webnovel

Prologue

"Cher journal intime, Léon Imeldas Poséidus n'était pas quelqu'un que l'on pouvait qualifier de fiable, au contraire, paresseux, capricieux et vindicatif seraient les termes les plus adaptés pour le décrire, malheureusement qui oserait le lui dire. Léon était le dernier né du roi Poséidon, en somme il était l'enfant chéri de son père et le joyau de la famille royale, tous ses désirs étaient réalisés et il en était venu à devenir l'être agaçant qu'il était aujourd'hui. Mais malgré tout ça, Léon avait beaucoup de qualités, enfin il avait une qualité et un talent, ce qui rendait difficile aux gens de lui faire des reproches, même si son caractère était grandement déplorable. Premièrement, Léon était très beau, bien sûr tout son peuple était magnifique, mais lui avait une beauté qui était au delà de tous les autres, comme si les dieux avaient créé une œuvre d'art en le bénissant d'une beauté féerique. Deuxièmement, comme si ce type ne bénéficiait pas d'assez de chance, il avait hérité du chant, comment cela pouvait-il être possible ? Personne ne le sait vraiment, la dernière personne a avoir hériter de ce pouvoir est morte des centaines d'années plus tôt et depuis lors personne n'avait entendu le chant, il avait donc un talent béni des dieux eux même. Parfois l'on en vient à se demander comment une seule personne pouvait être aussi chanceuse, car il était d'un avis commun qu'il ne méritait vraiment pas... "

- Krasisc ! Une voix sortie de nulle part attira l'attention de la personne qui tenait un journal, lui faisant relever rapidement la tête.

Il croisa le regard courroucé de la principale cause de son stress quotidien, le prince Léon Imeldas Poséidus. L'expression de ce dernier lui indiquait clairement qu'il allait passer un mauvais moment.

- Très cher fiancé, dit Krasisc, que puis-je pour vous ?

- Cesse donc cette fausse courtoisie veux-tu, s'énerva Léon, je sais que tu m'as dénoncé à mon père au sujet d'hier.

- Ah.

- Ah ? C'est tout ? Pas d'excuse ?

- Prince Léon, aurais-je dû mentir au roi lorsqu'il m'a demandé qui avait mis du poisson globe dans l'assiette de ministère des cérémonies ? Tu sais bien qu'il y est sensible !

- Humpf ! Fit Léon en tournant sa tête du côté opposé.

Krasisc regarda le prince alors que ce dernier nageait librement dans sa chambre touchant à tout ce qu'il trouvait, ses bibelots qu'il avait trouvé lors de ses différents voyages à la surface. Il devait avouer qu'en dépit de trouver le caractère de ce type de plus en plus exécrable, lui même était très perturbé par la beauté de ce dernier et se réjouissait secrètement d'avoir été fiancé à lui. Contrairement à lui qui venait des mers du sud, Léon était né des profondeurs marines du nord et n'en était jamais sorti, toute sa peau comme celles du reste du peuple des mers du nord était complètement blanche nacrée, tout comme ses sils et ses yeux étaient de la couleur de l'océan en plein levé de soleil. Léon était plus petit que le reste de sa fratrie, plus svelte aussi, presque fragile, et il avait une queue noire avec quelques écailles vertes et bleues par-ci par-là, le contraste avec la blancheur de sa peau était saisissante. Krasisc se demandait parfois comment sera leur première fois en tant que mariés, il était curieux de voir l'effet que ferait la peau blanche et douce de son ami contre la sienne qui avait une teinte plus sombre du sud et des cheveux totalement noirs.

- Dit Krasisc, Léon parla après avoir tripoter tout ce qu'il voyait, comment c'est la surface ?

- Comment ça?

- As-tu déjà vu des terrestres ? Comment sont-ils ? L'excitation était clairement perceptible dans la voix du prince.

- De très, très, très loin ! Tu sais que nous ne pouvons pas être trop proches d'eux.

- Alors ? Comment sont-ils ? J'ai entendu dire qu'ils n'avaient pas de nageoires ! Comment est-ce possible de se déplacer sans nageoires !

Krasisc soupira du fond de son cœur, sentant clairement qu'il n'allait pas aimé la suite de la conversation.

- Où veux-tu en venir ? Demanda t'il tout de même.

Ses soupçons se confirmèrent bien vite lorsque Léon s'approcha de lui, saisissant délicatement son bras tout et battant coquettement des cils, faisant louper à Krasisc un battement de cœur.

- Krasisc, mon cher ami, dit Léon d'une petite voix.

- Non ! Krasisc n'attendit pas la fin de la phrase, sachant que cela n'allait rien être de bien.

- S'il te plaît, Léon fit ce qu'il savait le mieux faire, un caprice. Il s'accrocha au bras de son ami, refusant de lâcher prise, nous allons bien consommer notre union, et je devrais rester enfermer pour mettre au monde ta progéniture ! Je passerai de la prison dans laquelle j'ai grandi à celle qu'on aura déjà décidé pour moi ! S'il te plaît, laisse moi en profiter une seule fois !

- Je ne t'enfermerai jamais Léon, tu le sais !

- Je sais oui, mais auras tu le choix ?

Un silence prit place, les deux se regardèrent dans les yeux. Krasisc fut le premier à abandonner, comme toujours, mais surtout car il se sentait coupable envers son ami. Certes il aimait le prince et était heureux de s'accoupler avec lui, mais il savait aussi à quel point l'autre ne le voyait que comme un ami, un frère, et n'allait l'épouser que par contrainte. Alors il céda, il voulait faire plaisir à l'autre comme s'il voulait compenser ce qui allait arriver dans quelques jours.

- La porte s'ouvre demain soir, dit Krasisc d'une voix faible, elle restera ouverte trois heures comme d'habitude, se sera suffisant pour faire un tour rapide à la surface. Mais tu dois me promettre de faire tout ce que je te dirai de faire, d'accord ?

- Oui, merci Krasisc.

Next chapter