feu survola le ciel laissant derrière lui une trainée de lumière puis s'écrasa dans un boum sonique qui modifia la structure même de la terre.
Le sol trembla, les océans et les mers se heurtèrent. La terre se fendit. Des gouffres se créèrent. Des irruptions s'en suivirent, ouragan, tornade, inondation… la nature exprima en une avalange de calamité, toute sa férocité.
La terre fit face au second cataclysme de son histoire récente.
La fin du monde n'arrive jamais comme on l'imagine, mais toujours comme un voleur dans la nuit.
Ceci marqua le début de la nouvelle ère.
ACTE I – Réminiscence d'une terre oubliée
Fin !