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Chapitre 15

Bûth : Quoi ?

Nounou : Vous êtes sûr de cette information ?

Le lendemain de l'annonce, alors que l'on discutait tous ensembles de divers sujets dans le grand hall d'acceuil de la guilde, une femme, charger de l'administration, est venu nous aborder avec un message.

Inconnue : Tout à fait, voici l'emplacement sur la carte.

Elle pointe un endroit à l'est de la capitale. Le lieu semble reculer mais pas si loin que ça, il y a juste un village non loin de là.

Inconnue : Vous avez jusqu'à demain matin pour vous y rendre.

Donc on a été choisi pour aller explorer une grotte qui est soit disante remplie de parasites… 

Geno : Il y a une prime ?

Inconnue : Bien sûr, avec un montant supérieur aux chasses normales.

Tous nos regards se croisent en même temps.

Geno : D'accord, merci pour ces précieuses informations.

Inconnue : C'est la guilde qui vous remercie.

Elle nous fait un signe de remerciement avant de s'éloigner de nous.

Trish : toutes les personnes mobilisé pour une simple exploration ainsi qu'une grosse somme d'argent, c'est clairement pas normal.

Une grotte, pas mal de parasites, un humain qui traine avec eux...Un Symviosi... S'il est aussi puissant que les deux qu'on a affronté, il va nous falloir beaucoup de monde pour le battre. Même quelqu'un comme Faucheur n'a pas réussi à en tuer un seul. 

Jules : On est mal…

Bûth : de toute façon, la seule chose que l'on peut faire c'est aller là bas et attendre la suite des ordres.

Geno : C'est vrai qu'on ne peut rien faire d'autre, on a été assigné à cette mission donc on ne peut plus faire marche arrière.

Jules : J'ai une question, il se passe quoi si on n'y va pas ?

Trish : Tu es exclu de la guilde ce qui est normal quand on y pense. Pourquoi devraient-ils nourrir, loger et payer quelqu'un qui ne fait rien pour aider le royaume ?

Maintenant que j'y pense, ça me paraît logique. Vu le regard qu'a le reste de la population sur nous et le peu de travail accessible aux gens possédants du mana, quitter la guilde n'est pas une solution…

Après s'être préparés, chacun de notre côté, à partir et après avoir rencontré plusieurs problèmes, notamment pour trouver un moyen de transport, on finit par arriver à notre itinéraire dans la soirée. Un camp s'est formé près l'antre de la caverne où ont été aperçus les parasites, au pied d'une importante colline boisée et à quelques centaines de mètres d'une route pavée. Comment ont- ils fait pour ne pas remarquer la présence de cet antre avant ? Je veux dire, il suffit de sortir un peu du chemin. Plusieurs escouades étaient déjà arrivées avant nous et avaient installé des tentes pour passer la nuit.

Trish : Les gars ?

Nounou : Oui ?

Trish se tourne vers Bûth et Nounou qui était à l'avant de la carriole pendant que moi, Geno et Trish sommes à l'arrière avec les vivres et d'autres affaires.

Trish : Elles sont passées où les affaires pour mettre la tente ?

Nounou se met à rigoler nerveusement en se tournant vers elle.

Nounou : Euh... Bah, je sais pas, c'était pas à moi de m'en occuper.

Trish : Bûth...

Bûth continue à conduire la carriole sans rien dire alors Trish commence à être de plus en plus agacé.

Bûth : Alors... Euh... Tu vas avoir du mal à me croire mais.. Euh... Bah y avait plus de place dans pour les mettre les affaires pour monter la tente.

Trish : Arrête de te foutre de moi, y a de encore assez de place à l'arrière pour d'autres personnes et vous ne prenez même pas toute la place à l'avant...

Bûth : Euh... Alors, c'est vrai que... Bah... Tu as raison sur ce point là, mais... Euh... Bon, j'avoue, j'ai oublié.

Elle soupire pour bien leur faire comprendre leur bêtise.

Bûth : Mais au pire on peut toujours demander aux autres de faire de la place pour une nuit.

Trish : Pourquoi est-ce que je suis avec vous ?

Voix de fille au loin : Hey ! Jules !

Mon attention est instinctivement attiré par cette voix que je connais, c'est celle d'Oriolda. 

Aymer : Oh, Jules, par ici !

J'observe le camp et je vois les deux jumeaux roux me faire signe et s'approcher de nous alors que Bûth ralentis l'allure de la charrette petit à petit.

Trish : Ca ne serait pas Aymer et sa sœur ?

Geno : Si, on dirait bien.

Ils finissent par être à notre niveau, à quelques mètres de nous.

Jules : Décidément, vous êtes partout…

Oriolda : Dites, vous deux.

Elle me pointe du doigt ainsi que Geno.

Oriolda : Il y a quelqu'un qui veut vous voir.

Jules : Pourquoi ?

Trish : Qu'est ce que vous avez fait encore ?

Jules : Bah rien, c'est pour ça que je comprend pas !

Geno : Et c'est qui exactement ?

La jeune chasseuse pointe alors le haut d'une tente qui dépasse toutes les autres.

Oriolda : On est arrivé il n'y a pas longtemps donc on sait pas grand chose, tout ce qu'on sait c'est que quelqu'un là bas veut vous voir.

Geno : Je vois, merci… Allez on y va, ça doit être important.

Jules : Oui !

On saute tous les deux de la charrette avant de se diriger en direction de cette fameuse tente.

Trish : Hey ! Venez nous aider à tout décharger avant !

Jules : Vous y arriverez bien tous ensemble !

Je me tourne ensuite vers Geno qui est à mes côtés.

Jules : Tu sais pourquoi ils nous veulent tous les deux ?

Geno : Je n'en ai pas la moindre idée.

On se met à déambuler dans le campement.

Jules : En plus on doit trouver un endroit où dormir vu que Bûth a oublié de prendre de quoi installer une tente.

Geno : On peut toujours dormir à la belle étoile, près d'un feu.

Jules : Je ne suis pas vraiment chaud à l'idée de dormir dans l'herbe, à la belle étoile.

Geno : C'est pas si mal, on s'y fait vite.

On a fini par arriver en face de l'immense tente. On contemple tous les deux le magnifique tissu rouge quand je remarque que Geno se met à légèrement trembler. Même s'il cache ses mains, comme d'habitude, je remarque très clairement qu'elles tremblent.

Geno : Le général Nerelli...

Jules : C'est qui ?

Geno : Une personne avec qui tu ne veux pas avoir de problèmes...

Il commence à me faire peur.

Jules : Il fait vraiment peur ce général ?

Geno : Oui, Faucheur l'a affronté à plusieurs reprises lorsqu'il faisait partie du royaume de Kogua et il ne l'a jamais battu… Sa puissance est vraiment terrifiante.

Jules : Quoi ?!

Geno : Chuuuut, parle pas trop fort ou on va s...

Au même moment, le tissu qui flottait juste devant nous est alors écarté par une main venant de l'intérieur et laisse apparaître un énorme gars, très musclé. Rien qu'en le voyant, on remarque que c'est le genre de gars qui n'a pas pour habitude de rigoler et les cicatrices qui jonchent son corps ne sont pas très rassurantes. Si c'est ça le général, je comprend pourquoi Geno à autant peur.

Voix féminine provenant de la tente : Laisse les entrer !

Le colosse qui se tenait alors devant nous s'écarte et nous laisse de place pour entrer à l'intérieur. Je laisse Geno entrer en premier et on s'avance au centre de la pièce où se trouve un table rectangulaire avec une personne à son bout. C'est une blonde pas très grande à la musculature assez développée. Elle porte aussi une armure richement décorée avec différentes gravures. Son regard froid croise les nôtres mais un sourire sur son visage vient apporter de la gaieté sur son visage.

Inconnue : Alors mon grand, ça faisait longtemps que je t'avais pas vu !

Geno : Euh... Ouais… Ça fait pas mal de temps, oui...

C'est la première fois que je le vois déstabilisé comme ça.

Inconnue : Comment ça va depuis le temps !

Geno : Euh... B... Bien mon général...

Mon général ?! C'est elle la grande terreur ?! C'est elle femme qui a battu Faucheur à plusieurs reprises ?! Je suis surpris car en la voyant comme ça, elle n'est pas si imposante. C'est alors qu'elle me regarde.

Général Nerelli : Tu dois être Jules, non ? Celui qui a battu un parasite sans même connaître ses pouvoirs.

Jules : Euh... Je... Oui, c'est moi...

Il faut croire que ma réputation me précède.

Général Nerelli : Asseyez vous les gars.

On s'assoit sur des chaises en bois qui sont disposées près de la table..

Général Nerelli : Bon, on m'a dit que vous avez déjà affronté des parasites ressemblant à des humains, qu'est ce que vous pouvez me dire sur eux ?

Je comprends mieux pourquoi elle veut nous parler, c'est à propos des Symviosis.

Geno : Euh... C'est que...

Général Nerelli : Hum ? qu'est ce qu'il y a ?

Geno : On les a pas affronter…

Général Nerelli : Pardon ?!

Geno : Euh, non mais c'est pas la peine de vous énerver... C'est Martin qui les a affronté.

Jules : Martin ?

Geno : C'est le vrai nom de Faucheur.

Ah oui, c'est vrai...

Général Nerelli : Ha, pourtant on m'a dit qu'un d'entre vous les a attaqués.

Geno : Oui, Jules.

Général Nerelli : Donc vous les avez affrontés ?

Geno : On peut dire que oui.

Je sais pas si on peut vraiment appeler ça un affrontement vu que ça avait duré une poignée de secondes. C'est alors que le général se tourne vers moi.

Général Nerelli : Alors, qu'est ce que tu peux me dire sur eux.

Jules : Bah...

J'ai perdu le contrôle de moi-même en plein combat. C'est ce qu'il s'est passé, mais je ne sais pas si je dois le mentionner. Mieux vaut ne pas le dire, je ne sais pas comment elle peut le prendre.

Jules : Ils étaient vraiment forts, celui que j'ai affronté m'a esquivé et m'a mis à terre en un rien de temps.

Elle me fixe sans rien dire. Est ce que j'ai dis un truc qui ne fallait pas ? C'est alors qu'elle soupire.

Général Nerelli : Ca ne nous avance pas tout ça…

Jules : Vous n'avez pas demandé à Martin ?

Général Nerelli : J'aurais bien aimé mais depuis cet incident, il n'est pas revenu à la guilde et est directement reparti en mission.

Je me souviens que lui et son escouade nous ont quittés sans nous dire pourquoi.

Geno : Vous savez de quelle genre de mission il s'agit ?

Général Nerelli : Non, tout ce que je sais c'est que c'est quelque chose de secret et qu'il ne reviendra pas avant un moment.

Donc on n'a pas de réelle info à part le fait qu'ils sont très puissants… On va forcément essuyer des pertes et en plus notre atout principal n'est pas là...

Général Nerelli : Mais bon, désolé de vous avoir retenu pour ça surtout qu'il se fait tard, allez vous reposer pour demain.

On passe devant le colosse qui nous regarde passer devant lui avec un regard insistant qui me fait peur puis on sort de la tente.

Geno : Bon, maintenant il faut retrouver les autres…

On reprend le chemin pris initialement.

Jules : Geno.

Geno : Oui ?

Jules : C'est qui ce Général Nerelli ? Je veux dire, comment ça se fait que tu la connaisse.

Geno : Je l'ai rencontré quand j'étais encore assez jeune... Quand je suis arrivé dans ce monde, j'étais totalement perdu. Faucheur a ensuite entendu parler d'un gamin venant d'un autre et c'était moi ce gamin. Il venait tout juste de fuir le royaume de Kogua et a donc décidé de me prendre sous son aile. Cependant, comme il comptait aussi rentrer dans une escouade, il ne pouvait pas me garder très longtemps. Il a eu l'idée de me confier au général pour qu'elle m'entraîne au combat. Tous les deux s'étaient connus sur les champs de batailles et s'étaient souvent affrontés. Chacune de leurs rencontres s'est soldée par un combat n'ayant jamais fait de vainqueurs, sauf pour un seul d'entre eux où Nerelli avait gagné mais a finalement décidé d'épargner son adversaire. 

Quoi ?

Jules : Attends, tu veux dire qu'ils se sont uniquement battus lorsque Faucheur était au royaume de Kogua?

Geno : Oui, c'était quand il ne maîtrisait pas encore la totalité de ses pouvoirs. Je pense qu'aujourd'hui, Faucheur gagnerait largement.

C'est l'effondrement du mythe...

Geno : Mais bon… Je la respecte énormément pour tout ce qu'elle a fait pour moi. C'est elle qui m'a appris à me battre, à vivre dans ce monde et à le connaître.

Jules : Et pourquoi t'avais peur avant d'entrer ?

Geno : Ah, ça… Je sais pas, ça me le fait tout le temps quand je dois lui parler. C'est sûrement des séquelles de son entraînement intensif.

Bûth : Hey, les gars !

On se tourne tous les deux vers l'orc qui arrive vers nous en marchant.

Bûth : Je vous ai enfin trouvé.

Geno : Et un endroit où dormir ?

Bûth : Aussi, plusieurs escouades peuvent nous accueillir.

Jules : Plusieurs escouades ?

Bûth : Ouai, on va être chacun de notre côté dans une tente avec d'autres gens.

Jules : Je vois...

Geno : Tu peux leur dire que je ne viendrais pas.

Bûth : Tu ne vas pas dormir ?

Geno : Non, j'en ai pas besoin.

Il va utiliser la surproduction de mana pour avoir de l'énergie dans son corps et rester éveiller. J'aimerais bien le faire pour ne pas déranger les gens en venant briser leur intimité et pour ne pas créer de moment gênant mais comme je ne maîtrise pas mon mana, mieux vaut ne pas le faire…

Jules : Bon, il commence à faire nuit, elle est où cette tente ?

Bûth : Suis moi.

Exténué après une dure journée à labourer les champs, Powle Hamond rentre chez lui. La nuit est signe de réconfort pour lui, il va enfin pouvoir se reposer, se remplir plus ou moins l'estomac et passer un bon moment avec sa femme et sa fille. Malgré son statut de paysan, il arrive à gagner assez d'argent pour joindre les deux bouts et c'est tout ce qu'il lui faut pour être heureux. Après quelques minutes de marche, il arrive devant sa chaumière et pousse la porte d'entrée. Il s'arrête alors, stupéfait, tétanisé par la peur et par ce qu'il voit. Sa femme et sa fille son à terre, ne donnant aucun signe de vie, attacher et placer contre un mur. Il s'avance lentement pour inspecter leur corps.

Voix d'homme : Ne t'inquiète pas, elles ne sont pas mortes...

Surpris, Hamond s'arrête avant de se tourner d'un coup vers la source de cette voix. Il aperçoit alors un orc adulte, habillé d'une tenue de vagabond. L'épée qui est dans le dos de l'inconnu ne rassure absolument pas le paysan qui recule de quelques pas.

Hamond : Qui... Qui êtes-vous ?

L'orc se rapproche de lui.

Orc : Ca n'a pas d'importance, tout ce que je veux... C'est... Discuter un peu avec toi.

Hamond : Discuter ?

D'un coup, l'orc bondit sur Hamond et l'assomme d'un coup sec avec une masse qu'il avait trouvé dans le jardin du paysan et qu'il cachait derrière lui depuis le début.

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