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Chapitre 18 : Armand vs Herman.

Armand ne perdit pas de temps et fonça vers Herman, ses poings entourés d'une aura rougeâtre enflammée. Herman, malgré sa taille imposante, se déplaçait avec une agilité surprenante. Il esquiva le premier coup d'Armand avec une facilité déconcertante et riposta immédiatement. Son poing, enveloppé de chaînes magiques, s'abattit sur Armand. Ce dernier parvint à bloquer l'attaque de justesse avec ses bras, mais le choc le fit reculer de plusieurs mètres.

Pendant ce temps, Carolina, malgré le poids de Bojan, avançait aussi vite que possible dans le couloir. Elle cherchait désespérément un endroit où ils pourraient se cacher et soigner Bojan. Le sous-sol, ébranlé par les secousses précédentes, n'était plus qu'un amas de débris et de couloirs effondrés. Elle trouva finalement un petit renfoncement à moitié effondré où ils pourraient se cacher temporairement. Elle le posa doucement au sol et sortit une fiole verte qu'Armand lui avait donnée. Bojan, à moitié conscient, grogna de douleur en tentant de se redresser.

"Bois ça, Bojan. Ça va t'aider," dit Carolina, la voix tremblante d'inquiétude.

Il ouvrit les yeux avec difficulté et but lentement la potion verte qu'elle lui tendait. Ses blessures commencèrent à se refermer légèrement, mais il était encore loin d'être en état de combattre. Carolina resta à ses côtés, surveillant les environs avec anxiété.

Herman, de son côté, ne laissait aucun répit à Armand. Il multipliait les attaques, utilisant ses chaînes comme des fouets. Armand peinait à suivre le rythme, chaque coup qu'il recevait affaiblissait un peu plus son aura verdâtre qui le protégeait à cause de ces chaînes qui absorbaient son énergie. 

"Tu es tenace, gamin, je te l'accorde," ricana Herman, ses chaînes se resserrant autour de ses bras. "Mais tu n'es encore qu'un bleu, ça se sent."

Armand serra les dents. Il savait qu'il ne pouvait pas battre Herman par la force brute seule. Il devait trouver une stratégie qui pourrait le surprendre. Il fit un pas en arrière, essayant de gagner du temps pour réfléchir.

Herman ne lui laissa pas cette chance. Il lança ses chaînes, qui se tordirent dans les airs vers Armand. Il esquiva de justesse, sentant l'énergie des chaînes frôler son aura. Il devait trouver une solution rapidement, avant que ses forces ne l'abandonnent complètement.

Il tenait à peine debout, ses jambes tremblantes sous le poids des attaques incessantes d'Herman. Chaque coup qu'il parvenait à esquiver était suivi par un autre, encore plus rapide et plus puissant. Ses tentatives pour contre-attaquer étaient systématiquement contrées par les chaînes, qui semblaient anticiper chacun de ses mouvements. La lueur verte de son aura commençait à vaciller peu à peu. 

"Je ne te laisserai pas... gagner..." murmura Armand entre ses dents serrées, essayant de se donner du courage.

Herman rit de plus belle, sa voix résonnant dans le couloir. Il bondit en avant, ses chaînes se déployant autour de lui comme des tentacules. Armand leva les bras pour se protéger, mais l'impact fut trop fort. Il fut projeté en arrière, heurtant violemment le mur derrière lui. La douleur se propagea dans tout son corps tandis que son aura se dissipait après ce choc. 

"Armand !" cria Carolina depuis leur cachette, l'angoisse brisant sa voix. Elle voulait courir à son secours, mais elle savait que cela serait inutile sachant qu'elle ne pouvait pas utiliser la magie. Elle devait protéger Bojan, qui récupérait lentement grâce à la potion.

Armand se redressa péniblement, ses yeux fixés sur Herman. Il savait qu'il n'avait plus beaucoup de temps. S'il ne trouvait pas un moyen de renverser la situation rapidement, il ne survivrait pas à ce combat.

"Sache que je me ménage volontairement," dit-il en s'avançant vers lui avec un sourire terrifiant. "J'ai besoin de me défouler et de faire souffrir celui qui est la cause de cette humiliation que tu m'as infligée en saccageant cet endroit." 

Armand, épuisé, prit une profonde inspiration. Il ne pouvait pas se permettre de flancher maintenant, même si son corps criait de douleur. Il devait tenir bon, pour Carolina et Bojan. Une idée germa dans son esprit. Il avait une chance, une petite chance, mais il devait la saisir. S'enveloppant d'une aura bleue, il concentra le reste de la magie environnante du couloir, presque épuisée, dans ses jambes. Il devait être plus rapide.

Herman, remarquant cela, s'arrêta et éclata de rire. "Tu crois vraiment que tu peux encore faire quelque chose, gamin ? Regarde-toi, tu es à bout de forces."

Armand ignora la provocation. Il canalisa son aura bleue autour de ses jambes, prêt à courir. Il savait que Herman s'attendait à une attaque frontale, alors il devait surprendre le directeur.

"Viens donc, si tu l'oses," lança Herman, ouvrant grand les bras comme pour accueillir la supposée attaque.

Armand fit mine de charger droit devant, mais au dernier moment, il fit un bond latéral, utilisant un pavé tombé du plafond pour se propulser. Il savait que Herman le suivait du regard, mais espérait que cette manœuvre le prendrait au dépourvu.

Herman lança ses chaînes, qui claquèrent sur le sol, manquant Armand de peu alors qu'il courait tout autour de lui, glissant sa main droite sur le sol. Avec toute la force qu'il pouvait rassembler, il visa ensuite le flanc de Herman, frappant en profitant de la vitesse gagnée sans consommer trop d'énergie. L'impact fit vaciller le directeur, mais seulement un instant.

Herman se retourna, furieux. "Tu as de la ressource, je te l'accorde," dit-il alors que les veines sur son front semblaient prêtes à exploser de colère. "Mais ça ne suffira pas."

Il balaya l'air avec ses chaînes, forçant Armand à reculer à nouveau en les esquivant toutes. Ne lui laissant aucun répit, il se mit à charger vers lui en criant de rage. Armand resta concentré et tira du bout des doigts une boule de magie indigo que le directeur esquiva, trouvant ce geste insignifiant. La boule explosa au-dessus de son épaule sans faire de dégâts. 

Alors que Herman s'apprêtait à le frapper, Armand joignit ses mains et les ouvrit immédiatement, dévoilant une brèche indigo qu'il agrandissait au fur et à mesure qu'il étendait ses bras. L'élan du directeur était trop important pour qu'il s'arrête et son poing s'engouffra dans la brèche avant de ressortir par la brèche collé à son épaule qui fut formée lorsque la boule indigo avait explosée.

Herman se frappa alors lui-même en plein visage avec toute sa force et fut propulsé tête la première contre le mur. Armand sourit en voyant le directeur encastré dans le mur par sa propre puissance. Le directeur se redressa, se tenant le visage alors que sa bouche crachait du sang. Sa rage était décuplée et son corps était tendu.

Cependant, il demeurait assez lucide pour remarquer quelque chose : une légère fumée indigo caressait le sol, formant un cercle exactement à l'endroit où Armand avait couru tout à l'heure. Herman comprit rapidement qu'il préparait quelque chose et fit sortir de son corps une poignée de chaînes virevoltantes qui vinrent se fixer aux murs et à ce qu'il reste du plafond du couloir, le surélevant malgré son poids.

"Tu crois vraiment que tes petits tours vont suffire à m'arrêter ?" rugit-il, suspendu par ses chaînes. Ses yeux brûlaient de rage, et il semblait prêt à tout pour écraser Armand.

Essoufflé, Armand tenta de maintenir son calme. "Je ne te sous-estime pas et c'est bien pour ça que je n'ai pas d'autres moyens que ces 'petits tours' pour te vaincre."

Au milieu de sa rage, le directeur éclata de rire et ses chaînes commencèrent à se déplacer en s'accrochant au mur et au plafond comme une araignée. Deux de ses chaînes s'enroulèrent autour de ses bras, faisant gonfler ses muscles. Armand se repositionna et, toujours enveloppé dans son aura indigo, il claqua des doigts en levant le bras, activant l'immense brèche au sol.

"Il se croit vraiment pour une pieuvre," dit Armand à voix basse.

"Je me doutais bien que tu préparais quelque chose avec ça. Comment comptes-tu me toucher en hauteur ?!" cria-t-il pendant sa charge. 

"Ce n'est pas un problème !" répliqua Armand qui créa une petite brèche devant lui avec sa main gauche tandis qu'il concentrait tout ce qu'il pouvait de magie dans son poing droit. Son aura et ses yeux virèrent au rouge, et la magie autour de son poing s'intensifia. 

"Mange toi ma réfraction indigo, enfoiré !" cria-t-il en frappant à travers sa brèche. Herman, toujours en plein élan vers lui, ne comprit pas immédiatement ce qu'il venait de faire, il regarda rapidement sous ses pieds, là où se trouvait la grande brèche au sol. Ses yeux s'écarquillent lorsqu'il vit le poing d'Armand traverser la brèche, son poing avait quadruplé de volume et il était impossible à esquiver dans sa position actuelle.

Il frappa Herman en plein milieu entre l'estomac et le torse, le faisant cracher des glaires et du sang. Le coup, d'une puissance phénoménale, le frappa jusqu'à atteindre le plafond avant de le propulser encore plus haut, atteignant les étages supérieurs avant de s'écraser au deuxième étage. À terre, ses chaînes étaient étendues autour de lui, inertes.

Armand tomba à genoux, épuisé. Il respirait difficilement tandis que Carolina courut vers lui, les yeux remplis de larmes de soulagement.

"Tu... tu l'as fait !" s'exclama-t-elle, l'aidant à se relever.

"Il faut partir le plus vite possible," murmura-t-il faiblement..

"Hein ?"

Il regarda vers le plafond, le regard toujours à l'affût. "Je doute fortement que ce coup ait eu raison de lui." 

Au deuxième étage du bâtiment principal de la forteresse, Herman gisait toujours au sol tandis que des prisonniers effrayés restaient autour de lui, n'osant pas l'approcher malgré son état.

"Tu crois qu'il est encore vivant ?" murmura un des prisonniers.

"Je n'en sais rien, mais qui aurait pu faire ça au directeur ? C'est forcément un monstre !"

Leurs interrogations cessèrent rapidement alors qu'Herman commençait à bouger de nouveau. Il posa sa main sur son ventre et toussa du sang, qui dégoulina sur son menton. Il posa ensuite sa main sur sa tête pour reprendre ses esprits, et ses chaînes se mirent à bouger d'elles-mêmes. Elles s'enfoncèrent avec force dans le plafond et tirèrent Herman, l'aidant à se relever.

Il fit un pas instinctif pour ne pas perdre l'équilibre, et les chaînes revinrent à lui. "Ce petit morveux… Sa magie de pacotille. Je commence à comprendre quel genre de type il est," grogna-t-il.

Il regarda tout autour de lui et remarqua la foule de prisonniers, terrifiés par sa seule présence. Une idée lui vint alors en les voyant, et il sourit rien qu'à y penser. Un sourire ensanglanté, terriblement effrayant. "Vous allez m'être utiles, bande de misérables."

Fin du chapitre 18. 

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