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Arc 4 – Episode 6 : Entre Retrouvailles et Rencontres.

Yoru, Rajik et Lyn poursuivent leur périple vers les ruines du temple de Ki-Ramen. Le Kiyuza continue d'ignorer celle qui a rejoint les rangs des sauveurs de Faironne, bien convaincu qu'elle est bien trop faible pour espérer tenter quoique ce soit si la femme aux flammes noires viendrait les embêter. Le Zigrik ne peut s'empêcher, en l'observant brièvement, d'analyser la qualité énergétique de la nouvelle. Plutôt prometteur.

« Depuis combien de temps as-tu rejoint les rangs Shirenais ? engage Yoru.

- Un an et demi maintenant.

- Pourquoi ?

- Je vivais dans le Continent du Sud avec mes parents. Nous vivions loin de tout contact avec le Continent central, de manière volontaire. J'ai voulu en savoir plus mais ils ne m'ont jamais rien dit. C'est lors d'une discussion avec des amis que j'ai su ce que c'était.

- Pourquoi une telle culture du tabou ? C'est une tradition chez les Shirenais ? s'étonne le vice-conseiller.

- C'est ce que je pensais... Ma famille n'est pas n'importe laquelle. Cela fait plusieurs générations que nous sommes à la tête du peuple Shirenai du Sud. J'ai dit à mes parents que je voulais rejoindre la division centrale mais ils ont refusé catégoriquement. Chez nous, une loi dit qu'une femme ne doit pas se battre. Je devais, en digne héritière de notre clan, faire perdurer la décision de Teru, le fondateur de notre cité et aussi frère d'armes du grand Densetsu. Alors, une nuit, j'ai décidé de quitter le domaine familial pour découvrir de quoi je suis capable. J'espère devenir mercenaire un jour. Au service de Faironne. Après avoir assisté au tournoi, ça m'a donné encore plus de motivation. » explique-t-elle.

La longueur de sa tirade a ennuyé le Kiyza, n'écoutant que d'une oreille, contrairement au vice-conseiller. Les similitudes entre l'histoire de la femme Shirenai et la sienne parviennent à émouvoir Yoru profondément en lui. Des injustices de la sorte existent donc également au sein des leurs. L'ancien disciple de Kizgir, se souvenant du serment passé avec Tencubo, sait que sa position actuelle est éphémère. Le récit de Lyn lui donne encore plus de raisons de vouloir s'écarter de tous les tumultes provoqués par les siens ou leurs ennemis naturels.

« C'est un rêve comme un autre. » lache-t-il, la voix un peu asséchée, témoin de sentiments qu'il ose rarement délivré.

Seul Rajik capte l'infime changement dans son comportement. Sur le moment, il se demande si l'occasion d'en révéler encore plus sur lui est enfin venu. Malheureusement, fidèle à lui- même, il n'en est rien. Quel dommage... Même l'être qui l'a cotoyé le plus longtemps ne sait pas tout de lui.

« Toute cette puissance dans les combats... C'était impressionnant... Les mercenaires... J'espère atteindre ce niveau un jour ! »

L'attitude positive de leur nouvelle compagne de voyage execre légèrement le Kiyuza.

« Et puis... Vous êtes un Enijiakku, c'est bien ça ?

- Un Zigrik plutôt. Enijiakku, c'était le nom qu'on nous donnait avant.

- Oh... Pardon. Vous aussi vous êtes très fort. Vous avez rivalisé avec le Maître Conseiller et pourtant vous auriez pu gagner. Pourquoi ?

- Être un conseiller n'était pas mon but en soi. Je participais dans l'unique intérêt d'éviter que des gens néfastes pour tout le monde comme ce Shipé n'installent un régime de terreur plus virulent que le précédent. Ce type nous déteste vraiment.

- C'est vrai. Je l'avais croisé un jour dans la base. Un vrai tyran avec les recrues. Maintenant que vous le dîtes, je l'aurais détesté en conseiller. Comment ça se fait que vous vous êtes battus aux côtés de l'Hoshaku ?

- Notre ami était atteint d'amnésie lorsqu'on l'a rencontré et l'avait déjà sur lui. Mon hypothèse c'est qu'il était un allié de cet homme qui avait menacé Faironne et qu'il y a eu conflit entre eux. J'ignore si cela est vrai. Nous l'avons repêché puis les évènements se sont vite enchaînés. »

Ils arrivent à destination, pas pour le grand plaisir du Kiyuza qui y revoit l'échec cuisant qu'il a essuyé avec son maître.

« C'est bien ici que tout s'est interrompu un an auparavant. Ça me fait bizarre de revenir ici, après tout ce qu'on a vécu. Même si j'habite pas loin, je n'y ai jamais remis les pieds auparavant. »

Rajik aperçoit le parchemin laissé par le duo de Zigriks et le ramasse. Il ne comprend rien au peu qu'il déplie. Conscient de son inaptitude, il l'amène à la seule personne assez compétente pour le déchiffrer.

« C'est la première fois que j'en vois un pareil. affirme Yoru.

- C'est ça un sceau ? demande Lyn en découvrant à son tour son contenu.

- Oui... C'est donc ça qui a permis la réouverture de la faille… D'après ce que je vois, l'énergie contenue à l'intérieur des ruines a été utilisée dans son intégralité... Ce sceau a agit comme une sorte de clé. Il est entré en interaction directe avec l'énergie neutre emmagasinée depuis la dernière utilisation. Je vais le prendre. Je l'étudierai plus en détail quand j'en aurai le temps. » explique-t-il avant de le ranger.

Un diagnoctic délivré avec une telle précision épate l'aspirante. Si ce genre de connaissances était enseigné dans les rangs armés de Kigen, selon elle, tout ça n'aurait pas eu lieu. Chez les deux êtres qui incarnent le Nouveau Conseil, elle y voit peut-être une forme d'espoir. Le talent pratique des Shirenais couplée à l'expertise des Zigriks : une alliance parfaite pour garantir la paix dans Faironne. S'ils y parviennent, les paroles de son paternel appartiendront définitivement au passé. Pendant ce temps, là où eut lieu le massacre commis par le Kirioku, l'homme qui l'avait rejoint soulève sa capuche. Il s'agit d'Arito.

« Je savais que tu allais revenir. »

Auparavant, peu de temps après la fin du tournoi, Arito, assis sur un rocher, regardant l'horizon qui livrait à lui, laissait évader son esprit. A ce moment précis, dans l'amertume que lui procure le douloureux souvenir de l'enfermement du Kirioku, il se disait qu'il n'aurait plus aucune chance de battre l'être sujet de toutes ses pulsions de rage.

« J'ai eu une drôle de visite. » commente-t-il dans le présent.

La création d'Endalia, invoquée une fois les nouveaux conseillers désignés, arrive derrière lui. Une carte est subitement tirée, manquant de le tuer sur le champ.

« Qui est-là ? »

Lorsqu'il se rend compte qui vient à son encontre, l'invocation, pour aller au bout de sa mission, se contente de lui tendre un parchemin. Une fois ce dernier transmis à son destinataire, elle se dissout brusquement.

« Toujours aussi reconnaissante envers ses invocations celle-là. »

Il le déplie et le lit un instant. Une fois ce bref écho du passé terminé, Arito sort son Obujepawa.

« C'était un message d'Endalia qui m'annonçait que deux Zigriks allaient rouvrir la faille dans laquelle on t'avait enfermé grâce à un sceau d'Inversion qu'elle leur avait donné. Sur le moment, je pensais que c'était un mensonge mais, après réflexion, je me suis dit que c'était possible. Je me suis dit alors qu'il fallait que je m'entraîne, que j'élabore de nouvelles attaques et de nouveaux sceaux. Surtout après la cuisante défaite que je m'étais pris. J'ai travaillé d'arrache-pied jour et nuit. Mais, ces derniers temps, j'avais baissé les bras et je reprenais une vie normale en parcourant Faironne. Et puis te voilà, ici , aujourd'hui. Ta puissance a encore augmenté.

- Je ne suis pas encore assez doué pour le cacher apparemment.

- J'ai cru comprendre en t'observant que tu as besoin de plus d'énergie. Je peux t'en fournir autant que tu veux.

- Vraiment ?… Depuis mon retour, je sens que j'ai beaucoup perdu en puissance. Revenir dans le monde réel m'a fortement impacté. »

Point besoin d'en faire la démonstration qu'elle est soudainement prise d'un affaiblissement.

« J'ai utilisé... Trop d'énergie... Je ne suis pas stable. »

Le tireur de cartes s'approche et pose sa main droite sur le front de Fraya. Ceci lui permet d'absorber un peu d'énergie provenant de lui. Après quelques instants, sa faiblesse disparaît, transmise en partie à Arito.

« En effet...

- Quelle est ta solution ?

- J'ai perfectionné un sort grâce à mes cartes. Celle que tu avais modifié il y a un an renferme encore de ton énergie. J'ai pu la reformer artificiellement et la multiplier. Bien sur, comme tu peux t'en douter, elle n'a pas les mêmes propriétés et la même efficacité que la tienne. Cependant, grâce à ça, je suis sur de pouvoir créer un sceau puissant d'absorption tout en le combinant avec ton aptitude.

- Un peu trop surréaliste à mon goût.

- J'ignore la portée d'absorption que tu auras. Je n'ai aucune garantie de ce que j'avance.

- Pourquoi veux-tu m'aider ? Je t'ai libéré de cette parodie de nous qui osait porter un tel objet sur son bras. 

- En un an, j'ai parcouru bon nombre d'endroits. La réalité m'a sauté aux yeux. Les Shirenais ont le monopole de Faironne et nous, les nouveaux Zigriks, sommes relégués à un niveau inférieur. En plus, lorsque j'ai appris qui prenait la tête de leur quartier général, ça m'a mis hors de moi. Cet enfoiré de Yoru collabore avec eux ! La vérité doit être révélée à tous ! Ta récupération sera le point de départ. Il faudrait tester mon invention. Tu as déjà vidé ce coin, il faut aller ailleurs.

- Ton plan est ambitieux et nécessitera un peu de temps. Mais il est crédible, lui. »

Soudain, elle ressent une présence.

« Quelqu'un est là. affirme-t-elle.

- Où ? demande-t-il en piochant rapidement une carte.

- Range ça. Il n'y a pas à s'inquiéter. »

En effet, aucune menace ne vient les perturber puisqu'Endalia ressort d'un buisson.

« Qu'est-ce que tu fais là ? Je te croyais à la botte de ce Yoru !

- Comment tu le sais ?

- J'ai été vérifié chez le repère du vieux et je t'ai vu avec lui. Qu'est-ce que tu crois ?

- Tu as collaboré avec un allié de Rai ? Tu me déçois invocatrice. »

De peur de subit une sévère punition, instinct de survie oblige, elle se met à genoux.

« Pardonnes-moi mais c'était ça ou mourir. Hors de question que je crève. Je veux faire payer aux Shirenais ce qu'ils m'ont fait !

- Tu as trahi ton peuple. soulève Arito.

- J'ai servi un Zigrik, toi aussi tu en es un. Où est la véritable trahison ? Le vrai traître, ce n'est pas moi mais ce type avec son bouquin et son clébard de compagnie ! »

Se passent quelques secondes de silence. Le Kirioku, bien conscient des limites actuelles, sait pertinemment qu'il aura besoin de personnes comme eux deux pour parvenir à ses fins. Ainsi, d'un simple geste, il lui ordonne de se relever.

« J'accepte ton pardon. Invoque.

- Épéyon. »

Aussitôt, elle donne naissance une entité de terre. L'entité de l'artefact noir tourne autour de lui, comme si elle l'inspectait.

« Une invocation n'a pas d'énergie propre sauf si son maître lui en donne volontairement. C'est une coquille vide. Toi, impose ton sceau en lui. » s'adresse-t-elle à Arito.

Il sort une carte vierge, active son aura. Le sceau, dont il fait mention lors de longue tirade d'explication, s'inscrit dessus. Un dessin totalement inédit pour cet être qui n'a toujours pas révélé sa véritable identité de manière claire. L'autre disciple de Kigzir transfère le sceau dans l'invocation.

« Ordonne à ton pion de poser une main sur ton front. »

La géomancienne bouge les mains de sorte à ce qu'il vienne vers elle. Elle prend son bras droit et pose sa main sur son front à elle. Aussitôt, le sceau s'active et absorbe une partie du ki éveillé en elle. Une fois le phénomène terminé, elle titube.

« A moi maintenant. » indique le Kirioku.

Elle s'approche de l'invocation et absorbe ce qui a été retiré chez Endalia. Une fois le processus arrivé à son terme, l'entité qui a permis les transferts s'effondre.

« Voilà. Pas besoin de te déplacer. Il suffira d'ordonner à chaque invocation de collecter l'énergie endormie présent dans chaque personne qui sera à leur portée.

- Pourquoi faut-il qu'à chaque fois mes chéris servent d'appâts ou de cobayes ?

- Tu veux que j'use inutilement mon énergie pour en récolter peu à la fin ? Tu veux me tuer ou quoi ?

- Bien sur que non !

- Il nous suffira d'être à proximité d'un village. Partons avant que ces gens ne se réveillent. »

Sur les paroles du Kirioku, l'ancien trio d'asservis d'Alnor quitte les lieux. Pendant ce temps, Rai arrive à la Forêt du Silence et trouve le refuge du spécialiste de la glace.

« Yoru ? Yoru ? Y a quelqu'un ? »

Il tente d'y entrer mais la barrière élémentaire installée par la géomancienne, sous les ordres du vice-conseiller, l'en empêche.

« Je vois. Il n'est pas là. »

Grâce aux capacités issues de sa maîtrise de la foudre, il parvient à ressentir, au bout de quelques secondes à peine, les énergies de Yoru, de Rajik, sauf celle de Lyn, trop infime et pas assez familière pour lui. Ravi de les avoir trouvé, il prend une impressionnante accélération en leur direction. Justement, aux ruines, le Zigrik poursuit son analyse. Malheureusement, aucun flux ne lui saute aux yeux. Peut-être que ce qu'il cherche n'est pas perceptible par les affiliés à son élément.

« Quel est ton élément d'attaque Lyn ? lui demande-t-il.

- En fait... Je ne sais pas. »

Face à un tel aveu d'impuissance pour celle qui ose s'incruster avec eux, Rajik explose de rire.

« C'est pas drôle !

- Tu me rappelles Rai lorsqu'on l'a repêché. Au début, il ne savait pas quel était le sien. »

La patrouilleuse s'étonne d'une telle information sur un être aussi légendaire que lui parmi les bruits qui courent chez les soldats. Le rire du Kiyuza s'éteint brusquement, alerté par une puissante odeur parvenue à ses narines.

« Quelqu'un arrive ! »

De peur qu'un danger de la trempe du Kirioku s'approche d'eux, Yoru ouvre son grimoire. Dans la précipitation, Lyn l'imite en dégainant son arme. Après quelques secondes de stress intense, à détecter le moindre changement suspect dans les environs, c'est avec une grande joie qu'ils voient Rai arriver.

« Rai ! exulte Rajik avant de se ruer sur lui et de le plaquer sans le vouloir.

- Aie !

- Oh pardon. »

Il se retire. Rai se relève.

« Toujours aussi brutal à ce que je vois.

- Je suis trop heureux de te revoir !

- Moi aussi les amis. Vous m'avez vraiment manqué. Toujours aussi froid à ce que je vois, Yoru. »

Un simple échange de regards suffit entre eux deux. Intimidée de voir enfin la légende en chair et en os, Lyn s'approche timidement.

« Alors c'est vous le Shirenai héroïque ?

- Euh... Oui. Qui es-tu ?

- Je suis Lyn, aspirante Shirenai et c'est un honneur de vous rencontrer, Rai. » lui répond-elle en s'inclinant doucement.

Point habitué à recevoir de tels éloges, le porteur de l'Hoshaku se sent presque gêné.

« Yoru, je me suis rendu chez toi.

- Quoi ? Ne me dis pas que [...] »

- Ne t'en fais pas, je n'ai pas désactiver ta barrière. Vous savez, ça me fait drôle de vous revoir. Je n'ai pas vu le temps passer. Il paraît que ça fait plus d'un an, c'est vrai ? »

Son ami Kiyuza le lui confirme d'un mouvement de tête. Rai regarde ses anciens compagnons de voyage, l'un après l'autre, avec intensité.

« Que vous avez changé ! Vos énergies sont plus développées ! C'est incroyable ! Comment vous avez fait ? »

Cette remarque ravit grandement Rajik. Si un être aussi exceptionnel que lui peut confirmer ça, c'est que l'entraînement conféré par maître Kenshi porte enfin ses fruits !

« Nous avons développé un procédé qui nous permet de décupler nos maîtrises élémentaires. Le Kuwanoren.

- C'est sensationnel !

- Toi aussi, t'as l'air d'être devenu plus fort.

- Je ne peux rien te cacher Rajik. Résultat d'une bataille longue et pénible contre le Kirioku. Mes amis, je dois la retrouver.

- Tu n'arrives pas à remonter sa trace ?… Mince… Nous allons avoir besoin des troupes déployées par le maître-conseiller Tencubo. regrette Yoru.

- Tencubo ? Conseiller ? Impressionnant ! Et notre maître Kenshiro, qu'est-il devenu ?

- Il est parti seul la retrouver.

- Vous l'avez laissé faire ? Il va avoir besoin d'aide !

- J'ai tenté de le retenir mais il nous a dit qu'il retransmettrait sa position. Je t'avoue que je reste très sceptique. »

Lyn, ne comprenant pas tout de leur conversation pourtant cruciale, reste émerveillée de se tenir à côté de la légende en personne. Pendant ce temps, dans son bureau, Tencubo est contre une fenêtre. Sans nouvelle de la patrouille envoyée à Hexen ou de Kenshiro, il s'inquiète de plus en plus. Soudain, on toque à la porte.

« Entrez. »

Shiki, accompagné d'un de ses fidèles associés, pénètre dans la pièce.

« Bonjour, maître-conseiller.

- Vous ?! Mais que faîtes-vous ici ?! crie-t-il, surpris de voir l'une de ses anciennes cibles être ici.

- Mon associé a des informations pouvant vous intéresser. Les deux Zigriks qui sévissent actuellement ont été interceptés par un Shirenai. Et pas n'importe lequel. Si je vous dis Hoshaku, que me répondez-vous ?

- Rai !

- Bonne réponse ! Ivre d'autres informations ?

- Je ne vois pas ce que vous avez à m'annoncer de plus ! Le retour de Rai est un véritable soulagement. Il m'empresse déjà d'aller le retrouver.

- Calmez-vous un instant, je vous prie. Nous connaissons leurs identités et, apparemment , pour vous, c'est pas de la bonne publicité. Ils se nomment Korit et Tekina.

- Ils ne me disent rien.

- Et bien, à moi, oui. Peu après le tournoi, mes associés les ont vu quitter d'étranges coquilles de terre à taille d'hommes. Après une petite enquête plus approfondie à leur sujet, nous avons appris qu'ils étaient les cousins de quelqu'un que vous connaissez bien. Un certain… Alnor. »

Cette révélation tonitruante abat le peu de bon moral qui avait naquit dans le cœur du manieur de feu.

« Un de mes associés a repéré une personne utilisant de l'énergie noire.

- Où est-elle ?!

- Attends. Avant, j'aimerai savoir pourquoi elle est là. Il me semblait qu'elle avait été bannie dans une faille avec Rai il y a un an , non ?

- Je t'expliquerai. Dis-moi où elle a été aperçu. Il faut que Kenshiro sache où elle est !

- Kenshiro ? Mon Kenshiro ? Il est parti la chercher ?! Seul ?! Oh ... L'amour l'a rendu fou.

- Quoi ? L'amour ? Il est amoureux d'elle ? Sérieusement ?

- Aucun doute là dessus. Le Kirioku a été vu au village d'Hexen. Mes éclaireurs vont essayer de l'avertir. »

Enfin il obtient la cause de son inquiétude avant l'arrivée du Négociant. Comme si ça ne suffisait pas à lui plomber le moral, un soldat débarque dans la pièce, totalement paniqué.

« Maître Conseiller ! Venez voir ! »

Alertés par son attitude nerveuse, Tencubo et Shiki quittent précipitamment le bureau. Quelques instants plus tard, à l'entrée de Kigen, ils découvrent alors, avec effroi, le corps sans vie de Shipé gisant au sol. La population déjà sur place est pétrifiée de terreur. Certains soldats qui le connaissaient bien sont effarés. Aucun doute possible. C'est un avertissement de la part du Kirioku, dont une infime trace d'énergie est encore perceptible. Shiki, ordonne discrètement à celui qui l'accompagne de retrouver Kenshiro.

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