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chapitre 1: le commencement

Le soleil se tenait haut dans le ciel. Ses rayons telles des lampes divines. Frappaient contre la majestueuse enceinte. Les reflets éblouissants au point d'en rendre aveugle. Malgré cela, le regard des nouveaux arrivants brillait d'excitation.

Couronne d'or. La plus prestigieuse académie de la région. Souvent surnommée l'école des élites.

Une institution dont le prestige n'a d'égal que sa grandeur. Seuls les candidats ayant des aptitudes intellectuelles ou physiques hors normes pouvaient y être admis.

Le taux d'admission chaque année inférieur à celui de l'année précédente. Chacun de ces étudiants devenait soit des hommes politiques influents, des chefs d'État acquis ou encore des géants du business.

Beaucoup disaient même que le simple fait d'y entrer assurait une vie remplie de succès. À tel point que les familles se déchiraient littéralement pour obtenir une place.

Dereck Dwain, jeune adolescent, restait figé devant la forêt de bâtiments qui s'étendait à l'horizon. Il se sentait insignifiant devant les bâtiments imposants. Tel un insecte devant une montagne.

Les vents légers caressaient sa peau. Tandis qu'il marchait le long du chemin. Il ne put se retenir de sourire.

Son corps tremblait de trépidation. Tel une explosion d'extase balayant son corps. Les étudiants semblaient relax tout le long. Des sourires chaleureux et un air amical.

"De nouveaux camarades, une nouvelle école. Je peux enfin vivre comme quelqu'un de normal", il tremblait littéralement de joie. Il avait travaillé tellement dur pour y arriver.

Soudainement, ses yeux devinrent frêles. Des gouttes glissaient le long de son visage tel un fleuve sur une cascade.

Il n'aurait plus à endurer tous ces tortures. Tous ces abus. Tous ces gens ignobles. Vu d'un point de vue extérieur, sa réaction semblait disproportionnée. Mais pour lui, il avait l'impression d'être arrivé au paradis.

Son changement soudain attira une panoplie de regards. Tous arboraient des expressions différentes.

"Hey, un souci? Pourquoi tu pleures?", une voix féminine l'arracha de sa transe. Une fille magnifique se dressa devant lui.

"Je... je." Il ne put s'empêcher de cligner des yeux. Elle était si belle, elle semblait être irréelle.

"Non, t'inquiète. Je suis si contente, t'as pas idée", Dereck secoua la tête. Un sourire rafraîchissant.

"Je vois... Donc pourquoi t'es de si bonne humeur?" Sa curiosité ne put se cacher. Derrière ces grands yeux bleus, il n'était pas inhabituel de voir des nouveaux carrément sotais de joie, mais pour une raison quelconque, celui-ci semblait presque euphorique.

Son sourire se dissipait tel de la fumée balayée par le vent. Son visage se tournant vers le bâtiment.

"Oh... Désolé. Moi c'est Rosa. Je suis en classe F", Rosa reprit après une brève pause. Son changement d'expression avait été subtil, mais elle avait bien compris le message. Certaines choses étaient mieux là où elles étaient. Personne mieux qu'elle ne comprenait cela.

"Quelle agréable coïncidence. Moi aussi", la voix enthousiaste de Dereck retentit.

"Et si on y allait ensemble. Les bâtiments sont comme des labyrinthes, c'est facile de s'y perdre", Rosa proposa.

"J'aurais pas dit mieux", Dereck hocha la tête. Balayant toute mauvaise pensée. "T'es super belle et gentille comme fille. C'est plutôt rare."

Rosa ralentit soudainement, trébuchant. Dereck, faisant preuve de réflexes extraordinaires, la rattrapa d'un mouvement rapide.

Son cœur s'accéléra. Résonant tel des tambours de guerre. Un soupçon de gêne flasha à travers son visage. Puis reprit ses pas. Ses mots semblaient si étranges dits comme ça.

"Ça n'a rien d'exceptionnel. Il y a beaucoup de filles beaucoup plus belles, possèdent des cœurs d'ange par ici," elle dit en souriant.

Le duo arrivait enfin devant la grande salle. Le cœur de Dereck se mit à courir. Nourri d'adrénaline, il ouvrit la porte.

Une série de personnes entra immédiatement en vue. Un calme mortuaire balaya la pièce.

Chacun des élèves assis dans son coin. "Bonjour à tous," il dit d'un ton timide.

Un silence glacial s'abattit sur la salle. Le seul bruit était celui des pages d'un livre qui se retournaient.

"Ne sois pas si timide. Salut à tous. Moi c'est Rosa, ravie de vous rencontrer," la voix vivante de Rosa éclata.

"La ferme, on s'en fout," une voix tranchée répondit. Dereck tourna son regard vers le propriétaire.

Ses yeux se butèrent immédiatement contre son col. Plutôt hum! Des vêtements plus du tout serrés. Un corps à en faire perdre la tête.

"Qu'est-ce que tu regardes?" Ses sourcils se crispèrent suivant le regard de Dereck.

"Désolé," il se dirigea vers une place libre. Plutôt embarrassé. Son regard était plutôt inapproprié. Mais qu'aurait-il fait? N'importe qui aurait jeté un coup d'œil, bien que involontaire, juste en lui parlant. Un réflexe dont il n'était pas très fier.

"Désolé, moi je préfère être assis là," Rosa fit un coucou prenant les devants.

Dereck sourit, il préférait une place qui n'attirerait pas trop l'attention. Se reprenant lui-même en flagrant délit, son visage se tourna vers le sol, un sourire amer aux lèvres. Une vague de honte le submergea. Il avait peut-être changé d'école, mais il n'avait pas changé lui-même. Pathétique se dit-il. Le cœur lourd.

"Dans cet état, tu ne pourras pas suivre. À la vitesse où les choses vont ici," une voix le hissa du gouffre sans fin dans lequel il s'enfonçait.

Un jeune homme plutôt atypique. Il était assis, les jambes croisées, un livre à la main. Le plus étrange, c'est son index dans sa bouche. Il ne se gênait pas pour le sucer.

"T'as raison. Fini de te morfondre, Dereck," Dereck se donna des claques verbales, forçant un sourire. "Merci. Moi c'est Dereck."

"Éloit. Ne me parle plus. On ne se connaît pas," Éloit répondit sans même le regarder.

Dereck resta sans voix. Ses yeux s'ouvrirent de surprise. Son expression criait : "Non, mais c'est toi qui m'as adressé la parole en premier."

Les cours reprirent effectivement. La journée s'écoula à la vitesse de la lumière.

Couronne d'or était bien ce qu'il attendait. Il allait devoir bosser dur.

Il était loin de savoir que tel son ombre, ce démon l'avait encore suivi cette fois-ci. Une toile noire recouvrait son étoile, tel un dessin macabre dans la pénombre.

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