1 Chapitre 1: Bienvenue en enfer.

"....."

Qui me parle ?

Quelle est cette odeur.

Je me souviens avoir nettoyé l'appartement hier.

"Réveille toi sale gamin, qui t'as permis de pioncer quand tu as encore du travail à faire. Tu es aussi inutile que ta pute de mère."

Quoi ?

Qui est-ce ?

Que fait il chez moi ?

Que me veut-il ?

Pourquoi m'insulte t'il ?

"Si tu ne réveille pas directement, je te refais le portrait."

Je ne sais pas si c'était la peur ou la curiosité mais j'ai ouvert les yeux.

Celui qui se tenait devant moi portait un manteau vert foncé assez vieux et froissé, c'était un homme blanc d'âge moyen comme vous pouvez en rencontrer partout.

Il était assez mince et dégageait une odeur proche d'un mélange de tabac et d'alcool.

Ses yeux creux et enfoncé comme ceux d'un toxicomane exprimaient une profonde rancoeur a mon égard.

"Tu vas bien princesse ?Maintenant nettoie moi cet foutoir et dégage de ma maison."

Peut-être parceque j'avais enfin eu la confirmation que je n'avais pas été kidnappé j'ai enfin posé la question qui me dérangeait.

"Excusez moi mais qui êtes vous ?"

Il s'est alors retourné vers moi et a sourit le plus largement possible tout en marchant puis avant que je ne puisse réagir m'a envoyé une gifle.

"Je suis celui qui a fait l'erreur de mettre ses affaires dans le cul de ta mère et d'avoir créé devine qui ?"

Voyant que je n'avais toujours pas répondu, il a poursuivi son monologue.

"Toi Einstein ! Alors si tu ne te bouges pas maintenant, je te jure que je mettrai fin à ton espèce dès maintenant."

"Dis merci !"

"Merci."

"Merci qui ?"

"Merci Monsieur."

Après avoir fini de parler il regarda la pièce puis fronça les sourcils et me regardant une dernière fois il claqua la porte et partit je ne sais où, me laissant écouter le bruit de ses pas s'estomper avec le temps.

...

La pièce dans laquelle je me trouvais était chambre exiguë de 8m² avec un bureau deux chaises, un lit et une armoire. Juste le strict minimum pour survivre.

Sur le bureau était déposé un flacon vide ainsi que des manuels universitaire, une paire de verre et la nourriture de la veille.

Théophile ne savais pas pourquoi mais il s'est dirigé vers l'armoire et avec un sentiment de familiarité assez suspicieux, il a poussé l'armoire puis après s'être agenouillé, rasant la surface du sol avec sa main, il découvrit une trappe après avoir retiré une partie du parquet.

Dans cette trappe se trouvait une boîte de biscuit ainsi que des vêtements propres emballé dans un sachet plastique.

Alors qu'il regardait la boîte, sans le savoir son visage affichait un rictus en voyant l'image d'une famille heureuse main dans la main se promenant dans une prairie ensoleillé.

Son regard qui avait l'air extrêmement perdu retrouva son calme après pris la boîte à l'intérieur de la trappe, on aurait dit qu'il avait trouvé quelque chose de normal pour la première fois depuis son réveil.

Peut-être parce qu'il se doutait que s'il décidait de cesser de faire confiance à ce sentiment, il hurlerai ou ferait une crise d'angoisse face à l'absurdité de la situation.

Alors il est resté là debout, personne ne savait combien de temps se déroulait.

Des secondes, des minutes, peut-être des heures ?

Il regardait juste la boîte puis prenant une grande inspiration, il a exprima ses émotions de la manière la plus simple et la plus logique qui soit.

"C'est qui ce fils de pute, ta mère est....."

Essayant de se rappeler la dernière action qu'il ait faite, Théophile fronça alors les sourcils

"Je suis où même ? C'est qui ce homme ? Pourquoi j'ai l'air de connaître cette pièce ?

Qu'est ce qui se passe bon Dieu ?"

Théophile Granger était a l'origine un étudiant boursier de 20 ans sur le point de passer la licence. Il vivait dans une famille aisée mais n'était pas réellement proche de ses parents hormis sa mère et ne s'étendait pas le moins du monde avec son frère. Il avait un emploi à temps partiel dans une librairie et sa dernière relation amoureuse était foireuse puisque cette dernière ne s'intéressait qu'à son argent.

Tant de souvenirs enfouis au plus profond de son cœur commencèrent à prendre vis puis a mourir derrière ses paupières illuminé par les lampes de la pièce.

"Cela ne fait qu'une dizaine de minutes mais je n'aurais jamais cru un jour que mon enfoiré de frère me manquerait."

Théophile soupira émotionnellement, le cœur plein de regret et d'appréhension envers le futur.

N'ayant aucune idée de quoi faire et ne pouvant rien prévoir, Il a décidé d'ouvrir la boîte de biscuit en espérant être victime d'une farce ou d'un mauvais rêve.

Alors tel l'eau du lac se déversant inlassablement dans la mer, il a ouvert la boîte ne sachant si il serait toujours le même a la fin.

....

La lumière de la nuit s'abattait tranquillement dans la ville de Cheshire, il était déjà tard dans la nuit et la circulation était pauvre. Une légère brume couvrait le quartier alors que les ombres recouvraient le monde de leurs tapis moite essayaient de dévorer les dernières lumières encore debout dans la ruelle.

Sous la lumière des lampadaires et la protection des insectes de passage, les badauds comme illuminé d'une profonde vérité regardaient dans le vide, des personnes chantaient dans leurs chambres, d'autres attiraient des âmes perdues à la recherche de compagnie pour la nuit en échange d'argent pour durer ne serait-ce qu'une journée de plus.

La ville de Cheshire était ce qui pourrait être désigné selon des normes modernes comme un bidonville de Luxe.

A l'image du chat de fiction tigré qui apparaît dans le roman Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll, il s'agissait d'un endroit débridé voir surréaliste où la folie et les troubles de la société sont plus apparentes chaque jour qu'on y passe et l'attitude première y régnant était purement nonchalante preuve étant le manque d'ordre observé.

Dans cette ville, toutes choses a un but et une fin.

Au milieu de la rue Se tenait une cathédrale assez ancienne. Une grande cérémonie avait lieu en ce moment et les lumières étaient encore plus brillantes que jamais dégageant une atmosphère conviviale.

<<Oh Dieux, s'il vous plaît, bénissez nous !

Nous prions en ce jour pour que cette cérémonie ce déroule sous vos plus belles faveurs. Nous prions pour que cette cérémonie amène de nombreux jeunes d'un talent et d'une intelligence exceptionnelle apportant ainsi à notre petite famille de l'espoir. L'espoir d'espérer que ce monde change et devienne meilleure qu'elle ne l'était hier.

Loué sois celui qui règne sur la Tour aux Pendus."

""""Loué sois celui qui règne sur la tour des Pendus""""

Ils étaient vêtu de Robes de cérémonies grises agenouillés sur le sol jaune brunâtre.

Malgré les restes de la pluie de l'après-midi leurs corps étaient droit, leurs mains jointes, les yeux fermés alors qu'ils priaient sincèrement.

Sur les marches de la cathédrale, des centaines bougies étaient disposées de façon régulière les entourant à la façon d'une étreinte maternelle.

Au sommet des marches un vieil homme vêtu d'une tenue de cérémonie dont le col était brodée de trois lignes en fil d'or.

Il était entouré de divers outils de cérémonies et devant lui se trouvait une coupe de baptême remplie d'encens.

Entouré d'hommes dont la broderie sur le col variait entre une et deux lignes, des religieuses amenait des gens devant le chef de culte puis une fois le croyant agenouillé, ce dernier présentait son front au chef de culte qui y passait son index du milieu de son front et traçait une ligne droite jusqu'à son menton et ainsi de suite jusqu'à la fin.

Après avoir terminé les prières, le chef de culte a plié sa taille avec ses deux mains appuyé contre le sol et s'est prosterné. Alors que de légers coups contre le sol froid de la cathédrale.

Derrière lui, les membres et hauts placés du culte ont emboîté le pas quelques temps discrètement et pieusement.

A cause de cela, l'air était remplie de légers bruits sourds alors que leurs têtes cognaient le sol et leurs vêtements de cérémonies étaient balancés par le vent du soir.

Lorsque la cérémonie fut terminée, la foule se leva lentement du sol et se dispersa silencieusement.

Dans la rue, des soupirs de soulagement se font entendre de la foule tandis que l'atmosphère est enclin à la détente.

le bruit des discussions s'élevait lentement.

Au même moment de l'autre côté de la rue, un jeune homme d'apparence frêle a la peau brune et aux cernes sous les yeux était assis sur l'un des bancs en face de la cathédrale regardant tranquillement les lumières scintillantes de la nuit profonde, à l'intérieur par contre il était proche de la dépression nerveuse.

Théophile Granger avait voyagé dans le corps de Noah Williams. La famille de Noah Williams était considéré comme fameuse prospère dans le passé. Le père de Noah ou plutôt son beau père Jérémy Meyer était un homme d'affaires possédant une grande renommée dans l'industrie immobilière tandis que sa mère était une pianiste de renom.

Mais le hazard a voulu qu'ils se rencontrent lors d'un cocktail puis ce fut le coup de foudre, les messages.....la même longue et épuisante rengaine jusqu'au mariage.

Une fois marié, l'une des anciennes conquête de Jérémy a fait irruption avec un enfant née peu de temps après leurs séparation et lui a demandé de s'en occuper car elle ne le pouvais pas ce qu'il a accepté sans préavis.

Résultat la mère de Noah par colère eût plusieurs aventures résultant ainsi d'un résultat espéré et d'un accident de parcours. C'est à dire le divorce et Noah Williams.

L'ironie du sort veut que la mère de Noah l'ai laissé a son mari pendant qu'elle referait sa vie. Le sentiment de trahison et de chagrin a poussé Jérémy dans la dépression et un malheur en entraînant un autre, il a perdu tout ce qu'il possédait. Finalement il ne s'est plus jamais marié, est devenu un alcoolique au tempérament violent et colérique détestant absolument tout ce qui tout de près ou de loin a Noah car comme il le dit souvent <<Tu es la source de tous mes malheurs.>>.

Noah par contre a cause de son désir d'amour de ses parents étaient un enfant précoce connu de son entourage pour être gentil et intelligent. Il aimait lire des livre, imaginer une belle vie avec sa famille, jouer sur l'ancien piano de sa mère.

Mais la réalité était cruelle. Rappellant désespérément à son père sa femme, lui et sa sœur son devenus des martyrs, l'exutoire de toutes les colères de leurs père.

Finalement sa sœur s'est enfuie de la maison retournant chez sa mère laissant ainsi Noah seul a lui-même et deux fois plus isolé qu'avant.

Finalement Noah ne pouvant plus conjuguer études, travail, relations familiales et une dernière partie encore floue, il s'est suicidé grâce à une surdose de somnifères et de médicaments contre le stress suite à quoi Théophile Granger a pris sa place.

C'est la petite histoire de Noah Williams, 20 ans, célibataire, étudiant en droit décédé le 18 Mars de l'an 217 à 3h de l'après-midi.

Alors que Théophile maintenant Noah Williams finissais de se rappeler des souvenirs de son corps, il regardait la lune légèrement verdâtre voilé par les nuages à travers le ciel et décida de vivre en tant que Noah Williams jusqu'à ce qu'il trouve un moyen d'améliorer sa situation.

Il a alors sourit narquoisement de defaite en regardant la lune puis se mit à rire.

"Hahahahahaha.....ha"

"T'as beaucoup souffert hein ! Mon ami."

S'étant décidé et armé d'un dernier sourire pour la route, il s'est dirigé vers la foule de croyants à la recherche d'une personne.

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