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Chapitre 2

C'est dans un cachot sombre, sale et humide qu'un homme en contemplait un autre, enchainé. Quelques bougies et torches, placées de ci de là, illuminaient des murs recouverts d'instruments de torture. Le premier homme était jeune. Il regardait le second avec haine et mépris. Ce dernier avait les bras attachés au plafond et les jambes au sol par des chaînes. Plongé dans l'inconscience, sa tête pendait. Son corps écailleux montrait son appartenance à l'une des races démoniaques, la race des Kzhan'La. L'homme finit par se décider et prit un sceau d'eau glacé qu'il jeta sur son prisonnier. Ce dernier se réveilla brusquement, et releva la tête. Il se mit à respirer bruyamment avant d'observer attentivement sa geôle et son geôlier.

A la vue des instruments de torture et de son bourreau, ses yeux s'étrécirent, comprenant ce que l'on cherchait et voulait de lui. Le bourreau en question était un homme jeune, grand avec un sourire que l'on aurait pu croire charmeur sans sa froideur, sa haine et sa cruauté. Son nom, le prisonnier s'en rappelait parfaitement, était Marc Aryl. Marc Aryl le psychopathe. Marc Aryl le bourreau de sa mère. Une puissante fureur emplit son cœur. Le prisonnier rêvait de le faire souffrir avant de le tuer. Mais il ne dit rien, ne bougea pas, se contentant d'ouvrir et de fermer les yeux. Il observait la pièce à la dérobade comme si ce qui se passait lui était étranger.

L'autre allait le torturer, pour le plaisir, mais il se délecterait surement aussi de ses cris de haine, de souffrance et de ses suppliques. 'Il va me torturer. C'est certain. Et ça risque de durer longtemps,' songea le réincarné, étrangement détaché. 'Il faut que je me retienne. Je ne peux pas me permettre de lui donner ce qu'il veut.' Marc aussi observait l'être devant lui, attendant une quelconque réaction. Mais sa proie ne fit rien, à son déplaisir. Il frappa machinalement la mâchoire d'Asgorath d'un crochet du droit, puis se tourna vers ses outils. Il avait tellement d'idées qu'il ne savait pas laquelle choisir. Après que Marc se soit retourné, le démon avala le sang qui avait coulé dans sa bouche. Sachant ce qu'il aurait à endurer, sans connaître les détails, et il avait peur. Mais il mit un point d'honneur à le cacher. Il prépara également son corps et son esprit en vue de ce qui allait survenir. Le jeune Kzhan'La savait qu'il n'avait pas le choix : il devait résister, survivre puis s'échapper. Après viendrait la vengeance ! La douce, douce vengeance.

« Tu vois, mon petit démon, je sais qui tu es, commença Marc pendant qu'il cherchait un outil. Tu t'appelles Asgorath Strÿnkar et tu es le fils de cette putain de salope de Grevya. Cette garce ! »

Frissonnant de haine et de rage, il se retourna vers son prisonnier, un couteau court et courbé à la main. Son visage était enlaidi par la haine et une envie de vengeance incompréhensible pour Asgorath brillait dans le regard du geôlier.

« On te retrouve enfin, murmura-t-il à lui-même, et pour découvrir que tu ne sais rien ? Tu en fais partie, sale pute, tu en as toujours fait partie alors comment peux-tu l'ignorer ? Comme si le rêve de ma famille était impossible, une folie. J'ai fait couler ton sang, je t'ai fait souffrir mais ça n'a pas rien changé ! Et juste avant ta mort, tu me dis ça salope ?! AAAAH ! Puisque je ne peux plus te toucher, j'obtiendrai la réponse grâce au sang de ton fils ! »

Asgorath, ayant écouté ce monologue, ne put s'empêcher de demander :

« Alors tu n'as pas violé ma mère ?

-Oh si, répondit-il avec un rictus. Je me suis bien amusé avec elle et les autres. Je me disais que ça pourrait l'assouplir un peu. Mais ça n'a pas marché. Rien n'a marché. C'est à peine si elle criait quand je jouais avec elle ! Alors je vais te faire souffrir pendant longtemps, pour me venger de ta mère, pour me détendre et pour la mince possibilité que tu aies des informations. Hm, je crois que je vais te dire ce que je vais te faire. D'abord, j'utiliserai ce joli couteau pour t'écailler lentement. Puis je râperai ta peau avant de la couvrir de sel. Ne t'inquiètes pas, au fait, j'ai quelqu'un capable de te soigner pour que tu ne meures pas. Je te marquerai peut-être au fer, pour bien montrer que tu es mon chien. Aa, il y a tellement de possibilité, tellement de douleurs différentes que je pourrais te faire subir. Ça m'excite tant. »

Marc ne se débarrassa pas de son sourire durant sa tirade, bien qu'il s'enlaidisse, de haine au départ en parlant de la résistance de Grevya, puis d'excitation sexuelle quand il déclara les tortures qu'il voulait faire sur Asgorath. Un frisson parcourra le dos d'Asgorath et de la sueur glacée coula. Le démon n'avait pas eu besoin de la dernière phrase de son bourreau pour comprendre son sadisme. Il s'en était rendu compte lui-même avec la bosse qui déformait son pantalon. Il allait souffrir comme jamais au cours de ses deux vies, et il ne pourrait rien faire pour se défendre, pour l'empêcher. Le Kzhan'La n'avait aucun autre choix que d'endurer. Et d'espérer qu'une opportunité s'offrirait.

Après sa tirade, Marc Aryl s'avança vers Asgorath Strÿnkar afin de commencer le premier jour de torture. Son couteau à la main, il arracha les vêtements de sa proie avant de chercher un espace où placer son outil et commencer l'écaillage. Les écailles d'un Kzhan'La ressemblaient celles des reptiles, mais elles étaient plus robustes et plus dures, avec un placement unique donnant l'impression qu'elles ont été soudées entre elles. Cela ne laissait aucune place pour quoi que ce soit. Mais rien n'était parfait, et des failles où la lame pouvait passer existaient. Elles étaient difficiles à trouver, mais elles existaient, et Marc Aryl finirait donc par les trouver. Il avait le temps de les chercher, après tout.

Et il trouva finalement l'une des faiblesses naturelles de cette armure naturelle au bout d'un peu plus d'une heure. En fait, il en avait même trouvé à deux endroits. La première dans la bouche et la deuxième au niveau du sexe. En effet, les parties intérieures du corps n'étaient pas couvertes d'écailles. Les oreilles pouvaient donc aussi convenir, ainsi que l'anus, mais étaient difficilement atteignables. On trouvait des écailles sur les lèvres, mais celles-ci s'arrêtaient aux gencives et étaient absentes du palais et de la langue. C'est cette petite faille que le bourreau repéra et exploita à l'aide de son couteau. Marc s'attaqua donc aux écailles à la jonction des lèvres et des gencives.

Il lui fallut quelques minutes pour réussir à arracher les premières, ensanglantées, puis les jeta dans un sceau. Les écailles autour de la bouche d'Asgorath se firent arracher en un peu plus d'une vingtaine de minutes. Les premières écailles prirent un peu de temps, mais le jeune Aryl apprit rapidement comment manier l'outil afin de peler le jeune démon le plus facilement possible. Ce dernier réussit à ne pas proférer le moindre son. L'héritier de la famille Aryl se leva et regarda le démon en face de lui, attendant quelque chose. Mais rien ne se passa. Sa victime fermait ses mâchoires, ne se confessa pas, ne pleura pas et ne demanda pas pitié. Asgorath ne dit rien et ne laissa entendre qu'une respiration plus dure, plus brusque et plus bruyante.

« Tu résistes ? Tant mieux, il serait dommage que je te brise trop tôt, ricana Marc, un sourire mauvais se dessinant sur son visage. Plus tu résistes, meilleurs seront tes cris et tes pleurs. C'est toujours plus amusant de briser un jouet qui résiste. »

Le bourreau releva son couteau et retourna à ses jeux malsains, des lueurs de plaisir sadique dans les yeux, et toujours un sourire écœurant barrant son visage.

Pendant plus de cinq heures, Marc Aryl tortura Asgorath lentement avec un air lubrique, presque sensuel et amoureux. Entièrement écaillé, le jeune démon était couvert de sang et peint en rouge. A la fin de la torture, le geôlier décida de ne pas s'embêter avec les écailles sur les paupières, et découpa donc ces dernières d'un geste rapide et expert. Sous la torture, la victime devint semblable à une plaie vive, brulante et béante. La douleur qu'il ressentait avait été forte et vive à l'origine, désormais elle était vague, imprécise, comme celle d'une vieille blessure. Elle était sous-jacente et lancinante, bien que forte. Cette partie du jeu terminée, Marc se leva.

« Bon, après tout ça, je commence à avoir faim. Donc dès que j'ai fini de me laver, j'irai manger puis je reviendrai jouer avec toi. Ça va être génial. Je suis impatient, pas toi ? »

Sur ces mots, le noble sadique sourit, posa ses outils et quitta la pièce, laissant son prisonnier seul. Parce qu'il avait été inconscient, et à cause des heures passées sous la torture, Asgorath était devenu incapable de sentir le temps passé. Il ne savait pas combien de temps Marc serait parti, alors il s'empressa de se préparer. Le jeune démon absorba et accumula le maximum d'énergie magique. Il l'utilisa ensuite pour modifier son système nerveux et ses impulsions électriques dans le but d'atténuer leur puissance lorsque viendrait le temps de la torture. Il ne pouvait totalement bloquer les signaux, de peur d'abimer irrémédiablement les nerfs, ou bien son corps. De légers et fins flux de mana se matérialisèrent lentement dans les airs et tournèrent autour du corps du démon, puis entrèrent à ses extrémités. Une dizaine au départ, les flux de mana augmentèrent à mesure qu'Asgorath reprenait le contrôle. Il y eut rapidement plusieurs milliers de rubans de mana, faisant disparaître la douleur et diminuant au maximum la sensibilité des récepteurs sensoriels de son corps.

Grâce à cela, il ne ressentirait au pire qu'un millième de la souffrance d'origine. L'opération nécessita un beaucoup de temps. A ce moment-là, il ne ressentait d'ailleurs plus aucune douleur. En fait, pas même un petit picotement ne se faisait sentir. Ne sachant pas combien de temps il lui restait, le Kzhan'La absorbait un maximum d'énergie magique, qu'elle vienne de la lumière de la bougie, de la terre, de l'air, de la gravité, de l'électromagnétisme et de bien d'autres sources, qui furent toutes presque entièrement vidées puis placées dans le cœur du démon. Pendant qu'il absorbait l'énergie, les muscles d'abord, puis les organes et la peau, pour finir par chaque fibre du corps d'Asgorath, se mirent à chauffer afin qu'elles se renforcent et s'endurcissent.

Ce feu s'empara entièrement de son corps, mais ne le blessa pas ni ne le fit souffrir. En fait, il ne s'en rendit même pas compte. Pour survivre, Asgorath tenta de renforcer son corps en le nourrissant avec l'énergie magique qu'il recueillait. Il se concentrait entièrement sur l'absorption et la manipulation des énergies environnantes, sans remarquer les changements créés. Les Kzhan'La était une race extrêmement ancienne, même parmi toutes les races de ce monde. Personne ne connaissait les origines de cette espèce, ou alors les rares individus qui savaient quelque chose cachaient ardemment toute information. Il était donc tout naturel qu'un individu comme Asgorath Strÿnkar ne sache rien sur sa race.

D'ailleurs, suite à son isolement, il n'avait pas appris grand-chose sur son peuple ou même le monde. Pour cette raison, même s'il avait remarqué ce qui arrivait, il n'aurait pu comprendre. Car les énergies ne se contentèrent pas de renforcer les cellules, elles les nourrirent et fusionnèrent avec. Plus les minutes s'égrenèrent, plus le processus avançait. Les cellules d'Asgorath semblaient se muer selon leurs volontés propres. Lorsque le démon prisonnier entendit Marc Aryl revenir, il s'arrêta net. Il ne fallait pas que le sadique apprenne que sa victime pouvait utiliser la magie.

Les cellules continuèrent néanmoins à absorber avidement l'énergie à l'intérieur du corps ainsi que celle dans l'air ambiant. Le noble entra dans la pièce en sifflotant joyeusement et regarda Asgorath avec des yeux brillant de cruauté. Mais étrangement, et heureusement pour le Kzhan'La, le noble sadique ne remarqua pas l'action des cellules du démon. Et il en était de même pour la personne en question. Un unique regard du prisonnier décida le tortionnaire à ne pas dire un mot. Un nouveau couteau à la main, il se rapprocha, joyeux, sifflotant un air léger et gentillet, mais les yeux reflétaient sa nature perverse et sadique. Il se mit rapidement à écorcher ce dernier. On n'entendit plus dans les cachots qu'un sifflotement paisible et bienheureux, et accompagné du son de la chair tranchée et de quelques cris, de-ci de-là.

L'écorchage prit moins d'une heure. Une fois terminée, le sadique remarqua qu'il lui manquait un élément extrêmement commun, du sel. Afin de faire souffrir encore plus sa victime. Il soupira et se dépêcha donc d'aller en chercher, laissant Asgorath essoufflé et respirant bruyamment. Il pensait connaître la douleur avec ce qu'il lui était arrivé dans sa vie passée, mais ce n'était rien comparé à ce qu'il vivait désormais. En comparaison, ce n'était qu'une égratignure face à cette souffrance. Malgré sa préparation, le démon n'avait pu s'empêcher de crier devant l'incroyable douleur qui l'avait assaillie. Il frissonna en imaginant ce qu'il aurait souffert sans ses préparations.

C'est durant ces réflexions que le bourreau revint, à la main un seau rempli de sel, accompagné d'un homme assez petit et bedonnant, sans cheveux. Il était habillé d'une grande toge blanche et portait des sandales. Asgorath le détailla, et reconnut la lueur dans ses yeux. C'était la même que celle de Marc Aryl, bien que légèrement différent. En se basant sur ses connaissances de son monde précédent, et du peu qu'il connaissait sur celui-ci, le jeune démon soupçonna que le nouveau venu était un prêtre. Si c'était bien le cas, alors il allait souffrir longtemps, très longtemps avant que l'état de son corps stoppe Marc Aryl de le torturer, si un tel moment arrivait bien.

Le regard du prêtre effrayait autant Asgorath que celui du noble. Les deux étaient de terribles sadiques qui aimaient faire souffrir et humilier des individus en position d'infériorité. 'La seule différence entre les deux vient probablement de leurs préférences sexuelles,' songea Asgorath, qui remarqua une étrange lueur dans les yeux de son nouveau geôlier. 'Il préfère les hommes,' comprit le réincarné. Contrairement au jeune Aryl. Comme presque tous les humains, Marc et le prêtre dénonçaient la malveillance et la cruauté des races démoniaques et prônaient un monde dirigé par la race supérieure des humains. Mais malgré toute cette idéologie et tous ces discours, certains individus ne pouvaient s'empêcher de trouver les femmes, et pour certains les hommes, de ces races excitantes. Et, se croyant supérieurs, ils ne s'embarrassaient pas pour faire ce qu'ils voulaient avec eux.

Si Aryl avait amené le prêtre, c'était parce qu'ils étaient pareils, et il ne craignait donc pas de se faire trahir. Mais les services du prêtre n'étaient pas gratuits, et ce dernier avait demandé de pouvoir jouer avec le prisonnier lorsque son employeur aurait fini. Pour Marc Aryl, tant qu'Asgorath survivait et résistait à ses tortures grâce aux soins du prêtre, et qu'il était prêt pour les séances, alors ce gars pouvait faire ce qu'il voulait.

D'un coup d'œil et d'un signe de tête, il indiqua au soigneur de commencer son boulot. Les doigts de l'ecclésiastique remuèrent pendant qu'il chantait une incantation. Une énergie dorée quitta le bout de ses doigts et pénétrèrent le corps du démon. Cette énergie ne devait pas soigner, mais simplement renforcer la résistance du corps afin que la douleur ne le fasse pas tomber inconscient. Un deuxième sort fut lancé par le religieux dès le premier finit. Celui-ci devait empêcher la mort de la cible, par tous les moyens possibles. Aucun de ces sorts ne bloquaient cependant la douleur ou amélioraient l'état de son corps. Ils agissaient plus comme des solutions de secours ou des réparations de dernières minutes. Et, bien qu'Asgorath n'en ait aucune idée, ces sorts étaient des dérivés pervers inventés par son second tortionnaire à partir de véritables sorts de prêtrise.

Une fois que son complice eut terminé, Marc ramassa quelques grains de sel qu'il lança nonchalamment sur les chairs à nu d'Asgorath. Le jeune noble se contenta de cela pendant plusieurs minutes, avant d'attraper le seau et de lui balancer tout le sel qu'il contenait. Le devant de son corps fut entièrement recouvert. Une douleur fulgurante et brulante s'empara d'Asgorath. Ses plaies semblaient en feu et le faisaient souffrir plus que jamais. Il cria. Il ne put s'en empêcher. Certains de ses nerfs, mis à nu lors de l'écorchage furent recouvert de sel, et les sorts improvisés se brisèrent sous les impulsions électriques créées.

Son cri se mua en un rugissement, un rugissement mélangeant souffrance, haine et colère. Un rugissement qui promettait une vengeance dans le sang s'il se libérait, mais Marc Aryl et son prêtre surent le remarquer, ils n'en tinrent pas compte. Le démon souffrait comme jamais. La souffrance était telle qu'il perdit sa concentration et relâcha ses sorts qui ne s'étaient pas brisés, ne contrôlant plus son énergie spirituelle. Son tourment dura encore plusieurs heures où son tortionnaire expérimenta ses idées douloureuses.

Il trancha les muscles de sa proie et les remplit de sels avant de recoudre les blessures. Il l'ouvrit et retira les organes, encore reliés par des veines et des nerfs, avant de les broyer. Il lui écrasa les os jusqu'à en faire de la poudre. Lui sortit les yeux de leurs orbites et les fit pendre. Il lui arracha les testicules et le força à les manger. Le bourreau testa de nombreuses autres méthodes durant ces heures de tortures qui parurent sans fin pour le jeune démon. Marc, recouvert de sueur par l'excitation, et du sang qui avait giclé durant les tortures, s'arrêta, ne sachant plus quoi faire.

« Hé Hé, ricana-t-il, c'était une bonne journée. » Il regarda sa victime essayé de reprendre son souffle et baver. « Ne t'en fais pas, continua-t-il, on continuera demain. En fait, je continuerai jusqu'à ce que même la magie ne puisse te réparer. Haaa, je me demande combien de temps tu résisteras. Ton corps se brisera-t-il le premier, ou bien ce sera ton esprit ? Cela m'excite rien que d'y penser. Larde, tu peux jouer avec lui, mais il doit être soigné et pouvoir tenir demain, compris ?

-Mais bien sûr, Votre Grâce, répondit le prêtre d'une voix onctueuse.

-C'est parfait alors. A demain, mon jouet. »

Sur ces mots, le noble s'en alla. L'ecclésiastique attendit quelques instants, le temps que les pas de son maître s'estompent. D'un geste de la main, il attira de l'énergie à lui et commença à soigner le démon, sans dire un mot. Il eut fini en moins de trente minutes. Les chairs se ressoudèrent, les organes retournèrent à leur place et se rattachèrent au reste du corps, entièrement soigné. L'intérieur du corps traité, la magie régénéra la peau, puis les écailles repoussèrent. Sentir ses muscles, ses organes, ses yeux, son corps repoussé et les différents morceaux se rattacher fut douloureux pour Asgorath, mais après la journée passée, ce n'était rien. Sans autre son que celui des chairs se développant et se réparant, le temps passa et la guérison se finit.

« Maintenant nous allons pouvoir jouer ensemble, mon joli, susurra le soigneur. »

Le Kzhan'La le regarda comme si cela n'avait aucun intérêt. Le prêtre ne le remarqua pas, tout concentré qu'il était sur le corps du prisonnier.

« Tu sais, je ne suis pas comme le jeune seigneur de la maison Aryl. Je prends mon plaisir de manière plus ... ... ... conventionnelle pourrait-on dire, continua-t-il en se léchant les lèvres, d'une voix doucereuse. Tu n'as pas besoin d'avoir peur de moi. En fait, je pourrais même te donner du plaisir. Mais bien entendu, cela ne me dérange pas que tu pleures et que tu cries, donc ne te retiens. Je trouve que cela rajoute un peu de piquants, pas toi ? »

Tout en parlant, le prêtre retira ses vêtements et passa derrière le démon. Ce dernier se contenta de serrer les dents et d'attendre que le prêtre ait terminé. Rapidement, l'ecclésiastique pénétra le prisonnier en entier. Alors qu'il prenait du plaisir, sa victime serrait les dents et les poings si forts que du sang dégoulina. Ses yeux s'embrasèrent une nouvelle fois, tout comme la colère remontait en lui. La colère. Une émotion qui était devenue une part de lui ces derniers jours. Elle ressemblait désormais à une vieille amie, quelque chose d'inséparable. Cette colère, à l'instar des précédentes, fut acceptée par Asgorath, littéralement absorbée. Il accepta toutes ces colères et haines et ne fit plus qu'un avec elles. Il en avait besoin pour tenir. Il se concentra sur ce brasier émotionnel intense et se replia en lui-même, oubliant et abandonnant ses sensations matérielles. Pendant ce temps, le prêtre prenait du plaisir, ne se souciant que du cul de sa victime, et s'y donnait à cœur joie dans de violents coups de reins. Larde s'amusa sans cesse, jusqu'à ce que son membre soit devenu flasque, se vidant dans l'anus et sur le dos de sa proie. Le nettoyant à l'aide de sa magie, l'ecclésiastique rendit le démon présentable pour le lendemain. Le visage radieux, il partit en replaçant le sceau de la pièce par magie. Bien que son corps ait été détruit et souillé, qu'il ait souffert et fut humilié, Asgorath n'abandonnerait pas. Son corps serait soigné chaque soir. Il récupérerait donc l'entièreté de ses capacités physiques. Il n'avait qu'à attendre le bon moment et à se préparer pour celui-là. S'il avait de la chance.

'Non, j'aurai ma chance.'

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