Elle ne sera pas acceptée là-bas

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Ils se sont rinstallés à leurs places, mais personne n'avait plus envie de continuer à manger.

"Xiao Xiu va vivre avec moi à partir de maintenant."

Xia Zhong fronça les sourcils, "C'est à cause de ce qui s'est passé tout à l'heure ? C'était effectivement la faute de ta Tante mais Xiao Xiu est bien prise en charge ici. De plus, vous avez tous les deux moins de 18 ans, ce n'est pas bien de vivre seul."

"Nous avons décidé de rester dans les dortoirs de l'école." expliqua Jiang Yue.

Le froncement de sourcils de l'homme s'accentua, "Tu vas retourner à l'école ? Tu as été acceptée par l'école déjà ? Tu as besoin que je m'en occupe ?"

"Père, tu sais que cela ne sera pas facile. Ce n'est pas n'importe qui qui peut entrer au Collège Shuhui. Ils regardent non seulement les antécédents de l'élève mais aussi ses notes et ses réalisations passées. Je ne pense pas... que Cousine sera acceptée là-bas." Xia Mingzhou ajouta immédiatement en entendant les mots de son père.

Son Père pouvait effectivement faire entrer Jiang Yue à l'école mais seulement si Jiang Yue était une élève ordinaire. Étant donnée son passé, il est douteux qu'elle soit acceptée par l'école.

"Ce n'est plus ton problème. Je vais m'en occuper moi-même." Jiang Yue rejeta froidement.

Xia Zhong hésita mais acquiesça finalement.

"Tu veux que je t'emmène au dortoir de l'école ?" demanda Xia Mingyu en remarquant qu'il était presque 21 heures. Ce ne serait pas sûr pour les deux filles de prendre un taxi à cette heure.

Jiang Yue secoua la tête, "Merci mais nous sommes venus avec quelqu'un. Nous allons partir maintenant."

Elle fit ses adieux, partant comme si elle n'avait pas juste gâché le dîner de famille.

Après le départ de la fille, un silence gênant envahit la salle à manger.

"Grand-père, tu devrais manger plus." Xia Mingzhou dit doucement et offrit l'une des assiettes de nourriture sur la table, essayant d'alléger l'atmosphère lourde.

Le vieil homme ne l'accepta pas mais demanda à son fils, "Elle a mentionné les bleus de Jiang... Xiao Xiu, tu ne savais rien de cette affaire ?"

Entendant son grand-père demander à propos de l'affaire, Xia Mingzhou baissa les yeux vers son assiette, ses yeux emplis de fiel.

Xia Zhong secoua la tête, "Si j'en avais eu connaissance, j'aurais pu faire quelque chose. Qui oserait lever la main sur elle ?" Il se sentait coupable rien qu'à l'idée.

Il avait été proche de sa sœur Xia Li avant de se marier avec Feng Rong. À cette époque, Xia Li s'était opposée à son mariage avec Feng Rong parce que Feng Rong venait d'une famille pauvre.

C'est pourquoi Feng Rong a toujours détesté les deux enfants à cause de ce qui s'était passé avant.

Voir le visage des jumeaux, bien qu'ils ne se ressemblent pas puisqu'ils étaient des faux jumeaux, faisait penser à Feng Rong au beau visage de Xia Li qui l'avait toujours méprisée.

Maintenant, les deux filles de Xia Li sont à sa merci.

Xia Li et Xia Zhong s'étaient brouillés et peu après, Xia Li épousa Jiang Guo, qui était aussi un homme sans antécédents.

Le Vieux Maître Xia était contre leur mariage.

Ça aurait été acceptable si Jiang Guo venait d'une famille pauvre aussi, mais au lieu de cela, ses dossiers étaient vides.

Il n'avait pas d'antécédents, ce qui n'a pas rassuré le vieil homme à l'idée de confier sa fille à un homme mystérieux.

Xia Li a alors quitté la Famille Xia et Jiang Guo a travaillé dans la Division Criminelle.

Tout allait bien jusqu'à ce qu'ils apprennent la nouvelle que Xia Li est morte suite à des complications à l'accouchement.

Avant que les deux frères et sœurs puissent se réconcilier, l'un d'eux était déjà décédé, ce qui a fait se sentir coupable Xia Zhong. Maintenant, les filles de sa sœur étaient sous sa garde et il n'a même pas pu s'occuper correctement d'elles.

Il se sentait avoir échoué en tant qu'oncle et frère.

"Bien qu'elles soient parties, tu dois encore prendre soin des deux." déclara le Vieux Maître Xia, ce à quoi Xia Zhong acquiesça.

***

Jiang Yue attendit quelques minutes dans le salon avant que Jiang Xiu ne descende avec un sac, puis quelques serviteurs la suivirent portant quelques boîtes.

"Allons-y."

"Ne devrions-nous pas d'abord faire nos adieux ?" demanda Jiang Xiu en faisant un geste en direction de la salle à manger.

"J'ai déjà fait mes adieux. D'ailleurs, tu peux venir n'importe quand." Jiang Xiu hocha la tête et tous deux sortirent.

Ils mirent les affaires dans la voiture sur la banquette arrière.

"C'est tout ?" demanda Luo Zhelan.

Il ne put s'empêcher de lever un sourcil en voyant la fille dégager une aura froide et légèrement menaçante.

'Qu'est-ce qui s'est passé là-bas ?'

Bien qu'il soit curieux, il se tut à ce sujet.

"Nous allons directement aux dortoirs, Sœur ? Je ne pense pas qu'ils te laisseront entrer puisque tu n'es pas encore étudiante."

Entendant les paroles de Jiang Xiu, Luo Zhelan suggéra, "Pourquoi ne pas rester ailleurs pour le moment ? J'ai un appartement inoccupé ici, tu peux déménager quand tu le souhaites."

Jiang Xiu, qui était déjà habituée à la générosité de l'homme, n'hésita pas à accepter, "Alors merci, Maître Luo ! Ne t'inquiète pas nous déménagerons demain."

Luo Zhelan rit légèrement, "Ce n'est rien, je pourrais même donner le con—" Avant qu'il n'ait fini ses mots, il sentit un regard perçant, il changea immédiatement de propos, "Je te donnerai la clé une fois sur place."

Il conduisit la voiture, puis ils arrivèrent à l'immeuble complexe luxueux de Qingdu, le Grand Rosso.

Un homme les accueillit, voyant la carte dorée dans la main de Luo Zhelan le rendit plus respectueux envers les trois personnes.

Ils prirent l'ascenseur et s'arrêtèrent au dernier étage, c'était le penthouse.

Luo Zhelan donna la carte dorée à Jiang Yue qui la donna à son tour à sa sœur.

Jiang Xiu ne put s'empêcher de regarder l'homme bouche bée lorsqu'elle se rendit compte que Luo Zhelan n'avait pas hésité une seconde à les laisser séjourner dans son Penthouse du Grand Rosso.

C'était un endroit énorme où chaque meuble criait le mot 'extravagance'.

Ce que Jiang Xiu ne savait pas, c'est que Luo Zhelan était prêt à donner bien plus que ça, si seulement une certaine personne ne l'avait pas arrêté.

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