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Ces lèvres si douces avaient manqué au Roi. Il se releva sans interrompre leur baisé. C'était elle qui le lui avait donné, elle souhaitait donc de ce mariage. Gustave se sentit remplit d'un bonheur immense.

Il l'étreignit tout en restant décent. Il se permit tout de même de poser ses mains sur les hanches de la jeune femme.

Adélie eut un frisson à ce contact. Jamais aucun homme ne lui avait montré autant d'affection dans une caresse.

Ils se détachèrent l'un de l'autre avec regret.

«- Cela veut-il dire "oui " ? interrogea le Roi le sourire aux lèvres

-Rein ne me rendrait plus heureuse, acquiesça Adélie »

Gustave baisa la main de la jeune femme et s'éclipsa. Dans les couloirs il dut se retenir de ne pas trottiner de bonheur.

«- Mère qu'allons nous faire ? Gustave va se marier avec cette guenon ! s'épouvanta Isadora

-Vous êtes de sang royal, surveiller votre langage même si je ne conteste pas vos dire» la réprimanda Victoria.

La Reine-Mère était consignée dans ses appartements pour le moment. Sa fille l'avait rejointe.

Isadora était très jalouse d'Adélie dont la beauté ne faisait aucun doute. La sœur du Roi n'était point vilaine mais elle n'avait pas la grâce habituelle d'une fille de sang royal. Son petit nez en trompette surplombait de fines lèvres retroussées et ses cheveux d'un châtain banale étaient tellement indisciplinés qu'elle se voyait obligé de les tirer en chignon à longueur de journée.

C'était une jeune fille simple qui avait tout à envier à la beauté naturelle d'Adélie. Parfois elle se demandait pourquoi elle n'avait pas hérité de la même beauté que son frère.

Celui-ci était grand et plutôt bien bâti du haut de ses 18 ans. Ses cheveux bruns et ses yeux bleu lui conférait un charme fou si bien qu'aucune fille ne savait lui résister. De plus il était le Roi de Vésan, comment les jeunes femmes pouvait elle ne pas rêver être à ses côtés ?

Isadora se plaignait de ses cheveux châtain et de ses yeux marrons foncé. Elle n'avait qu'un point commun avec son frère, sa grande taille. Certes elle ne l'égalait pas mais pour une fille elle était plutôt grande.

« -Cesser de vous plaindre mon enfant, sachez que le physique n'est rien quand on à la fortune et assez d'homme pour envahir un pays tout entier ! La sermonna sa mère

-Ai-je ne serai-ce qu'une de ces qualités ? Geignit-elle

-Bientôt vous les aurez, en vous mariant au Prince d'Italie vous vous assoirez sur une fortune inestimable et vous aurez une armée telle que vous pourrez envahir votre frère à tout moment ! J'aurais au moins un de mes enfants qui aura réussi dans la vie ! S'exclama-t-elle »

Isadora recouvra le sourire, elle était pressée de se marier.

Malheureusement elle ignorait la réputation de ce fameux prince. Elle serait probablement enfermée dans une chambre, éloigné de la coure d'Italie, avec comme seul but assouvir les besoins primaires de son mari. Cela Victoria le savait mais peu lui importait, Vésan gagnerait un allié puissant.

Un bruit de chevaux les intrigua dans les jardins.

Gustave fronça les sourcils, il n'attendait personne au palais. Il se dirigea dehors.

Une coche attelée à quatre chevaux attendait.

Adélie le rejoigna mais resta dans l'embrasure de l'immense porte du palais tandis que Gustave avançait vers l'inconnu.

Qui venait rendre visite au Roi ? De plus à l'improviste.

La porte de la coche s'ouvrit et une jeune femme descendit.

Adélie l'observa. Elle était fort belle mais l'opposée de la jeune femme. Elle était pratiquement aussi grande que le Souverain et ses cheveux bruns étaient remonté en un chignon typique de la coure.

Sa peau était légèrement halée signe qu'elle portait des origines du sud. Sa robe bleue ciel ornée de plume jurait avec la simple robe que portait Adélie. Celle-ci se senti quelque peu mal à l'aise face à cette reine de beauté.

La Jeune inconnue descendit avec grâce de la coche aidée par un valet de pied. Elle déploya son éventail assorti à sa robe. Tous ses gestes paraissaient calculés et maîtrisés.

Soudain elle leva les bras au ciel

« Gustaaave ! s'écria-t-elle théâtralement »

La Roi ouvrit de grands yeux tel deux grosses billes en la reconnaissant.

« Colombe ?! »