1 L'histoire de la princesse oubliée

Je m'appelle Alicia Roselyn Von Heist. Je suis le troisième enfant et la plus jeune fille du roi actuel d'Alvannia, Edward Von Heist. J'ai deux sœurs aînées et un frère cadet. Je suis le seul enfant illégitime.

Ma mère était une femme de chambre au palais. Mon père, le roi, était épris de sa beauté. Elle avait des cheveux blonds platinés et des yeux argentés. J'ai hérité de toutes ses caractéristiques.

Ma mère a été chassée du palais par la reine après avoir découvert la relation de mon père avec elle. Quelques mois plus tard, elle a su qu'elle était enceinte de moi.

Elle m'a élevée seule. Nous avons eu une vie simple et pauvre en dehors du palais, mais nous étions heureuses. Mais un jour tout a changé lorsque ma mère est tombée malade.

J'avais alors cinq ans, encore un jeune enfant. Ma mère était alitée et je la voyais dépérir devant mes yeux. C'est alors qu'il est arrivé, mon père, le roi.

Ma mère a supplié mon père de m'accepter comme sa fille car elle était mourante. Je me souviens encore de ses paroles.

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"Votre majesté, Alicia est aussi votre fille." Ma mère a dit avec des larmes sur son visage. Elle respirait lourdement comme si l'oxygène avait du mal à entrer dans ses poumons. "Je n'ai plus beaucoup de temps dans ce monde. Prenez soin d'elle, je vous en supplie."

"Maman non... S'il te plaît, ne me quitte pas." J'ai tellement pleuré à son chevet.

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Parce que c'était le dernier souhait de ma mère, mon père a obéi. J'ai vu le dernier souffle de ma mère et mon monde s'est brisé en mille morceaux après. Ce jour-là, mon père m'a emmenée au palais comme sa 'fille adoptive'.

En arrivant au palais, j'ai appris que j'avais deux sœurs aînées. Véronica, qui est de deux ans mon aînée, et Élisabeth, qui a un an de plus que moi. J'ai aussi un frère cadet, Richard, qui a deux ans de moins que moi.

Ma vie au palais n'était pas facile. Mes deux sœurs aînées aimaient me tyranniser, ma belle-mère la reine faisait tout pour me rendre la vie difficile. Aussi, mon père le roi est indifférent envers moi.

Les seuls qui m'ont été bons étaient mon frère cadet Richard, qui était toujours à mes côtés pour jouer avec moi, et le général Robert, le grand-père de mes demi-frères et sœurs et le père de ma belle-mère la reine.

Neuf ans ont passé et vivre au palais en tant que troisième princesse n'était pas facile. Les gens du royaume d'Alvannia ne savent pas grand-chose de moi. Je ne pouvais pas assister aux fêtes et aux bals avec mes frères et sœurs. J'étais la princesse oubliée d'Alvannia.

Mais cela a changé lorsque mon 14ème anniversaire est arrivé. Il est de coutume qu'une fille de la famille royale soit présentée au public, d'où un grand bal est organisé au palais. Toutes les familles de haute classe du royaume d'Alvannia sont invitées pour la raison, pour chercher des prétendants convenables pour la fille royale. Même la royauté des pays voisins est invitée à assister.

Le général Robert a lutté avec mon père et ma belle-mère pour me donner la coutume royale accordée aux filles de la famille royale, il a dit que c'était mon droit de naissance. Même si le grand-père Robert n'est pas de mon sang, il m'a aimée comme sa propre petite-fille.

Après quelques disputes et bagarres, mon père a finalement accepté. Et le jour du grand bal est arrivé. J'étais habillée d'une magnifique robe bleu royal qui mettait en valeur mes cheveux blonds platinés et mes yeux argentés. C'était la première fois que je portais une belle robe.

En me regardant dans le miroir, j'étais tellement différente de d'habitude. Moi, d'habitude, je portais les vêtements que mes sœurs m'avaient donnés. Ils me donnaient des robes démodées et décolorées. Je ne me maquille pas et mes cheveux sont toujours attachés en chignon ou en queue de cheval. Je ne peux pas surpasser mes sœurs en beauté, je dois toujours avoir l'air normale par rapport à elles. 

Mais maintenant je suis si belle. Mes cheveux étaient coiffés avec de beaux ornements. Je porte du maquillage et des bijoux. On dirait que je regarde une inconnue et non moi-même.

'Toc toc' il y a eu un coup à la porte.

La porte s'est ouverte et une femme de chambre est entrée et s'est inclinée devant moi.

"Votre Altesse, tous les invités sont arrivés. Sa majesté le roi vous a appelée." a dit la femme de chambre.

"Je comprends. Je serai là sous peu." lui ai-je répondu.

Je regarde une fois de plus la jeune femme dans le miroir et je prends une grande respiration.

J'ai soulevé ma jupe et j'ai franchi la porte.