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Zomernatch

Chapitre 4 

Le bishop dans un geste m'invita au même moment à m'asseoir. Le cœur battant la chamade, je m'installais dans le siège. Je ne m'attendais pas à rencontrer un exécutif aussi haut placé si jeune . Et... surtout aussi séduisant. Je lissais ma robe cherchant à reprendre contrôle de mes pulsions. 

-Dame Kabulai, murmura-t-il doucement? 

Je levai la tête surprise d'entendre sa voix et même sentir son souffle sur mes écailles. Mon regard croisa le sien et je ne pu empêcher mes joues prirent une teinte plus foncée. La lumière d'amusement que je vis sur son visage me donnait envie de lui faire manger un bousier. Je lui sourit de la façon la plus professionnelle possible. Il soupira légèrement déçu et vint s'asseoir à son bureau.

- J'ai entendu beaucoup de bien sur vous Bishop. Je suis venue vous demander des informations. 

- Je vous écoute ma dame, me répondit-il en acquiesçant. 

- Vous savez que la princesse est au repos après ... 

Ma voix mourrue sur cette phrase. J'avais encore beaucoup de difficulté à accepter que ma meilleure amie en étant venue à cette décision que sa vie ne valait plus la peine d'être poursuivi. 

- Après sa rencontre avec un lynx de Bursan. Itgel aurait trouvé l'aide d'un guérisseur étranger et nous aurions besoin de l'aide d'un membre de votre culte. Un qui sache utiliser un sort de compréhension des langues. Qui saura être discret et surtout être parfaitement loyal à la princesse. 

Zomernacht prit un air très sérieux, il tapotait son bureau visiblement entrain de réfléchir. 

- Dame, je comprends ce que vous êtes en train de demander. Je peux vous assurer que chaque Pwosé est digne de confiance. 

- Bishop, reprit-je sur un ton un peu plus dur. 

Celui-ci leva la main et secoua la tête. 

-Dame Kabulai... Je comprends, j'ai besoin de réfléchir à cette situation qui visiblement est beaucoup plus complexe que vous pouvez m'expliquer. Je vous enverrai un message lorsque j'aurai trouvé celui qui pourra assumer cette fonction. 

- Je vous en remercie, nous sommes... 

- Ne vous inquiétez pas, Itgel m'a déjà donné ces informations. 

- Bien,je vous laisse. Je vous remercie de m'avoir  reçu. 

- C'est un plaisir, au revoir. 

Je lui fis une révérence et je quittais la Maison du savoir. Ce n'était pas l'idéal, j'étais déconcerté par sa beauté et n'a pas été à la hauteur. Lorsque j'arrivai au prêt de ma petite Shönishurga, je repris mon service. 

*** 

Rey'Ah 

Le voyage fut vraiment difficile. Les mouvements un peu chaotique du véhicule me donnait la nausée. La créature reptilienne momonée Itgel me donnait une

potion pour soulager l'inconfort. C'était affreusement sucrées plus sacré encore que le sirop de glucose qu'on nous donne pour le test de diabète. La difficulté: ne pas

vomir après l'avoir bu. Heureusement, je pouvais boire tout l'eau que je voulais pour chasser le goût. 

Durant le périple je devins assez forte pour bouger mes bras. Lorsque je vis ma peau écailleuse d'un bleu-vert très doux et mes mains griffues... Je les regardais, je pleurais et je pleurais. Mon ange protecteur fut profondément décontenancé et me prit dans ses bras. J'ai pleuré longuement. Toute cette vie, l'amour, les expériences, mes deux bébés étaient le produit d'un cerveau mourant?

J'avais beaucoup de difficulté à assimiler cette information. Pendant deux ou trois jours, je n'ai pu m'empêcher d'observer mes mains. Ce qui inquiéta Kubulai. J'ai eu un doute qu'elle croyait que j'avais mal, mais finit par comprendre que ce n'était pas le cas. Mes crises de larmes étaient ce qui la troublait le plus, d'autant plus qu'il retardait vraiment mon apprentissage de leur langue. 

Itgel et ma compagne discutaient de plus en plus souvent ensemble et me regardaient durant ce temps avec tellement d'incertitude que mon coeur se serrait. Je ne pouvais pas les blâmer. À leurs yeux, je devais avoir l'air déprimée et la personne que j'étais devait avoir une personnalité différente. 

En parlant de cette autre moi-même, j'avais de plus en plus conscience de cette partie alternative. Pour une raison que j'ignorais... Je vais l'appeler Shönishurga comme c'est ainsi qu'ils me nomment. Donc, pour une raison que j'ignorais, Shönishurga  refusait mon contact. Au début, elle était comme un souffle d'aile de papillon, une douce brise au printemps, maintenant elle était comme une forteresse immuable qui me regardait avec méfiance. Plus j'essayais d'avoir accès à sa personnalité et ses souvenirs plus elle me rejetait. Maintenant, on ne faisait que se regarder avec un air méfiant. Parfois, je venais m'asseoir (oui enfin mentalement, ça reste dans ma tête) près de sa forteresse et je lui parlais de mon mari et de mes enfants, mes doux souvenirs. Cela l'apaisait et ne me regardait plus avec la même animosité. 

Je m'éveilla un après-midi avec des murmures colériques. Mon ange protecteur avait les bras sur les hanches et regardait un mâle qui portait peu de vêtement, révélant un corps athlétique. La posture nonchalante de cet inconnu et ses gestes me firent sourire. Kubalai lui plaisait sans aucun doute. Je profita du spectacle. Elle essayait tant bien que mal d'ignorer son charme, mais ce n'était pas très efficace. Lui et moi pouvions le voir et il se faisait un malin plaisir d'en jouer. 

- Disarea Kubulai, dis-je. 

Ils se retournèrent à l'unisson, elle lui jeta un regard mauvais ce qui me fit rire doucement. Elle se précipita vers moi et m'offrit à boire et des trucs à grignoter. Bien que prendre un gobelet me demandait trop d'effort, je pouvais me nourrir lorsque la nourriture était en petit morceau. C'était lent, mais je devenais plus rapide tous les jours et plus habile. Mon ange se tourna vers l'homme et lui posa quelques questions. Il lui répondit avec un grand sérieux. 

Quand il s'approcha, mon cœur s'arrêta un instant. Il avait une démarche de prédateur, à la fois séduisante et dangereuse. Il la regardait, mais je me sentis quand même touché par cet acte. J'avais dû rougir, car quand ses yeux s' étaient posés sur moi. Elle le pointa du doigt et commença à le houspiller, ce qui ne fit éclater de rire. L'edonis et moi échangeâmes un regard. entendues. Il me fit un clin d'œil discret. Quand elle vit mon sourire et que je ne semblait pas inconfortable avec la compagnie de cet inconnu, elle se détendit. 

Ils eurent une nouvelle conversation et je vis que le visage de l'homme reptile s'illuminer. Il s'approcha et vint s'asseoir sur mon lit, son sourire était empli de tendresse, douceur et de respect. Il avait le même regard que mon mari quand nous étions que des amis. Mes yeux s'emplirent de larmes et je me sentis nostalgique, il me tendait sa main et attendit que je l'ai prise. Ce que je fis et une sensation de douceur m'envellopa. Une lumière me nimba et me recouvrit avec mon compagnon. Je pouvais sentir sa sincérité ,son besoin de m'aider. Une chaleur bienveillante me chatouilla me faisant soupirer de plaisir, je ne pus m'empêcher de fermer les yeux. 

- Bonjour, dit une voix chaude qui me fit frissonner. Est-ce que vous me comprenez princesse?