5 Chapitre 5 : 2ème regret (2)

Le matin, je m'entraînais avec le mercenaire puis je jouais avec Kéa l'après-midi.

« Je n'avais jamais fait de couronne de fleurs... » remarquai-je

Elle m'en mit une sur la tête.

« J'aurais pu t'apprendre quelque chose. » répondit-elle

Je réfléchis un instant.

« Je sais ! Pour te remercier, je vais t'apprendre à faire un bracelet comme on fait dans mon pays ! » me rappelai-je

Elle vacilla avant de tomber par terre.

« Kéa ? »

Elle était inconsciente.

« Kéa ! »

Monsieur mercenaire accourut et la porta jusqu'à son lit.

« Tu ne devrais pas te surmener. Tu es malade. reprocha-t-il à Kéa

- Mais, si je ne m'amuse pas maintenant, quand m'amuserai-je ? » rétorqua celle-ci

Il avait dit qu'elle ne pouvait pas être soignée avec l'attribut de lumière, dans ce cas-là, les pouvoirs de Baal ne pourrait pas la sauver ? Mais je ne veux pas jamais utiliser ses pouvoirs.

« Winter, tu viens ? me pressa-t-elle

- Oui. »

Son état de santé empirait chaque jour.

Et je l'ai laissée mourir.

Dans cette vie, ce fut mon 2ème regret, et j'aurais préféré que cela s'arrête là.

Nous l'avons enterré près de la tombe de ma mère.

Nous n'avons pas versé une larme.

Après tout, pleurer ne la ramènerait pas, elle aurait voulu nous voir heureux.

Après mon 16ème anniversaire, un bateau arriva sur l'île.

Un couple de personnes âgées nous trouva et nous ramena à la côte.

« Tu es sûr que tu ne veux pas venir ? vérifiai-je

- Je n'ai pas d'endroit où aller, là-bas. refusa-t-il

- Tu pourrais habiter chez moi. Rien ne te retiens ici. » insistai-je

Il rit avant de m'ébouriffer les cheveux.

« Mais où est donc passée la petite fille méfiante que j'ai rencontrée ? Tu as bien changé. Ne t'inquiètes pas, je me sens bien ici. Et puis, je viendrai le moment venu.

- Promis ? » demandai-je

Il sourit.

« Promis. »

Il serra mon petit doigt.

Je montai sur le bateau et ne quittai pas le mercenaire des yeux jusqu'à ce qu'on soit trop loin pour le voir.

C'est ainsi que, après 5 ans d'absence, je suis rentrée au duché de Francfort, chez moi.

« C'est bon si on te laisse ici ? s'inquiéta le couple

- Oui. » rassurai-je

Je m'avançais vers le portail quand les gardes m'arrêtèrent.

« Qui êtes-vous ? »

Je pris un air dignifié et dis :

« Je m'appelle Winter et je suis la fille du duc de Francfort. »

Dans le manoir, tout le monde s'agitait :

« Monsieur le duc, il y a quelqu'un au portail qui prétend être votre fille. »

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