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Qui est-ce ?

Narrateur externe

Dans les bras de son mari Lucia se sentit très en sécurité. Sans même pouvoir contrôler son geste, elle alla poser sa tête sur l'épaule de ce dernier car elle n'arrivait plus à se tenir bien droite.

- Viens ma grande. On y va, dit Mathis, accroupit en face d'elle inquiet. Je suis désolé pour ce mauvais moment. Je n'avais pas remarqué qu'il était si tard, il tente de lui expliquer. Je devais m'avancer sur un projet. J'étais si concentré que j'ai perdu la notion du temps. Et cette... coupure est quelques choses d'inhabituels.

Lucia avait les yeux fermés. Elle n'écoutait guère le discours de son mari. Mathis de son côté l'aide à se relever. Puis, il la tient par les hanches afin qu'ils puissent sortir ensemble tous les deux. Elle tremblait tellement que ses jambes n'arrivaient plus à supporter le poids de son corps. Instinctivement, elle s'agrippa au cou de son mari en gardant les yeux fermés tant elle avait peur.

Telle une petite fille, Mathis était obligé de la porter dans ses bras pour quitter les lieux. Et comme il ne pouvait pas tenir le téléphone tout en portant sa femme dans ses bras, il dût l'éteindre et le remettre dans sa poche arrière. Et maintenant, dans la pénombre du soir, ils s'avancèrent vers la sortie. Dehors, le gardien posté devant la porte était déjà parti. Il ne restait que celui du portail. Une fois près de la voiture, Mathis posa sa femme par terre en l'aidant d'une main et de l'autre il sortit ses clés. Puis il ouvre la portière du véhicule.

Doucement, il installa sa femme à l'arrière avant de passer s'installer coté chauffeur à son tour. Il ne se fit pas prier pour démarrer en direction de chez eux à toute hâte. Il ne le dit pas. Mais au fond de lui Mathis savait qu'il était allé trop loin cette fois ci. Tout était de sa faute. S'il n'avait pas forcé Lucia à l'acompagner au bureau alors qu'il n'avait même pas besoin d'elle pour le travail, rien de cela ne serait arrivé. Il s'en est voulu de ce qui s'est passé par la suite.

Mathis Johnson

Je regarde Lucia installée sur ma banquette arrière et j'eus un pincement au cœur. Elle ne méritait pas ça. Cette fille a déjà trop vécu par le passé. Elle n'a pas besoin qui j'y ajoute mon lot de torture moi aussi. Une fois à la maison, je descend du véhicule, me dépêche de la prendre et la porter dans mes bras pour rentrer. Comme si cela ne suffisait pas les tortures que je lui ai infligées de la journée, dès que je passai la porte de chez moi, Maëlle, la dernière femme avec qui je suis sorti tout juste avant mon mariage avec Lucia est venue m'accueillir comme si elle était chez elle. Bon, la dernière femme avec qui je suis sorti c'est peu dire. Cela est bien juste une façon simplifiée de parler d'elle.

- Bébé, dit elle tout en s'avançant vers nous. On ne saurait si elle n'avait vraiment pas remarqué Lu dans mes bras ou si elle avait fait exprès avec pour but de s'incruster. Connaissant la personne, c'est dans ses cordes.

- Parle moins fort, je la stoppe dans son élan. Elle dort, j'ajoute en cheminant vers la chambre de celle ci ? Il ne faudrait pas la réveiller.

- Et c'est qui elle ? Me questionne Maëlle interloquée.

Je ne répondis pas à sa question. Bien au contraire, je lui exige de quitter ma maison sur le champ en continuant mon chemin. Chose qui énerva d'autant plus Maëlle qui ne comprit pas pourquoi j'étais autant décidé à la chasser de chez moi. De ce qu'elle sait, nous n'avont jamais rompu. Qu'elle garde cette version si elle veut. Mais moi, j'en ai eu marre. D'après les raisons qu'elle m'a fourni au moment de s'éloigner de moi, elle n'était justement pas prête à se montrer en publique au bras de l'homme d'affaire influent que j'étais. Et que cela la pesait. Raison pour laquelle elle m'avait toujours convaincu par le passé de me montrer de temps à autres avec d'autres femmes pour écarter les soupçons d'elle. Comme j'étais con ! Je l'avais pourtant cru. Jamais il n'y a eu des choses entre ces autres filles et moi. Toutes ont justement joué le jeu. Une sortie... des prises de photos compromettants... et le lendemain tout était fini. Je ne les ai encore moins ramené chez moi. Et elle le sait. Alors je peux comprendre son air interloqué de tomber sur une scène comme celle là. Elle doit vouloir savoir qui est cette fille dans mes bras.

- Que fout cette fille dans ta maison Mathis ? Donc cette histoire de fausses fiançailles est arrivée jusque là ?

- Qui te dis que c'est pour du faux ?

Maëlle était déterminée à avoir le fin mot de l'histoire. Dans sa tête, j'étais son homme. Et aucune femme ne viendra le lui prendre. Celle là encore moins. Ce qu'elle ne savait pas c'est que, ce jour là, quand les photos de cette fille dans mon lit à l'hôtel avait fuité, j'ai appris une chose sur Maëlle que je n'étais pas près de lui pardonner.

Pauvre petite chérie ! Si elle savait ? Tous ses plans ont capoté ce jour là. S'il y avait une infirme chance pour elle, je l'ai anéanti en épousant Lucia. Elle ne comprend toujours rien. Sinon, après ce qu'elle m'a fait comment aurait elle pu se permettre de mettre les pieds chez moi ? Elle est beaucoup très culottée. Pour l'avoir fréquenté, je le sais. Mais là, ça va au delà de l'audace. Ou, elle n'est au courant de rien. Elle n'est pas si bête. Je repose mon regarde sur Lucia allongée dans son lit.

Heureusement qu'elle ne s'était pas réveillé entre temps. C'est un faux mariage certes. Les deux partis ont cartes blanche de voir qui ils veulent. Il en va de soi. Mais il n'en demeure pas moins que le foyer conjugal ne devrait jamais être siège de tromperie. Même pas avec cette femme que j'ai tant aimée par le passé. Si Lucia devrait arriver à de tel extrême je ne l'accepterai pas. Alors, moi non plus, je ne lui ferai pas ça. Ce n'est pas la tromperie vu que personne n'avait promis fidélité à l'autre me diriez vous ? Quand on effectue des choix, cela inclut forcément d'autres choses qui, n'avaient pas besoin d'être mentionnées pour être respectées.

Être dans le droit de voir d'autres gens, oui. Pas dans cette maison. Des minutes après avoir couché Lucia dans son lit, je suis revenu en bas chercher de l'eau pour elle au cas où. Maëlle était encore là, installée dans mon salon, un verre de vin en main, comme si elle était chez elle. Je la depassai sans plus un regard sur elle. Mais Maëlle n'était pas venue jusque là bas pour abandonner de si tôt. Elle est fougueuse. Une chose que jadis j'adorais chez elle.

Elle posa son verre et me rattrape.

- Tu comptes me répondre Mathis ? Elle me demande en venant se poser derrière moi.

- Tu fous quoi encore chez moi Maëlle ? Je pense t'avoir demandé de partir, non ?

- Toi et moi il faut qu'on parle Mathis. Et je ne bougerai pas d'ici sans que cela ne soit le cas. Ce petit jeu... cette...

Mon regard sur elle, du genre ne t'y aventure même pas, l'a dissuadé de prononcer le mot.

- Assez jouer les fiancés amoureux avec elle. Je suis là maintenant. C'est moi l'amour de ta vie.

- Et moi je te dis que si tu ne fous pas tes pieds hors de chez moi, la police risque de venir ramasser ton cadavre ici même. Alors bats les pattes Maëlle. Je commence vraiment à perdre patience.

- C'est qui cette...

- SORS DE CHEZ MOI, je crie.

Ce qui ne laissa pas Maëlle finir sa question.

- Et laisse mes clés en partant, je continue. Tu n'habites plus ici.

Elle ne comprit plus rien. Et c'est tant mieux. C'est bien la première fois que je lui crie dessus. Qu'était il en train de se passer ? Elle allait bien le savoir assez tôt. J'étais à fond dans mes pensées au moment où Lucia arrivait droit vers nous. Sans comprendre ce qui m'arrivait, mon cœur commença à battre à tout rompre. L'idée que Maëlle puisse ouvrir sa bouche et sortir n'importe quoi me terrifie.

Lucia s'était réveillée et elle avait soif. Elle ne voulait pas déranger les personnels de maison aussi tard la nuit. Alors elle est descendue s'abreuver d'après ce qu'elle a dit.

- Elle a même des vêtements pour se changer ici, se plaint Maëlle dès qu'elle vit Lucia. Donc, on en est arrivé là ?

- ...

- Mathis !

Je remarquai tout juste la présence de Lucia. Ce que Maëlle disait n'importait peu. Les souvenirs de l'après midi me revinrent en mémoire. C'est peut être la culpabilité ou même l'inquiétude, le monologue de Maëlle qui ne cessait de se plaindre dépuis l'arrivée de Lucia ne m'atteignit vraiment pas. Mon regard est resté focaliser sur ma femme.

Je me dirigeais vers elle pour m'assurer qu'elle allait bien.

- Tu te sens mieux ? Je lui demande tendrement. J'allais t'apporter à boire mon cœur.

Lucia secoue la tête pour dire oui. Puis elle s'approche de Maëlle pour la saluer. Cette dernière, frustrée par la scène bouscula Lucia dès qu'elle s'est approchée. Je la fixe dangereusement. Une façon de la mettre en garde si elle devrait détaillée.

- Putain, mais t'es qui toi pour te permettre autant de familiarité avec moi ? Maëlle s'énerve. Ici l'étrangère c'est toi. On est chez mon...

Je sentis que les choses pouvait déraper à tout moment. Et je n'avais pas besoin de ça dans ma maison. Alors je charge Maëlle sur mon épaule, l'empêchant par la même occasion de finir sa phrase. Cette fille, je l'ai exclue de ma vie dès la minute où j'ai compris son petit jeu mesquin. Alors que ce soit un faux mariage ou pas, elle ne peut pas venir déranger MA femme, dans MA maison et s'en aller gentiment après avoir foutu le bordel. Je me suis donné tellement de mal pour faire oublier ce scandale à l'époque que je ne suis pas prêt de tout laisser capoter pour un caprice de madame. Ce semblant de paix que j'ai, je ne suis pas prêt à l'hypothéquer pour si peu.

- Tu ne remets plus jamais les pieds chez moi Maëlle, je lui exhorte en la déposant au sol une fois dehors.

- C'est qui cette fille pour qui tu fais tout ça Mat ? C'est qui cette pétasse ? Tu l'amènes chez toi. Elle a des vêtements ici en plus. C'est moi... Maëlle... ta chérie... ton seul et unique amour... Pourquoi elle devrait prendre ma place dans ta vie ?

A chaque mot prononcé, elle tenta de se rapprocher de moi et cherchais désespérément à atteindre mes lèvres.

- Tu ne manques vraiment pas d'air. Sérieusement... Tu sais quoi ? Tu as intérêt à dégager d'ici avant que je ne m'énerve Maëlle, je lui préviens en m'en allant.

- ...

- Et je te préviens, ne t'approche pas d'elle, j'ajoute après m'être retourné une dernière fois. Toi et moi on se connaît. Et je pense qu'il y a une chose que tu ne comprends pas. Cette femme que tu viens de voir, elle n'est pas de passage dans ma vie comme l'une de ces poules de luxe que tu me forçais à me coltiner parce qu'il y avait toujours cette chose qui t'empêchait de t'afficher avec moi. C'est MA femme. Alors, ne vient pas foutre le bordel dans ma vie comme à ton habitude. Je t'ai à l'œil.

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