Utiliser et Jeter (2)

"Pourquoi ?" Luo Weibing était surpris, "Tu n'es pas proche de Mu Chen ? J'ai entendu dire que Mu Chen était à tes côtés lorsque l'accident s'est produit. Techniquement parlant, il devrait avoir le plus de chagrin et le plus de culpabilité..."

Zhao Youlin garda le silence un moment. Comment ne pouvait-elle pas comprendre ce que signifiait Luo Weibing ? C'est précisément pour cette raison qu'elle ne pouvait pas laisser Mu Chen savoir qu'elle était encore en vie.

Elle se souvenait encore vivement de l'incident de ce jour-là. La balle était venue de la direction de son camarade. Elle n'avait pas eu la chance d'enquêter sur son meurtrier. Elle ne devait pas laisser cette personne découvrir qu'elle était en vie. Son sacrifice ne devait pas être vain. Elle devait trouver le principal coupable derrière la scène le plus tôt possible. Sinon, Mu Chen et le reste de ses camarades pourraient terminer comme elle.

"J'ai mes raisons. Fais simplement ce que je te dis." Zhao Youlin se détourna, ne voulant pas s'attarder sur le sujet.

Luo Weibing remarqua sa réticence, alors il hocha la tête et ne continua pas.

Il était déjà midi lorsque Zhao Youlin revint à la villa de la famille Mu. Joy l'attendait à la porte. Ses yeux pétillaient dès qu'elle descendit de la voiture et il se précipita vers Zhao Youlin de façon adorable. Il se blottit dans ses bras chaleureux.

"Maman, tu es en retard." Il y avait une pointe d'indignation dans la douce voix de Joy, ce qui charmait Zhao Youlin.

Auparavant, Zhao Youlin avait été frustrée par le fait qu'un enfant de trois ans soit aussi prudent en raison de son expérience précédente d'abandon par son père et de traitement froid par sa mère.

Cela venait du fait qu'un enfant de son âge devrait jouer, faire du bruit et agir de manière mignonne plutôt que d'être doux et obséquieux. Si un enfant ne profitait pas de la possibilité de se comporter activement à ce stade, cette fenêtre pourrait être passée une fois qu'il aurait grandi. Par conséquent, aux yeux de Zhao Youlin, Joy était très calme par rapport aux autres enfants de son âge. Il était trop obéissant pour son propre bien. En fait, il devrait agir comme un bébé, tout comme maintenant.

"Je suis rentrée à la maison dès que j'ai réglé l'affaire. Je suis désolée de t'avoir fait attendre longtemps, Joy. Viens, je vais te faire un bisou." Zhao Youlin s'accroupit, souleva Joy et lui donna un gros bisou sur la joue.

Joy fut instantanément satisfait. Il rendit le bisou à Zhao Youlin, puis se pencha sur ses épaules timidement. Après cela, il regarda curieusement l'étranger qui descendait de l'autre côté de la voiture.

Une fois que Luo Weibing descendit de la voiture, il vit Zhao Youlin portant un enfant mignon qui était potelé comme un petit dumpling rose. Il fut sidéré un moment. Il siffla involontairement et dit, "Sœur Lin, d'où sors-tu cet enfant ? Il est si mignon. Je vais jouer avec lui demain."

Zhao Youlin le regarda sévèrement. Elle cracha calmement, "C'est mon fils. J'ose te défier de l'essayer."

Luo Weibing s'étouffa. Il se rappela que Zhao Youlin n'était plus la dame belle et puissante à admirer de loin dans la police. Elle était mariée et venait de divorcer. Surtout, elle avait déjà un fils de trois ans !

"Attends ! Sœur Lin, arrête de parler. J'ai besoin de me calmer." Luo Weibing avait l'air d'avoir été frappé par la réalité et battit en retraite. Le sentiment était complètement différent quand il le voyait de ses propres yeux comparé à ce qu'il avait entendu auparavant.

Zhao Youlin ne comptait plus le nombre de fois où elle avait levé les yeux au ciel ce jour-là. Elle retira son regard sans pouvoir faire autrement et tourna la tête. Puis, elle remarqua Joy regardant Luo Weibing avec curiosité. Il demanda doucement, "Maman, c'est qui lui ?"

Zhao Youlin secoua son précieux fils et le présenta. "C'est un de mes amis. Tu peux l'appeler Oncle Luo."

"Pas question ! Arrête de m'appeler oncle !" Les mots de Zhao Youlin agitèrent immédiatement Luo Weibing alors qu'il était encore pris dans son propre monde et trouvait difficile de s'en extraire. Il se précipita devant eux en un éclair et s'exclama avec excitation, "Appelle-moi simplement Frère. Frère, ça ira !"

Zhao Youlin resta sans voix.